Antoine Dupont règle ses comptes : « Je me rappelle des premiers articles… Je n’ai pas la mémoire courte ! »

Antoine Dupont règle ses comptes : « Je me rappelle des premiers articles… Je n’ai pas la mémoire courte ! »

Le lundi 25 novembre 2024 à 0:20 par David Demri

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Élu meilleur joueur du monde de rugby à 7, Antoine Dupont est ressorti grandi de son expérience avec les Bleus, ponctuée entre autres d’une médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris cet été.

Une nouvelle ligne sur le palmarès d’Antoine Dupont. Quatre mois après avoir conduit les Bleus du rugby à VII au sommet de l’olympe, le joueur du Stade Toulousain a été désigné dimanche meilleur septiste de l’année, lors des World Rugby Awards 2024 à Monte-Carlo. Antoine Dupont n’a certes pas beaucoup joué à sept, à peine quatre tournois sur neuf sur l’ensemble de l’année en comptant les Jeux, mais ceux qui ont douté de son adaptation ont très vite fait machine arrière.

Après un premier tournoi où il s’est contenté de bout de matchs à Vancouver en février, il a enchaîné en montrant de belles dispositions à Los Angeles, où l’équipe de France masculine a gagné son premier tournoi en circuit mondial depuis 2005 avant, quelques semaines plus tard, de faire chavirer le Stade de France en allant chercher la médaille d’or lors des Jeux olympiques de Paris. Une expérience que le principal intéressé n’oubliera jamais.

« On a vécu des moments exceptionnels avec cette équipe de France à VII, que ce soit avant les JO, pendant, après, mais aussi durant toutes les autres compétitions. Je me dis que c’était un pari risqué mais que ça en valait vraiment la peine. J’ai eu raison de suivre mon intuition même si au début personne n’y croyait vraiment. Tout le monde dit que c’est logique mais je me rappelle des premiers articles et personne ne disait cela. Je n’ai pas la mémoire courte et je suis fier des choix que j’ai fait. »

« Cette médaille d’or nous unira pour toujours »

« C’est toujours dur de réaliser. La dénomination de meilleur joueur du monde est fort et malgré ça on est dans un sport collectif. La notion de solidarité est encore plus forte au rugby à 7 », a confié Antoine Dupont après avoir récupéré son prix. « J’y suis allé avec beaucoup d’appétit, de l’ambition, de l’enthousiasme. Ça se concrétise très vite avec cette victoire dès le deuxième tournoi. C’est le petit déclic qui manquait à cette équipe pour passer un step supplémentaire. Ça nous a lancés jusqu’aux JO. Ça a été une aventure humaine, ça m’a apporté de l’expérience, même si c’est un sport différent. J’ai pu vivre une autre compétition à domicile incroyable. Une médaille d’or, ça change une vie. Tant qu’on ne l’a pas vécu, surtout dans le rugby où je l’ai vécu sur le tard… Quand on est rentré dans le village olympique, ça nous marque à vie. Cette médaille d’or nous unira pour toujours. »

Conscient d’avoir gagné « toutes les compétitions auxquelles il a participé », le capitaine du XV de France sort d’une année 2024 où il a « eu la chance d’être dans des équipes qui maîtrisaient leur rugby. » « J’ai gagné des trophées individuels et collectifs de chaque compétition. C’était sûrement l’année où on a été le plus performant avec Toulouse. On n’a rien volé à personne, on a mérité les deux titres. Avec l’équipe de France à 7, on a maîtrisé notre rugby, notre sujet », a-t-il poursuivi.

Cap sur la Coupe du monde à XV… et Los Angeles 2028 ?

De retour avec le XV de France lors de la Tournée d’automne, le demi de mêlée se concentre désormais sur la Coupe du monde 2027 organisée en Australie. Avec un objectif: effacer la « cicatrice » de la dernière édition disputée dans l’Hexagone en 2023. « C’est le titre qui me manque et c’est celui qui nous laissera le plus de regrets pour le moment pour notre génération. Je n’ai jamais rêvé d’être meilleur joueur du monde quand j’était petit. Je rêvais de gagner des Boucliers de Brennus, des VI nations, des Coupes du monde », se souvient Dupont, qui laisse une porte ouverte pour retenter l’expérience à 7 pour les JO de Los Angeles en 2028.

« Entre 2020 et 2024, j’ai pu mesurer tout ce qu’il s’est passé, que ce soit personnellement ou dans le rugby international. Quand on sort des JO qu’on vient de gagner, on a envie de se rabattre sur ceux d’après. On verra comment je suis physiquement et mentalement dans quatre ans. »

Via RMC Sport

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