Kélian Galletier raconte les coulisses de son départ vers les USA !

Kélian Galletier raconte les coulisses de son départ vers les USA !

Le mardi 15 octobre 2024 à 16:14 par David Demri

1 Commentaire

Publicité

À 32 ans, Kélian Galletier a décidé de changer d’air et de relancer sa carrière loin de la France.

Le troisième-ligne, formé à Montpellier, où il a passé la majeure partie de sa carrière, avant de jouer sous les couleurs de l’USAP, s’est engagé pour NOLA Gold Rugby, le club de la Nouvelle-Orléans aux États-Unis.

Sans club depuis quelques mois. Il avait joué 14 matches la saison dernière avec Perpignan.

L’ancien international (6 capes entre 2016-2018), va donc découvrir la Major League Rugby dès le mois de mars 2025

Interrogé via Midi Libre, Kélian Galletier explique pourquoi il a décidé de rejoindre les USA. Extrait:

Il y a deux ans, j’étais allé voir un petit peu les États-Unis, parce que je sortais de mon année difficile avec les commotions et je sentais qu’à Montpellier, j’avais fait le tour de la question. J’ai eu l’opportunité de signer à l’Usap. Mais j’avais gardé des contacts, que j’ai relancés au mois de mars, lorsque mon contrat se finissait avec Perpignan. On a discuté avec ma compagne, et les quelques touches que j’ai eues en France, ne me donnaient pas envie.

À 32 ans, quand tu vas dans des projets en Pro D2, notamment de construction de club, pour tenter de remonter, ça prend 2 ou 3 saisons, donc je ne me suis pas projeté là-dedans. Et j’ai toujours eu cette envie d’ailleurs, d’évoluer ou même de vivre à l’étranger, ce que je n’avais pas eu l’occasion de faire dans ma vie. C’était assez complexe, parce qu’on n’est pas sur les mêmes timings, les mêmes rythmes de championnat. Il leur fallait du temps pour finir la saison, et savoir les besoins qu’ils avaient. C’est par l’intermédiaire du Nîmois Thierry Daupin, qui est un des investisseurs à la Nouvelle-Orléans, et un des fondateurs de la Ligue américaine (la Major Ligue Rugby, MLR) que l’opportunité s’est créée, et concrétisée.

 Sans cette opportunité aux USA, il aurait mis un terme à sa carrière. Extrait:

Honnêtement, je n’aurais pas eu les États-Unis, j’aurais arrêté. J’ai assez vite acté, que c’était fini en France.

Il explique comment les premiers contacts se sont passés. Extrait:

J’avais plusieurs touches, beaucoup d’échanges. C’est Nicolas Gaudignon (ancien coach de Brive et Pau notamment) qui est directeur sportif là-bas, qui mène le projet et qui avait un intérêt pour moi, notamment pour mon expérience. Cette MLR se renforce d’année en année, elle a quand même vraiment un très bon potentiel. Ils ont en plus l’objectif de l’organisation de la Coupe du Monde en 2031, de structurer tout le pays par rapport à sa culture rugby.

Personnellement, c’est intéressant à voir, en termes d’enrichissement, de voir comment ils travaillent. Cette Ligue est un petit peu à l’image de ce pays, c’est-à-dire qu’elle accueille beaucoup de nationalités, il y a beaucoup de Néo-Zélandais, il y a des Sud-Africains, notamment sur Houston, à Miami, ce sont les Argentins, c’est très hétéroclite. Que ce soit Thierry ou Nico, ils me disent qu’il faudrait que la France prenne sa place dans cette Ligue, et les Français aussi. C’est vrai que c’est une belle opportunité pour moi de travailler sur ça, et je suis persuadé qu’il ne faut pas hésiter, que les Français aussi ont une place là-bas.

Il évoque le niveau de jeu pratiqué aux USA. Extrait:

Au niveau rugby, j’ai suivi la saison dernière, parce qu’il y a une application qui s’appelle Rugby Network, où tous les matchs sont en direct et même en replay, et gratuitement. Ca m’a permis de regarder. La Ligue a déjà un bon niveau. Il y a des différences de niveau, entre joueurs et entre équipes, mais c’est vraiment une Ligue en développement, mais qui a déjà des joueurs de niveau Top 14. Ça va du Top 14 au National en fait, donc là aussi c’est très large. C’est multiculturel, il y a beaucoup de nationalités, des très bons joueurs néo-zélandais notamment, qui jouent l’automne en Nouvelle-Zélande, ils viennent jouer aux États-Unis sur la période du printemps. Ça relève le niveau du championnat.

Il explique quel est son quotidien depuis son dernier match de Top 14, il y a 6 mois. Extrait:

J’ai profité de ces 6 mois pour faire plein de choses que je n’avais pas pu faire auparavant et sur mon développement, grâce à mon préparateur physique, Michel Pradet. On a bossé ensemble toute ma carrière. On s’est donné 6 mois pour développer mes points faibles, et je pense que j’ai la meilleure forme de toute ma carrière. Je peux me consacfer au physique aujourd’hui, parce que j’ai 15 ans de rugby derrière moi, et que je sais que je vais vite le retrouver. Le plus important pour moi, ce sont ces points-là. Et je m’autorise aussi quelques trucs, je suis allé m’inscrire dans une équipe de hand, à côté de chez moi pour garder un peu d’agilité, un peu de travail d’équipe et j’ai même fait un triathlon.

J’essaie de faire différemment, et je vois que ça me convient bien aussi. Évidemment, on va avoir une préparation quand on va attaquer le 6 janvier, et ça va me permettre très vite d’essayer de retravailler le rugby. Le niveau est quand même bon niveau et puis c’est ma réputation, je suis un joueur international là-bas, donc je veux y arriver prêt.

Il précise s’être engagé pour une seule saison. Extrait:

La saison est sur janvier-juin, et tout se passe sur six mois, et j’ai signé pour 2025 et 2026. Donc à chaque fois, on a ces six mois de creux. Pour l’instant, je ne me projette pas plus loin. Pour l’instant, on est à la procédure pour y aller, et c’est déjà assez complexe, entre les visas, et tout préparer, voir où on va vivre, etc.

J’attaque le 6 janvier avec les Gold pour la préparation. On partira très certainement, une semaine avant, entre décembre et janvier, pour la période du Nouvel An. L’organisation est top, par le club et même la ligue, parce qu’ils prennent en charge la maison, la voiture, c’est compris dans les contrats. Les contrats sont gérés par un salary cap. Ils ont vraiment une envie de faire prospérer ce pays en matière de rugby. Ils ont cadré les choses pour que l e rugby continue de se développer dans le bon sens. Il y a pas mal de choses qui sont prises en charge, on est aidé quand même. Les franchises sont organisées pour aider sur tous ces points administratifs.

Publicité

1 Commentaire

  1. HL1315 15 octobre 2024 at 18h- Répondre

    Ce sont aussi les entraîneurs, préparateurs physiques et kinés qui auraient des places à prendre, tant que c’est en développement.