Ce samedi après-midi, Toulon défiera les Stormers en Afrique du Sud dans le cadre de la 1ère journée de la Champions Cup.

Le deuxième ligne Toulonnais David Ribbans s’est longuement confié via Var-matin pour évoquer cette rencontre.

Né en Afrique du Sud, David Ribbans a ensuite rejoint l’Angleterre pour y faire sa carrière sportive.

Alors forcément, ce match en Afrique du Sud est un moment très important pour lui. Extrait:

Être né en Afrique du Sud, à Cape Town, avoir fait le tour du monde et finalement revenir jouer face à un club qui m’est cher, c’est un symbole très fort dans mon cœur. Ce sera un moment spécial. Je mentirais en disant que ça ne représente rien pour moi. Je suis content. Fier, même, de pouvoir disputer ce match contre les Stormers, et d’être le capitaine d’un club immense comme Toulon.

Vous savez, tout ça a beaucoup de sens à mes yeux. Je repense parfois au jeune garçon qui a grandi dans une école où quasiment personne ne jouait au rugby, mais qui s’est battu et qui montre aujourd’hui à de jeunes joueurs que si tu y crois et que tu travailles dur, tu peux réaliser tes rêves. Hier [jeudi], nous avons été dans la fondation Kolisi, et même si je n’ai pas grandi dans un contexte aussi précaire que ces enfants, je suis heureux de me dire qu’on a peut-être pu leur donner un peu d’espoir. Chaque parcours est différent. Chaque histoire est différente. Mais pouvoir revenir en Afrique du Sud, et en plus en tant que capitaine du RCT, c’est spécial pour moi.

Il explique pourquoi l’équipe des Stormers est vraiment une équipe spéciale pour lui. Extrait:

Les Stormers, c’est un club à part pour moi. Sur le terrain, je vais croiser des mecs avec lesquels j’ai grandi. En tant que joueur, mais surtout en tant qu’homme. Je pense à JD Schickerling, le deuxième ligne, qui est un ami. À Leolin Zas, l’ailier. Ou encore au capitaine des Stormers, le centre Dan du Plessis, mais qui est malheureusement blessé.

Même si je suis parti jeune d’Afrique du Sud, la connexion que je garde avec ces mecs est indélébile. C’est génial de les voir progresser, performer et porter haut les couleurs des Stormers. Je suis fier d’eux, et je sais qu’ils continuent de me suivre même si on ne joue plus ensemble. Partager le terrain va être un moment à part, même si on n’aura pas le même maillot pour une fois.

Il l’affirme : quand il était jeune, les Stormers, c’était son équipe. Extrait:

La première fois que je suis entré dans un stade de rugby, c’était pour aller voir un match des Stormers avec mon papa. J’avais cinq ans, et c’est automatiquement devenu mon club. Tous les ans, mon père prenait deux abonnements. Un pour lui, un pour moi. Et tous les week-ends, nous allions voir les Stormers. C’était mon équipe quoi. Ce sera spécial de me retrouver de l’autre côté du terrain.

Je suis vraiment content de jouer contre un club qui a marqué mon histoire personnelle. Quand j’ai découvert le tirage au sort, j’étais comme un dingue. Et quand j’ai vu que c’était à nous de nous déplacer, ça a encore démultiplié la joie.

Depuis que j’ai quitté les Stormers en 2017, mes parents ne m’ont plus vu jouer à la « maison », en Afrique du Sud. En Angleterre, oui, en France oui, mais pas dans notre pays. Donc on est tous heureux que ça arrive enfin, même s’ils ont reconnu que c’était étrange de savoir que j’allais jouer contre une équipe sud-africaine (rires).

Il ne sait pas combien de personnes exactement viendront le soutenir lors de ce match. Extrait:

Je ne sais pas combien exactement, mais ce qui est certain, c’est qu’ils auraient été bien plus nombreux si la rencontre s’était tenue, comme prévu initialement, à Cape Town (rires). Non, ils devraient être une dizaine.