Philippe Vique, avocat général, a réclamé de lourdes peines de prison ferme pour les cinq anciens joueurs de Grenoble Rugby, dont trois sont accusés de viol en réunion.

Lors de ses réquisitions, prononcées à huis clos ce jeudi matin, Philippe Vique a fermement soutenu que la plaignante, identifiée sous le nom de Marie (prénom modifié), a été victime de ce viol.

Le 12 mars 2017, Marie avait porté plainte, affirmant avoir été violée par plusieurs joueurs.

Pour le procureur, il ne fait aucun doute que Marie a subi non seulement la surprise, mais aussi la contrainte. Il a rappelé que les accusés, notamment Denis Coulson, l’avaient empêchée de sortir de la voiture et lui avaient donné des ordres dans la chambre 908 de l’hôtel à Mérignac, près de l’aéroport.

L’article 222-23 du Code pénal définit le viol comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise. »

Selon Philippe Vique, les actions des accusés relèvent clairement de cette définition.

Une vidéo de 55 secondes, tournée par Denis Coulson, a été présentée comme preuve par le procureur. Selon lui, cette vidéo est révélatrice du fait que la plaignante agissait de manière mécanique et que cela ne prouve en rien son consentement. L’avocat général a insisté sur le fait que cette preuve visuelle renforce les accusations de viol en réunion.

La gravité des faits reprochés et les éléments de preuve présentés par l’avocat général devraient peser lourd dans la balance lors du verdict.

En attendant, les cinq anciens joueurs de Grenoble restent sous le coup de lourdes réquisitions pénales, marquant ainsi une étape cruciale dans ce procès retentissant.