La très belle interview de Christophe Urios qui raconte sa passion pour le vin

La très belle interview de Christophe Urios qui raconte sa passion pour le vin

Le mercredi 23 octobre 2024 à 16:49 par David Demri

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Depuis 2020, Christophe Urios, manager de Clermont qui vient de prolonger, est propriétaire d’une exploitation viticole, le domaine de Pépusque, situé à Pépieux, dans l’Aude, qui est tout simplement son village d’enfance. Quarante-cinq hectares de vignes, pour une production de 100 000 bouteilles à l’année, au lendemain de la victoire de l’ASM sur Vannes le week-end dernier, il y a reçu RMC Sport pour parler de sa passion du vin et de tout ce qui entoue le sujet.

Que représente ce lieu, à Pépieux, dans l’Aude, où vous nous recevez?

En fait on est dans mon village d’enfance, dans le Minervois. On est coincé entre Carcassonne et Narbonne. Dans le sens Carcassonne-Narbonne, l’appellation au Minervois c’est l’appellation qui est à gauche. A droite, c’est Corbières. Attention, ce n’est pas pareil, c’est un peu Toulouse-Castres en rugby, si tu vois ce que je veux dire (sourire). Donc on est à Pépieux, dans un village de 1500 habitants, là où j’ai passé ma jeune enfance et ma jeunesse. C’est une espèce de retour aux sources.

C’est là où tout a commencé quelque part…

Oui, j’y ai passé ma jeunesse. Je suis parti d’ici à 17-18 ans, pour aller jouer au rugby à Carcassonne. Mais de 7 ans, puisque je suis arrivé à 7 ans avec mes parents, jusqu’à 17 ans j’étais à Pépieux. C’est un petit village, qui vivait énormément à l’époque, notamment dans des périodes comme les vendanges, avec beaucoup de main-d’œuvre espagnole. Donc il y avait vraiment une vie autour de ce village. Il y avait une vraie concurrence aussi avec les autres villages. Quand t’es jeune, il fallait faire la loi aussi, il fallait se faire respecter, notamment dans les bals d’été (rires). Donc voilà, c’est chouette.

Vos racines sont ici…

Oui, mes racines sont ici. Quand on est arrivé là, mon père était le régisseur de ce château, et c’est là où j’ai passé ma jeunesse, c’était mon terrain de jeu avec mes potes. J’aime y revenir assez souvent. Pas assez évidemment, mais ça me fait du bien d’y revenir.

Vos parents étaient-ils viticulteurs? Déjà dans ce domaine-là?

Mon père est vigneron. Donc on est arrivé ici, encore une fois j’avais 7 ans, mon père était le régisseur de ce domaine. Régisseur, c’est celui qui seconde le patron en fait. Ma mère tenait la librairie dans le village. On était vraiment intégrés au village. Ensuite mon père a acheté au fur et à mesure du temps une autre propriété, et en fait cette propriété a été vendue, rachetée, vendue, rachetée. Et nous avons-nous-mêmes acheté cette propriété en 2020. Bon, évidemment que c’est une passion pour moi le vin et j’en ai fait mes études, puisque j’ai un BTS viticulteur. Donc ce n’est pas une vue de l’esprit. Je n’’ai pas acheté ce château pour dire « tiens ça sera un cadeau de Noël », parce que ce n’est pas l’esprit. C’est vraiment une passion, et même un savoir-faire chez moi, qui me plaît, qui me passionne, autant que le rugby. Donc quand on a visité ça en 2019, le 23 décembre précisément, ça a été un coup de foudre pour moi. On m’a dit « tu vas voir, il y a un domaine qui se vend à Pépieux » et quand je suis arrivé, effectivement, ça m’a rappelé les souvenirs d’enfance.

Peut-on dire que vous avez grandi dans les vignes?

Oui, on peut dire que j’ai grandi dans les vignes. Surtout que mon père nous faisait bosser dans les vignes très tôt, conduire le tracteur très tôt. Dès l’âge de 14-15 ans, on allait espoudasser », on allait tailler, on allait soufrer avec lui évidemment. Avec mes frangins, on a été éduqués à ce rythme-là. Mon père était un réfugié espagnol qui est arrivé en France après la guerre en Espagne. Et la vigne était pour lui une ascension sociale. Il travaillait tous les jours et pour lui c’était inconcevable qu’on ne travaille pas avec lui, qu’on ne l’aide pas. Donc les mercredis après-midi quand on n’avait pas d’école, les samedis, les dimanches quand on n’avait pas de match, on allait à la vigne.

A aucun moment de ma carrière je me suis vu entraîneur

Ce n’était pas toujours synonyme de plaisir?

