Le procès des cinq anciens joueurs du FC Grenoble Rugby, accusés du viol collectif d’une étudiante en 2017, se poursuit devant la Cour d’assises de Bordeaux.

Mercredi, c’était au tour de Dylan Hayes de répondre aux questions de la Cour.

Le Néo-Zélandais de 30 ans, qui n’a pas eu de relation sexuelle avec la plaignante, est poursuivi pour non-assistance à personne en danger. Il est accusé d’avoir été témoin des faits survenus dans une chambre d’hôtel à Mérignac, après un match de Top 14, sans intervenir.

Selon son avocat, Me Arnaud Lucien, Dylan Hayes aurait exprimé de l’empathie envers la victime lors de son audition. « Il a notamment été choqué par la vidéo », a déclaré l’avocat à L’Équipe, faisant référence aux images tournées par Denis Coulson, l’un des quatre autres accusés, montrant la jeune femme en état d’ébriété devant l’hôtel.

Denis Coulson, qui affirme avoir eu des rapports consentis avec la victime, a filmé la scène. Cette vidéo de 55 secondes constitue une pièce à conviction majeure et a été analysée par la Cour.

Loïk Jammes, un autre accusé, a reconnu des actes de pénétration avec un objet (une banane et une bouteille) mais nie avoir utilisé une béquille, malgré la présence d’ADN de la victime sur celle-ci.

Ce procès met en lumière la question du consentement et de la responsabilité individuelle dans un contexte de groupe. Les débats se poursuivent et le verdict est attendu dans les prochains jours.

Rappelons que les accusés bénéficient de la présomption d’innocence.