Matthias Halagahu raconte le calvaire qu’il a connu : « Je devenais dingue, j’étais sur Internet toute la journée »

Matthias Halagahu raconte le calvaire qu’il a connu : « Je devenais dingue, j’étais sur Internet toute la journée »

Le jeudi 21 novembre 2024 à 15:17 par David Demri

5 Commentaires

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Le deuxième ligne du Rugby Club Toulonnais, Matthias Halagahu va enfin renouer avec la compétition.

Ecarté des terrains depuis plusieurs mois, le jeune Varois formé au RCT va refouler la pelouse du Stade Mayol ce samedi, lors du match contre Bayonne.

Son dernier match avec le XV de la Rade remonte au 8 juin dernier contre le Stade-Français Paris à Jean-Bouin.

Blessé au pied, il n’a depuis plus remis un pied sur les terrains du Top 14.

Interrogé via Var-matin, il explique quelle était sa blessure. Extrait:

« On joue la 20 minute, je fais une hyperextension, mon pied reste bloqué dans le synthétique et je sens un truc qui pète sous le pouce. J’entends un bruit et je pense avoir cassé ma chaussure. Mais quand je sors du ruck, je comprends que c’est bien plus grave.

J’ai serré les dents pour éviter que Brian Alainu’uese n’ait à jouer 60 minutes à une semaine du barrage contre la Rochelle. »

Après le match, le Toulonnais passe des examens médicaux.

Le verdict tombe : rupture de la plaque plantaire. Extrait:

« En gros, la plaque située en dessous du pied était cassée. »

Matthias Halagahu a ensuite débuté les soins. Extrait:

 « J’ai eu un mois de béquilles avec une botte d’immobilisation. Il ne fallait pas que je marche. Ensuite j’ai posé les béquilles mais gardé la botte. Enfin, on m’a demandé de remettre les baskets petit à petit, sauf que mon pouce était géant et gonflé en permanence. »

Initialement, son retour à la compétition était programmé pour le mois de septembre. Mais il a été contraint de repousser son retour. Extrait:

« Ce qui devait déterminer ma reprise du rugby, c’était la douleur. Sauf que je n’ai cessé d’avoir mal. Alors je m’entraînais normalement le lundi et le mardi, et le jeudi je ne pouvais plus marcher. »

Il évoque une blessure rare. Extrait:

« Je voulais savoir, comprendre, me projeter. Sauf que c’est une blessure rare, qui concerne plutôt les footballeurs américains d’habitude. Le seul rugbyman qui a vécu quelque chose de proche et que j’ai pu contacter, c’est James Haskell. Et il avait mis huit mois pour revenir… J’aurais préféré me blesser à l’épaule, car c’est plus classique et on connaît les protocoles à mettre en place. Là, avec le staff médical, on était livré à quelque chose de nouveau… »

Pour avancer, Matthias Halagahu décide de se rendre en Suisse pour consulter un spécialiste de l’avant du pied.

Il se rend également en Angleterre pour y faire des semelles en carbone sur mesure.

Matthias Halagahu ne supportait plus de ne pas savoir comment allait évoluer sa blessure. Extrait:

« Je devenais dingue, j’étais sur Internet toute la journée, je tentais des choses mais je ne voyais aucune amélioration. Je travaillais mais je perdais ma force dans le bas de la jambe et, surtout, j’avais toujours aussi mal. Psychologiquement, ça a été vraiment compliqué par moments… »

La douleur n’est pas totalement passée, mais il estime pouvoir jouer désormais. Extrait:

« C’est douloureux, mais tant que ça tient, je m’en moque. Vous savez, les carrières sont courtes. Il me reste quoi, 10-12 ans à jouer? Ce sont les plus belles années de ma vie, alors même s’il faut avoir mal, je veux profiter. Je veux donc montrer que la saison passée n’était qu’une étape, et que j’en ai encore sous le pied! »

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5 Commentaires

  1. Brique 21 novembre 2024 at 15h- Répondre

    Courageux mais ennuyeux qu’il joue diminué.

  2. Tarak83 21 novembre 2024 at 18h- Répondre

    Oui entre Swan et lui ce n’est pas de chance

  3. Tomprice83 21 novembre 2024 at 18h- Répondre

    Je cite  » la douleur n’est pas totalement passée. »C’est inquiétant quand même…..

  4. Gg13 21 novembre 2024 at 18h- Répondre

    En « avoir sous le pied  » quand on a une rupture de la « plaque plantaire » c’est …un euphémisme !

  5. Sacristain 21 novembre 2024 at 21h- Répondre

    Le plus gênant c’est l’appréhension de la rechute qui freine un peu l’engagement. Enfin il est jeune et il vaut mieux une reprise plus tardive mais sans séquelles.