L’ancien arbitre international Wayne Barnes a sorti une autobiographie, inédite en France, « Wayne Barnes: Throwing the Book ».

L’homme au cinq Coupes du Monde de Rugby, revient sur un épisode inquiétant, qui aurait pu être dramatique, survenu lors de la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France.

Dévoilé par la presse britannique, cet extrait détaille la fois où son cœur a dû être relancé…

Il commence par expliquer avoir eu une alerte au moment d’un simple footing dans Paris. Extrait :

Lorsque mon rythme cardiaque a commencé à s’emballer pendant une séance de running à Paris, je ne me suis pas inquiété outre mesure au début. Pour vous donner une idée, mon rythme cardiaque au repos est d’environ 50 battements par minute. Pendant un match, il peut atteindre 175. La mes jambes étaient comme des spaghettis détrempés, et j’avais du mal à respirer. Et quatre jours plus tard, je me retrouvais à arbitrer le match de poule crucial entre le Pays de Galles et l’Australie.

Il rappelle qu’il avait déjà eu une alerte une quinzaine d’années plus tôt, ce qui avait obligé son cardiologue à « redémarré » son cœur, et craint de fait, la même chose et de devoir arrêter la compétition. Extrait :

Je me suis donc naturellement demandé si la même chose était en train de se reproduire. Et si je n’étais pas effrayé, je craignais que ma cinquième et dernière Coupe du Monde ne soit terminée presque avant d’avoir commencé.
Si je confiais mon problème à mes supérieurs, cela signifierait la fin de mon tournoi – et de ma carrière d’arbitre. D’un autre côté, si j’arbitrais le match, j’avais peur de ne pas être à la hauteur. Je ne pensais pas que je m’écroulerais, mais j’avais peur de décevoir les joueurs.

Waynes Barnes décide de ne rien dire et d’arbitrer le match comme prévu, sauf que dès la première accélération, son cœur s’emballe de nouveau et décide d’en parler à ses collègues à la mi-temps et de finir le match malgré tout. Extrait :

Bon, j’ai un petit souci : mon cœur s’est mis à battre très fort, mais c’est déjà arrivé et je suis sûr que tout ira bien

Après une discussion avec son épouse et son cardiologue, il profite d’un jour de congé pour faire l’aller-retour à Londres pour relancer son cœur. Une opération sous anesthésie générale. Extrait :

Richard  a relancé mon cœur, et quand je l’ai revu, il m’a assuré que tout s’était bien passé. Il m’a expliqué que mon ventricule gauche était toujours hypertrophié et qu’il pourrait être nécessaire de faire une nouvelle ablation, mais il a également précisé que je serais en bonne santé pour le reste du tournoi. Richard m’avait donné une pilule spéciale pour que, si mon cœur s’emballait pendant le match, je la prenne, que mon cœur se calme et que j’espère tenir jusqu’au coup de sifflet final.

Quelques semaines plus tard, Wayne Barnes a pris sa retraite internationale.