L’ancien international Français Imanol Harinordoquy s’est confié via Midi Olympique à l’approche de la tournée d’automne des Bleus.

Ce-dernier a notamment donné son avis sur l’arrivée de nouveaux joueurs au sein du groupe France.

Il n’est pas surpris que de nouvelles têtes apparaissent. Extrait:

Après chaque Coupe du monde, un renouvellement naturel s’opère. C’est difficile de passer d’une Coupe du monde à une autre avec les mêmes joueurs. Un sélectionneur doit amener du sang frais, de la compétitivité au sein de son équipe, de la concurrence pour que les éléments un peu vieillissants continuent de s’entraîner dur et sentent que leur place n’est pas acquise. Tout comme il est important de montrer aux jeunes qu’ils ont une place à gagner.

Fabien Galthié a toujours agi ainsi, il n’a jamais fermé la porte. Il a d’ailleurs permis à de nombreux jeunes joueurs de s’exprimer, que ce soit lors des tournées d’été ou de novembre, ce qui lui a permis de faire vivre son vivier. Avec une franche réussite. Nombreux ont été les éléments à avoir goûté au rassemblement des Bleus sans être forcément toujours des cadres dans leur club. De cette façon, ils ont souvent répondu présent une fois sélectionnés. Cette tournée de novembre va permettre de tester quelques joueurs dans la perspective du prochain Tournoi des 6 Nations où il y aura un titre à aller chercher. Surtout, que le groupe XV de France compte tout de même quelques joueurs vieillissants.

Il estime cependant que Fabien Galthié ne pourra pas amener 90% du groupe France ayant jouer la Coupe du monde de 2023 jusqu’à la Coupe du monde de 2027.

Pour lui, le groupe France est vieillissant. Extrait:

Cela me paraît très ambitieux. Je l’ai dit : le groupe est vieillissant. Durant la Coupe du monde, certains éléments sont apparus très éprouvés physiquement. D’autres ont eu de grosses blessures après avoir beaucoup donné pour le maillot bleu. La question va se poser de sacrifier une partie de l’expérience du groupe au profit d’un vent de fraîcheur. C’est un équilibre délicat à trouver.

De nombreux joueurs seront trentenaires en 2027, d’autres seront encore très jeunes. Ça risque de manquer de joueurs entre guillemets intermédiaires. Après, si les hommes sont performants, l’âge n’est pas un souci. Il n’y a qu’en France qu’on se fait des nœuds au cerveau avec l’âge des joueurs.

Il se rappelle de ses débuts avec Bleus en 2002. Extrait:

À mon arrivée en équipe de France en 2002, nous n’étions que quelques jeunes à intégrer le groupe. L’avantage, c’est que nous avions réalisé le Grand Chelem dès notre premier Tournoi. Ça a aussi été permis par un accueil bienveillant de la part des plus anciens. Un bon équilibre avait été trouvé entre les petits « branleurs » que nous étions avec Traille, Michalak, Poitrenaud et quelques autres, et les plus anciens. L’alchimie avait vite fonctionné.

Lors du Tournoi des 6 Nations, le sélectionneur avait conservé encore pas mal d’anciens ayant participé à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Ensuite, la transition n’avait pas vraiment été bien gérée. Il manquait des joueurs à un âge intermédiaire, des mecs de 26, 27 ou 28 ans. C’est le souci lorsqu’un sélectionneur s’appuie trop longtemps sur un même groupe vieillissant. Et c’est peut-être ce qui est en train de se passer en équipe de France.

Aussi, il estime que Fabien Galthié doit renouveler la liste des leaders. Extrait:

C’est bien d’apporter, là aussi, un peu de sang neuf, une nouvelle vision, un peu de jeunesse ou encore un discours différent. Pour autant, la stabilité est aussi importante. Tout est question d’équilibre.

Les joueurs qui peuvent intégrer le groupe des leaders ? C’est difficile car je suis assez éloigné de ces joueurs aujourd’hui. Mais je trouve qu’un garçon comme Nolan Le Garrec, à qui l’on demande beaucoup au Racing et qui semble être un vrai patron dans son club, peut faire partie de ces joueurs qui apporteront au XV de France quelque chose de nouveau. Après, il y en a certainement d’autres. Le rugby français regorge de talents.