Non, au début pas du tout. Pour moi ça n’avait pas de sens, j’étais jeune, ça ne me plaisait pas forcément, ce n’était pas ça que je voulais faire. Et puis après, petit à petit, au fur et à mesure que j’ai grandi, notamment quand j’ai commencé après à faire des études dans le vin, ça m’a plu. J’ai donné un peu de sens en fait à ce que voulait faire mon père quoi.

Vous avez donc fait un BTS viticulture/œnologie. Dans quel but?

Mon objectif, ce qui me faisait rêver, notamment quand j’ai commencé à faire ces études là, c’était de reprendre une exploitation. Ça, c’était mon rêve absolu. Parce que devenir entraîneur, ce n’était pas un truc qui me passionnait franchement. Je faisais du rugby parce qu’il y avait des potes, parce que ça me plaisait, mais sans être quelque chose qui me transporte. Et après, au fur et à mesure, évidemment quand tu joues au plus haut niveau, quand on est passé pros, qu’ on a gagné des trucs, forcément tu as envie de continuer. Mais à aucun moment de ma carrière je me suis vu entraîneur. Ce qui me plaisait énormément, c’était les groupes en fait. La vie de l’équipe, la vie du groupe. Ça, ça me plaisait énormément. Après, le rugby, l’évolution du rugby, tout ça, ce n’était pas un truc qui me passionnait. Donc moi, tout au long de ma carrière, mon rêve absolu, c’était de reprendre une exploitation viticole.

Ça a toujours été prégnant?

Oui, tout le temps, exactement, tout le temps. Je savais qu’un jour ou l’autre, je reviendrais dans le monde du vin. Alors je ne savais pas quand, je ne savais pas comment, je ne savais pas à quel endroit ou à quel moment. La seule chose que je savais, c’est que je voulais revenir dans le Minervois en fait, parce que je suis un mec du Minervois. Et pour moi, ma première acquisition, je voulais qu’elle soit dans le Minervois. Donc au fur et à mesure que les années passaient, au fur et à mesure que je prenais un peu d’assurance dans mon métier, forcément que je regardais un peu ce qui se passait dans le monde viticole. Et c’est vraiment dans les années Oyonnax, dans les années 2010 à peu près, que j’ai commencé à regarder ce qui se passait, à visiter des domaines, à regarder ce que je pouvais acheter. Bon, on en a visité sept, huit mais ça ne m’a jamais fait « waouh », ou quand ça me l’a fait, après je me suis dégonflé parce que j’avais peur en fait de l’engagement. Parce que moi, je n’ai pas beaucoup de temps. Je n’étais pas sur place, donc c’était compliqué. Par contre, quand on a visité celui-là en 2019, c’est incroyable parce que quelques mois après il y a eu le Covid. Et en fait, en janvier, février, moi j’avais beaucoup travaillé sur le domaine, voir comment ça allait se passer, comment je pouvais le reprendre, etc. A l’époque j’étais à Bordeaux, et l’arrêt de la vie quasiment pendant deux mois avec le Covid a fait que je me suis lancé. J’ai dit finalement c’est le bon moment, c’est un signe, j’ai un peu de temps, je ne l’aurai peut-être plus jamais, il faut que j’achète maintenant. Et puis c’était ici dans mon village d’enfance.

L’avez-vous vu comme un signe?

Oui, exactement. Mais il y a plein de trucs, c’est incroyable, la vie parfois est incroyable. Quand on est champion en 2018 avec Castres, mon frère viens me voir dans la semaine précédente et me dit : « je vais te faire déguster du vin de Pépieux, du château Pépusque ». Je ne connaissais pas et je ne savais même pas que c’était ici. Donc il m’amène quelques cuvées, on déguste, je trouve ça vraiment pas mal. Bon, on monte à Paris, on joue la finale, on est champion et alors qu’on était encore sur le terrain, un journaliste me pose la question de savoir ce que j’aimerais faire sur le moment. Je lui réponds : « tu sais ce que j’aimerais faire maintenant ? J’aimerais être en haut d’une colline avec une bonne bouteille de vin ». J’avais besoin de calme en fait. Et le lendemain, un autre journaliste me dit au fait, tu prendrais quoi comme bouteille de vin ? C’était le lendemain matin, tu imagines un peu dans quel état tu peux être quand t’es champion… je lui dis que je prendrais une bouteille de Minervois, un Pépusque. Mais je dis ça parce que je l’avais dégusté deux jours avant. Et deux jours avant encore, je ne savais pas que ça existait. Et il le marque dans son article. Et moi, un an et demi plus tard, quand je viens visiter ici, je rencontre les anciens propriétaires, et quand j’arrive chez eux, il me montre l’article. Donc tu vois, la vie des fois elle est incroyable quand même.

Quand je reviens ici dans le village, je revois mes potes d’enfance

Concernant le vin, sa connaissance: avez-vous toujours aimé en déguster?

