Le demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais, Baptiste Serin s’est confié en conférence de presse, ce jeudi midi, pour évoquer le match à venir contre Montpellier, programmé samedi au Stade Mayol.

Ce-dernier est notamment revenu sur la prestation ratée contre le Racing 92, le week-end dernier. Extrait:

« On était peut-être fatigué du match contre Clermont où nos efforts ne sont pas payés. Mais ce n’est en aucun cas une excuse du match que nous avons fait, moi le premier. Nous avons été sans rythme, sans trop de solution, on n’a jamais changé de rythme, on est resté dans un rythme stable qui n’a convenu à personne. Il y a toujours un match comme ça dans une saison et j’espère que c’était celui-là. 

On se l’est dit qu’on n’y était pas. On n’a pas trouvé les solutions. C’est difficile aussi de trouver la solution quand il y a de la pluie, que c’est glissant, le terrain était catastrophique, tout se dérobait sous les appuis. On a eu du mal à se libérer et à trouver des solutions dans le jeu. Ce ne sont pas des excuses mais c’est un match à oublier. »

Contre Montpellier, il s’attend à un match très disputé. Extrait:

« Montpellier est une équipe qui n’est pas à sa place. Ils sont un effectif de qualité. Il y a eu un changement de coaches et la sauce va prendre comme dans tout changement de club. On l’a vécu ici. Des choses sont nouvelles pour eux et le temps d’absorber un peu les choses. C’est une équipe qui n’a rien à perdre donc elle va être dangereuse avec des joueurs de qualité. Vu le match que l’on a fait contre le Racing, on s’est surtout concentré sur ce que l’on veut produire. »

Il précise ne pas avoir appelé son ancien coéquipier et désormais entraineur de l’attaque de Montpellier : Benoit Paillaugue. Extrait:

« On ne s’est pas appelé avec Benoit Paillaugue. Généralement, quand tu joues contre tes potes, tu ne t’appelles pas. Mais c’est un super mec et je serai content de le retrouver. Mais cette semaine on ne s’est pas appelé. »

Questionné sur sa forme du moment, il ne cache pas être un peu fatigué. Extrait:

« Je me sens un peu fatigué mais il vaut mieux enchainer. Je n’attaque pas tous les matches. Physiquement ça va, mais enchainer tous les matches ça peut être dur mentalement. Il faut tenir le marathon qu’est notre championnat, la Coupe d’Europe ne va pas tarder. On a aussi un problème au niveau des JIFF. Quand on te donne l’opportunité il faut la prendre. J’essaye d’enchainer et de faire attention à ma fatigue physique et mentale. Il faut faire attention à cela, notamment à l’extérieur du rugby. »

Concernant le rôle de buteur, il fait un point. Extrait:

« On a un buteur attitré qui est Melvyn Jaminet. Enzo Hervé et Paolo Garbisi butent très bien aussi. Paolo a été en délicatesse sur les derniers matches donc ils ont décidé de me mettre à moi pour qu’il puisse se concentrer sur le jeu. Moi, je m’en fous complet donc ce n’est pas quelque chose qui touche mon ego. C’est comme le capitanat. Il faut être prêt quand on fait appel à toi. Ca a été très bien contre Clermont. Ce week-end je manque un penalty sans goal. Il faut essayer d’être constant quand on fait appel à toi. Il faut s’entraîner. »

Lorsqu’une journaliste lui demande l’état de forme mentale du groupe après les deux dernières défaites, Baptiste Serin ne se veut en aucun cas fataliste. Extrait:

« On est à Toulon et tout va très vite ici. On est sur trois matches gagnés et trois matches perdus. On gagne à Paris qui est demi-finaliste la saison dernière, on perd à Clermont avec le contexte que l’on connait et je pense que l’on mérite la victoire en toute honnêteté. Ici tout est différent et il faut faire attention. On est l’équipe qui a joué le plus à l’extérieur et on est dans les clous. Mais on a des manquements dans notre jeu et c’est sur cela que l’on veut travailler, apporter des solutions avec les coaches. Je trouve qu’on a fait une des plus belles semaines d’entraînement de la saison. J’espère que l’on va transmettre cela sur le terrain ce week-end. »

Questionné sur le jeu pratiqué par le RCT, il indique être conscient que l’équipe Varoise va devoir faire des efforts. Extrait:

« Beaucoup d’équipes sont à plat maintenant. Je pense qu’on a un rugby étouffé pour le moment. On a un rugby où on surcharge un peu les avants et il faut trouver un peu d’oxygène. Il faut attaquer avec nos avants mais aussi déployer notre jeu, jouer un peu sur les 15 mètres qui vont nous apporter de l’oxygène et permettre aux gros de mieux se placer. C’est du jeu mélangé entre avants et arrières, jouer dans les structures et à l’instinct. C’est le début de saison, on est déjà passé par ces moments donc ça n’inquiète personne mais il faut avoir une base sur laquelle se rattacher et c’est ce que nous avons fait cette semaine. »

Concernant l’absence de Pierre Mignoni du bord du terrain, ce n’est pas un problème pour Baptiste Serin. Extrait:

« Non, ça ne change rien. On est content de voir Sandrine Agricole aussi, le premier visage féminin sur le bord du terrain même si elle est très timide par rapport à cela. Elle est kiné à la base, elle n’est pas entraineur. Elle est bord de terrain par rapport à ses qualifications. Je suis content pour elle et ça va donner des idées à d’autres clubs, ce sera moteur pour la gente féminine de passer des examens et de donner le courage de le faire. C’est cool même si je ne sais pas si Pierre Mignoni tiendra toute la saison en hauteur. »

Questionné sur l’équipe de France, il ne cache pas avoir envie d’y être. Extrait:

« Tout le monde a envie d’y être forcément. Mais non. Je ne me pose pas trop de questions. Je ne sais pas quand ils vont appeler les mecs. Forcément on y pense. »

Pour conclure, le demi-de-mêlée dit le plus grand bien de son coéquipier Mickaël Ivaldi. Extrait:

« Mickaël Ivaldi apporte beaucoup de choses. Il apporte un peu de bêtise. Il met de belles story instagram. On rigole beaucoup car c’est un mec très décalé qui est très amoureux de Sollies. Il t’amène de la rudesse car il connait l’environnement qu’est le notre. Il apporte du détachement par moment et beaucoup de moments recentrés. Il alterne ces moments qui sont top. Il est très décontracté en extérieur et très focus durant les entrainements.

Il apporte de la rudesse, du travail, il est très focus sur tout ce que l’on veut mettre en place, il est très investi avec les jeunes. C’est super de l’avoir. Avant ce n’était pas trop ma tasse de thé Mickaël Ivaldi. Quand tu joues contre lui tu le détestes. Mais j’ai appris à le connaitre et c’est un super mec, c’est un soleil sur le terrain. Mais en tant qu’adversaire il va te parler, il va te chercher il va te foutre des pètes. Il y a des fois des mecs que tu ne peux pas piffrer quand tu joues contre eux et en général ce sont des mecs que tu adores ensuite. Il est bonnard, il se déplace tout le temps avec sa glacière. C’est un personnage. »