Emilien Gailleton : « Ces voyages m’ont un peu pesé, sur les plans physique et mental »
Emilien Gailleton : « Ces voyages m’ont un peu pesé, sur les plans physique et mental »
Le jeudi 7 novembre 2024 à 1:18 par David Demri
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Le trois-quarts centre de Pau, Emilien Gailleton sera titulaire contre le Japon, ce samedi avec le XV de France.
Interrogé via Midi Olympique, le joueur Palois a expliqué avoir très vite su qu’il voulait devenir joueur professionnel de rugby. Extrait:
Non, j’ai très vite su que je voulais devenir rugbyman professionnel. […] On n’avait pas Canal + à la maison et je ne regardais donc pas les matchs de Top 14. En revanche, j’étais fasciné par le Tournoi des 6 Nations et les Coupes du monde : je garde encore en tête les essais de Wesley Fofana, les actions de Gaël Fickou… Je rêvais de pouvoir faire un jour les mêmes choses qu’eux.
Quand j’ai fait mes premiers pas dans le groupe France, il y a deux ans, ça m’a d’ailleurs fait bizarre de l’y croiser. J’étais assez impressionné, je crois. Mais au fur et à mesure, je me suis fait à l’idée…
Il concède que faire des allers – retours en le Top 14 et la sélection est toujours quelque chose de délicat. Extrait:
Au début, faire ces allers-retours entre Pau et Marcoussis pour juste m’entraîner avec le groupe France me régalait ; je me disais que j’avais beaucoup de chance de vivre une expérience comme celle-là. Ces entraînements m’apportaient beaucoup.
Ça a duré pas mal de temps et la saison dernière, ces voyages m’ont un peu pesé, sur les plans physique et mental. Les trois premiers jours de la semaine, je m’entraînais avec le XV de France puis retrouvais mes coéquipiers de la Section paloise le week-end : déjà, je prenais la place d’un mec qui avait bossé toute la semaine avec le club et puis, je n’avais pas forcément les bons automatismes avec le reste de l’équipe.
En clair, ce fut parfois compliqué mais ces voyages entre Marcoussis et Pau m’ont aussi permis de me fondre plus rapidement dans le système tricolore. Désormais, je me sens prêt.
Il explique ensuite ce qu’il souhaite apporter à l’équipe de France. Extrait:
Mes qualités premières sont le déplacement et la vitesse. J’essaie donc de jouer au maximum dans les espaces libres. J’ai aussi la chance de n’avoir que 21 ans et d’être encore très frais, physiquement. Sur certains aspects technique ou tactique, il me reste en revanche beaucoup de travail à accomplir…
Moi, j’ai toujours été beaucoup plus léger que les autres mais ce déficit de poids m’a aussi aidé à être un peu plus rapide, à me déplacer plus vite et plus longtemps que l’adversaire, sur un terrain. J’ai envie de jouer là-dessus.
Physiquement, en position de un contre un, je perds souvent le bras de fer mais d’un autre côté, je me dis que si j’arrive à me placer dans l’espace plus tôt que mon adversaire direct, il aura peut-être du mal à me rattraper.
Il sait qu’il doit encore beaucoup travailler pour s’imposer avec les Bleus. Extrait:
Quand j’étais gosse et que je regardais l’équipe de France à la télé, j’avais moi aussi envie de jouer devant toute une nation, d’avoir un peuple qui pousse derrière moi… Mais je sais qu’il va me falloir travailler dur pour accrocher ce rêve : la concurrence est féroce au poste et on voit chaque saison beaucoup de jeunes arriver. Il y a Paul Costes, Léon Darricarrère, Nicolas Depoortère et tant d’autres…
Cependant, il n’appréhende pas le match à venir contre le Japon. Extrait:
Non, pas plus que ça. S’entraîner avec Antoine Dupont, Thomas Ramos ou Gaël Fickou, c’est très rassurant ! Ils ont tous beaucoup d’expérience et jouent au rugby avec une vitesse qui nous permet souvent d’avoir un temps d’avance sur les adversaires. Avec eux, j’évolue au quotidien dans un certain confort et ça me rassure.
Il a ensuite parlé de l’équipe du Japon. Extrait:
C’est une équipe très joueuse, qui déplace énormément le ballon et enchaîne des séquences particulièrement longues. Elle est aussi très disciplinée. Il nous faudra, samedi soir, être très méfiants et ne pas tomber dans la facilité.
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