Le premier discours très percutant de Karim Ghezal à la tête du LOU Rugby !
Le premier discours très percutant de Karim Ghezal à la tête du LOU Rugby !
Le mercredi 11 décembre 2024 à 16:58 par David Demri
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Karim Ghezal est arrivé à Lyon cette semaine en tant que manager sportif.
Le technicien Français s’est confié pour la première fois en conférence de presse en tant que manager sportif du LOU.
Interrogé via Midi Olympique, Karim Ghezal a raconté son arrivée à Lyon. Extrait:
J’arrive avec la responsabilité et l’envie de remplir les objectifs du club et de très vite basculer du « je » au « nous », tout simplement. Le premier constat et le plus important, c’est la qualité des joueurs, du staff et de l’environnement. Je crois que, de ce qu’on a pu voir encore aujourd’hui, il y a beaucoup de qualité et des joueurs de très haut niveau, et un encadrement qui est performant. Ça veut dire simplement qu’il ne manque pas grand-chose. L’essentiel, il est là et mon but, c’est d’aller à l’essentiel avec cette équipe. Être vite connecté avec eux, trouver du lien et de la liaison entre nous.
Il explique ce qu’il souhaite mettre en place à Lyon. Extrait:
C’est un tout. On travaille avec des préparateurs mentaux, avec les joueurs, avec nos leaders. L’essentiel, encore une fois, c’est de nous connecter les uns aux autres. Je pense que c’est ma mission. Aujourd’hui, on est tous liés les uns aux autres, on est tous dépendants les uns des autres, et la réussite des uns passera par la réussite de tout le monde. On doit trouver ce lien entre les coachs et les joueurs, ceux qui jouent comme ceux qui jouent moins. La vision qui a été partagée et validée avec les joueurs, c’est de retrouver un club respecté et craint.
Pour lui, arriver en cours de saison n’est pas forcément très compliqué. Extrait:
Non, quand on aime la compétition. Je me sers des expériences passées et de ce que j’ai vécu l’année dernière en arrivant en cours de saison, ça n’a pas empêché de remplir les objectifs de la saison. Quand on est joueur, entraîneur ou qu’on est dans ce milieu-là de compétition, on aime ça : l’adrénaline, la pression. C’est une impulsion, c’est juste ce qu’on aime. Donc, arriver en cours de saison, il n’y a aucun souci.
Ce n’est pas une opération commando, mais il faut être conscient de la situation actuelle et ne pas se leurrer. Il faut avancer. C’est ce qu’on a dit aux joueurs : impulser et se mettre en ordre de marche, pour refaire du Lou un club respecté et craint.
Il refuse de parler de plan de carrière, lui qui habitait encore à Lyon. Extrait:
On ne fait jamais de plan de carrière à haut niveau. C’est la passion qui compte. Je ne vais pas encore une fois en parler de moi mais en 2019, je savais que le club n’avait pas atteint toutes ses limites. On sortait de deux demi-finales et quand on arrive en demi-finale, notre nom n’est inscrit nulle part. On n’a rien rempli, on n’a rien coché. Quand on est à une marche de la finale, forcément, il y a un goût d’inachevé. Je pense que le club a le potentiel pour grandir, et qu’il faut que les joueurs prennent conscience qu’ils peuvent atteindre des limites qu’ils ne connaissent pas eux-mêmes. On peut monter haut, le club peut monter haut, il y a tout le potentiel pour ça. Il faut juste qu’ils arrivent à s’en convaincre tous ensemble.
Il explique que son expérience au Stade-Français lui sera très utile à Lyon. Extrait:
Son expérience, celle d’avoir été entraîneur à chef à Paris, d’avoir rempli les objectifs d’un club qui voulait se qualifier. Je suis et je serai différent du Karim d’aujourd’hui dans six mois, dans un an, parce qu’on évolue toujours. Et surtout, encore une fois, aujourd’hui, Karim n’est pas la personne la plus importante. L’essentiel c’est de se connecter vite les uns aux autres. On est dépendants aujourd’hui les uns des autres, on est responsables de la carrière des autres à côté.
Il se confie ensuite sur le match à venir contre Parme. Extrait:
Il faut faire les choses dans l’ordre. L’ordre, c’est déjà se faire respecter à Parme ce week-end. Lyon est un club qui a gagné le Challenge européen en 2022 et contre Cardiff, notre match était le seul match qui n’était pas télévisé. Donc, en termes de respect, on va essayer de le regagner. En 2022, le trophée était ici. Deux ans après, on n’était pas filmé sur le premier match de challenge européen. Cela montre aussi que le respect se perd vite, il peut aussi vite se regagner. On doit essayer de se faire craindre, essayer d’avancer, mais ça se fera étape par étape. Ensuite, comme on l’a dit avec les joueurs, il y a beaucoup d’événements qui sont à Lyon. La réunion des présidents, des demi-finales de championnat, des matchs de Coupe du Monde, du Six Nations, il y aura des finales de Coupe d’Europe l’année prochaine… Le but, c’est de ne pas être en tribune et de ne pas aller voir les matchs, mais de faire participer ce club. On doit avoir cette envie d’exister en tant que club de rugby.
Dans la foulée, Karim Ghezal indique que Alfred Parisien sera son capitaine. Extrait:
Ce sera d’abord l’occasion pour les joueurs de suivre leur capitaine, qui sera Alfred Parisien, je vous le dis. C’est un choix de ma part. Ils doivent suivre un joueur qui est à l’action. Je veux montrer aux joueurs que l’action, c’est le plus important. Alfred, je ne le connais pas, je ne lui ai même pas parlé, mais je vois son attitude. Il s’entraîne dur. Il chasse dur. Il plaque dur. C’est un joueur du club, du territoire, de la ville.
Le message que j’ai essayé de transmettre aux joueurs et à tout le staff, c’est que l’action prime sur la parole. Ensuite, il s’agira d’amener des choses simples tous les jours. Il n’y a rien de révolutionnaire dans ce que je vais vous dire : amener des actes plutôt que des paroles, finir l’entraînement ensemble. Le rugby, ça reste un sport simple qu’on complexifie trop souvent. Alors, je veux apporter de la simplicité. J’ai trouvé des joueurs et un staff en éveil par rapport à ça, avec beaucoup d’attention et beaucoup d’énergie. Le but sera d’être régulier dans tout ça.
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