A quelques jours de l’élection à la présidence de la Fédération française de rugby, Florian Grill, l’actuel patron du rugby français, annonce sa volonté de lutter contre les écarts de conduite de certains joueurs. En punissant plus sévèrement les éventuels fautifs.

Un an et demi après sa prise de fonction, Florian Grill espère poursuivre sa mission à la tête du rugby français. Le dirigeant de 58 ans, en poste depuis juin 2023, va tenter de briguer un nouveau mandat lors de l’élection à la présidence de la Fédération française de rugby, dont les votes débuteront ce vendredi. En attendant, le président sortant, opposé à Didier Codorniou, a fait passer quelques messages dans une interview publiée ce mercredi par l’AFP.

Florian Grill estime avoir un « un chantier pharaonique » à gérer dans les mois à venir, avec « la relance des licenciés », « les installations », « le redressement économique » ou « les valeurs ». Sur ce dernier point, l’actuel président de la FFR souhaite durcir le ton. En se montrant intransigeant avec les joueurs dont les écarts de conduite pourraient nuire à l’image du rugby hexagonal. Et en particulier au sein du XV de France.

« La responsabilisation, ça ne marche pas »

« Le schéma historique qui existait depuis des années, fondé sur l’autonomisation, la responsabilisation, ne marche pas », assure Grill. « Il y avait une forme d’acceptation de ces dérapages qui pouvaient parfois même être organisés. Après les États généraux fin août, on va déboucher sur un plan dans lequel il y aura des contrôles, des sanctions financières ou sportives. Il faut que les gens assument, et notamment ceux qui ont la chance de porter le coq. »

« J’avais lancé dès février une commission addiction« , complète le patron de la FFR. « Est-ce qu’il y a des problèmes d’addiction, de violence sexuelles, de violences physiques, de racisme, d’homophobie? La réponse est oui. Est-ce que c’est le fait du rugby? Non. On n’est pas hermétique à la société, on subit exactement les mêmes affres. Je pense que, pendant des dizaines d’années dans le rugby, on a mis la poussière sous le tapis ».

Via RMC Sport