Il y a toujours eu un attachement au vin. Toujours. J’ai toujours aimé déguster. A un moment donné je m’étais organisé, toutes les semaines ou tous les quinze jours, on faisait des dégustations avec des potes, avec mon épouse, de différents vins français, étrangers, etc. Et ça, ça me permettait de garder un peu le contact avec le monde du vin. Parce que quand j’ai commencé à être entraîneur, évidemment que ma priorité absolue était l’entraînement et que j’avais peu de temps. Je ne dis pas que ce n’est pas ma priorité absolue aujourd’hui, je dis juste que je suis le plus à l’aise. Donc j’ai toujours gardé ce lien. Parce que pour moi, le vin c’est un peu comme le rugby, il y a une notion de partage. Parce que tu peux boire une bonne bouteille tout seul, ben tu seras d’accord avec moi que c’est un peu con. Il vaut mieux la boire avec des potes. Voilà, pour moi le vin c’est ça. Et le domaine ici est construit comme ça en fait. Il est construit sur le partage. On fait beaucoup d’événements, on fait des visites, on fait des séminaires, il y a des groupes, et c’est ça qui me plaît moi.

Le métier d’entraîneur n’est pas assez stressant, il fallait se rajouter des soucis…

Oui, c’est vrai. Evidemment que ce n’est pas la même pression, forcément. Je ne perds pas de vue que mon métier premier, c’est le rugby. Même si à Bordeaux, à un moment donné, on m’a fait comprendre que je faisais trop dans le vin. Mais je n’oublie jamais que mon métier, mon vrai métier, ma passion, c’est le rugby. Alors après, effectivement, ça peut être vécu comme un moment de pression, de tension, mais ça me fait tellement du bien. Moi, quand je suis ici, alors évidemment que je parle de rugby, parce que les gens viennent aussi pour le rugby, mais je parle de rugby dans un autre contexte, en fait. Et puis, quand même, il y a un truc incroyable, c’est que quand je reviens ici dans le village, je revois mes potes d’enfance. Alors je ne les ai pas perdu de vue, parce qu’en fait, tous les ans, ils venaient voir un match à l’endroit où j’étais. Tous les ans, il y avait une espèce de séminaire où ils venaient. L’objectif, c’était, ils venaient la journée, ils visitaient l’endroit où j’étais, où ils se baladaient, ils regardaient le match le soir, il y avait la chouille la nuit, et le lendemain matin, on faisait le brunch le matin chez moi et ils rentraient. Il y avait toujours des liens, mais pas comme aujourd’hui. Et là, franchement, quand j’ai racheté ça, ils étaient vachement contents, parce que je revenais au pays, le village était content parce que ça permettait de mettre une animation différente, de parler de nous aussi, et franchement, chaque fois que je viens ici, ils sont cinq, six, dix, quinze, chaque fois, en fonction de leur emploi du temps, évidemment, mais franchement, c’est des moments qui sont des moments forts, parce que c’est mes amis. C’est mes amis, ça me fait un vrai plaisir de les voir. Et ils savent comme je suis, ils savent que je n’ai pas changé, et moi, ça me fait du bien. Quand je dis des conneries, quand je parle trop, comme ça m’arrive, ils me disent, « oh, Christophe, met la en veilleuse, parce que tu parles trop, là ».

On imagine, comme beaucoup d’agriculteurs, que la filière viticole n’échappe pas à des difficultés…

Ah oui, ce n’est pas facile. Surtout que nous, on l’a acheté en 2020. Alors, le gros avantage que j’avais en 2020, c’est que j’avais du temps. Le gros inconvénient, c’est qu’il y a eu la crise du Covid. Alors, on ne pensait pas que ça allait durer autant. Donc, il y a eu cette difficulté. Ensuite, derrière, il y a eu toutes les montées des prix de toutes les matières sèches. Ça a pris 30 ou 40%, que ce soit les verres, que ce soit les étiquettes, les capsules, il y a eu une flambée des prix incroyable. Un pouvoir d’achat qui est inversement proportionnel. Et ce vin qui est un produit dont on peut se passer, finalement. Les restaurants, ce n’est pas simple non plus. Voilà. On a eu à gérer cet épisode de Covid. Maintenant, on a beaucoup investi, parce qu’il y a beaucoup de choses à investir. On a une équipe de dix, douze gars qui sont avec moi, dont mes deux frangins, mon épouse également. Et aujourd’hui, on est dans une période qui est une période compliquée, même pour moi, évidemment, avec le réseau que je peux avoir. Ce n’est pas simple.

Quel est votre petit faible en matière de vin?

Moi, j’adore (il réfléchit)… alors il y en a plusieurs, évidemment. Moi, j’aime le Beaujolais. J’aime les vins qui sont les vins sur le fruit, légers, faciles à boire, gourmands, en fait. Donc j’aime le Beaujolais. J’aime le Pinot. J’aime cette appellation. Mais l’appellation pour laquelle je pourrais faire des kilomètres et faire des folies, c’est le Cote-Rôtie.

