Les conseils de Yannick Nyanga aux jeunes pépites du Top 14 !

Les conseils de Yannick Nyanga aux jeunes pépites du Top 14 !

Le vendredi 27 septembre 2024 à 16:24 par David Demri

2 Commentaires

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L’ancien troisième ligne international Français Yannick Nyanga s’est confié via L’équipe pour évoquer la difficulté, pour une jeune révélation du Top 14, de rester au top niveau.

Il l’affirme : tout d’abord, tu perces car personne ne te connait et donc personne ne te surveille réellement. Extrait:

Quand tu débarques, personne ne te connaît. L’avantage, c’est que tu surprends les gens ! Une fois qu’on a mis un nom sur ton visage, la surprise n’existe plus. Ton jeu est analysé, décortiqué. Tes adversaires mettent en place des choses pour te contrer, t’empêcher d’exprimer tes qualités. Il faut donc être encore plus fort sur tes points forts et avoir la capacité de faire évoluer ton jeu. C’est l’une des clés. Les attentes sont également différentes, plus élevées. Si le joueur sait exactement ce qu’il souhaite devenir, la pression sera moins forte.

Il donne alors des conseils aux jeunes joueurs qui veulent confirmer et réussir leur carrière. Extrait:

Le principal conseil serait d’avoir une idée claire de ce qu’ils veulent accomplir dans le rugby. Souvent ça n’est pas le cas. Le but d’un joueur est d’être professionnel, de gagner un titre ou d’être en équipe de France. Mais pour moi, ce ne sont pas des objectifs clairs. Prenez Antoine Dupont, il est professionnel et international. D’autres sont professionnels et ont aussi quelques sélections, mais le delta est énorme. Il faut avoir une idée claire du joueur qu’on souhaite être. Je parle d’objectifs de comportement.

Si je prends mon exemple, j’ai débuté chez les pros à 18 ans, j’ai été international à 20 ans et j’ai participé à la Coupe du monde à 23 ans (en 2007). Tout est allé très vite. Tu fais quoi derrière ?

Le danger guette. Comment rebondir ensuite ? J’ai aussi été capitaine de toutes les sélections jeunes en équipe de France, capitaine de Béziers à 20 ans, je pensais que ma carrière était faite. Je n’avais pas besoin de réfléchir, tout s’enchaînait. D’un coup, tout s’est arrêté. Pendant cinq ans, je n’ai pas mis les pieds en équipe de France. Je me suis rendu compte que d’avoir des objectifs de sélections ou autre, que je n’atteignais pas, avait un impact négatif. Je me suis concentré sur moi. Il faut se poser cette question : à la fin de ta carrière, comment souhaites-tu qu’on se souvienne de toi ? J’ai mis du temps à y répondre pour le mettre en place. Quand tu te fixes un objectif d’attitude, tu peux t’améliorer continuellement.

Dans la foulée, il affirme regretter de ne pas avoir eu un mentor plus tôt dans sa carrière. Extrait:

D’avoir un mentor beaucoup plus tôt, un joueur expérimenté qui avait déjà vécu ce que j’étais en train de vivre. Être bien accompagné est capital. Ça passe tellement vite que la simple expérience propre ne suffit pas pour éviter certains écueils. Enfin, un environnement stable crée un joueur stable. Y arriver seul est impossible !

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2 Commentaires

  1. JP2683 27 septembre 2024 at 16h- Répondre

    Paroles très sages .

  2. Oz 27 septembre 2024 at 17h- Répondre

    Le travail en équipe ne se fait pas que sur le terrain ou en salle.
    La transmission des savoirs est une des plus belles expériences qui existe. Savoir en profiter quand elle est là c’est tout bénèf. pour celui qui donne et celui qui reçoit.