Avec qui pourriez-vous partager un verre dans le monde du rugby?

Ça dépend. Avec une bonne bouteille de Beaujolais, je pourrais le partager avec pas mal de monde. Par contre, avec un Cote-Rôtie, pas beaucoup de monde (rires). C’est une façon de dire les choses.

J’aimerais que mes joueurs soient capables de s’ouvrir, de rencontrer des gens, de préparer leur reconversion, tout simplement. Et ce que je leur dis tout le temps : arrêtez de ne penser qu’au rugby ! Parce que d’occuper son esprit à autre chose va faire que tu seras un meilleur joueur de rugby

Quel est la place du vin dans votre métier d’entraîneur? On sent une certaine pudeur par rapport à l’activité…

Oui. Parce que les gens… (il s’arrête) Je n’organise jamais une semaine en fonction de mes activités de vin. Je ne rate jamais d’entraînement pour mes activités de vin, évidemment. Je le fais sur mon temps de repos. Le soir, le week-end. Et ça, personne ne peut me le reprocher. Mais tu le sais aussi bien que moi, les gens, à un moment donné, quand on te voit un peu trop souvent sur les activités annexes et que ton équipe marche un peu moins, c’est tellement facile de reprocher et de dire qu’à la place de faire du vin, il vaudrait mieux faire du rugby. Je l’ai tellement entendu de fois, notamment à Bordeaux, que je fais en sorte de ne pas tout mélanger. Je m’en sers évidemment de mon réseau. C’est obligatoire. Mais en même temps, je fais gaffe parce que je n’ai pas envie de prêter le flanc à ce genre de conneries.

Est-ce que vous échangez sur le sujet avec les joueurs?

C’était vrai à Bordeaux, notamment avec Rémi Lamerat, par exemple. Quand on faisait les entretiens avec lui, sur l’entretien, on passait 25% du temps à parler rugby et le reste du temps de parler du vin. L’investissement, parce qu’il n’était pas encore implanté. Il l’a fait la dernière année, je crois, où je l’ai entraîné. Donc voilà. Mais les gars savent ce que je fais. Ils connaissent. De temps en temps, quand j’ai envie de faire un chouette cadeau à un joueur qui le mérite, je lui offre une de mes plus belles cuvées. Et évidemment, je l’annonce comme la plus belle cuvée du monde (sourire). Ça les fait marrer. Donc voilà. J’aime partager ma passion. Et surtout, je leur dis, et je crois tellement à ça, et je pense que pour un entraîneur, c’est pareil : arrêtez de ne faire que du rugby. Moi, je me rends compte aujourd’hui, c’est vrai que ça prend beaucoup de temps, que parfois, tu te dis, putain, mais c’est dur. Mais en même temps, ça m’aère tellement l’esprit que ça me fait du bien. Aujourd’hui, j’ai passé une très bonne journée. On a joué hier. Je suis parti ce matin très tôt. Je vais rentrer ce soir un peu tard. Demain, on a une grosse journée. Mais en même temps, la journée que je passe, ça me fait tellement de bien. Et mes joueurs, c’est pareil. J’aimerais qu’ils soient capables de s’ouvrir, de rencontrer des gens, de préparer leur reconversion, tout simplement. Et ce que je leur dis tout le temps : arrêtez de ne penser qu’au rugby ! Parce que d’occuper son esprit à autre chose va faire que tu seras un meilleur joueur de rugby. Voilà.

Aujourd’hui marque la fin des vendanges au domaine…

C’est ce qu’on appelle une messe. La messe, évidemment, c’est le dimanche. La messe, c’est un moment de rencontre entre de la musique, un groupe de musique, de quoi se nourrir. Et c’est du vin. Et on passe une journée de 11h à peu près jusqu’à 15h, 16h. Il y a beaucoup de monde. On discute, on échange, on parle. On passe une bonne journée, en fait. Donc aujourd’hui, c’est la messe de fin de vendanges. Elle clôtura notre dernier millésime qui, pour nous, s’est terminé vendredi dernier. Donc on aime faire cette fête pour se dire, on passe à autre chose.

Pour finir, l’après rugby, ce sera là? Ce sera ça?

Non, ce ne sera pas là. Je ne le pense pas. Ce sera avec du vin. Evidemment. Parce qu’on compte investir encore dans un autre domaine. Peut-être dans une autre appellation. Ce ne sera pas à Pépieux, je ne le crois pas. Mais ce sera effectivement autour du vin, c’est sûr. Ou autour de mes activités vin. J’aimerais ouvrir une brasserie. Il y a plein de choses. Donc ce sera autour de ça.

Via RMC Sport

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