Léo Berdeu très affecté : « J’avais eu son papa au téléphone dans la journée… »

Léo Berdeu très affecté : « J’avais eu son papa au téléphone dans la journée… »

Le mercredi 18 septembre 2024 à 15:52 par David Demri

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L’ouvreur Lyonnais Léo Berdeu a offert la victoire aux siens, samedi soir, lors du match disputé à domicile contre Bordeaux-Bègles, à l’occasion de la 2ème journée du Top 14.

Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’ouvreur Lyonnais explique ce moment très important.

Il indique dans un premier temps avoir demandé aux supporters Lyonnais de se calmer dans les tribunes. Extrait:

D’abord, j’ai eu besoin de me reconcentrer. Il y avait effectivement beaucoup de bruit dans le stade à ce moment-là. J’avais l’impression que le public croyait que la victoire était acquise, avant même que la pénalité soit tapée. Alors, j’ai juste demandé du calme, il fallait que je me remette dans ma bulle.

Un match c’est long, on était à la 80e, à bout de souffle, j’avais des crampes. Il fallait que je sois fort mentalement. D’autant que c’était la première fois de ma carrière que je me trouvais dans une situation comme celle-là.

Il rappelle que c’est son rôle de buter et qu’il devait donc assumer ce rôle. Extrait:

En tant que buteur, c’est ton devoir de récompenser l’équipe. On avait concédé beaucoup de pénalités frustrantes dans ce match, c’était d’autant plus dur de trouver des ressources après avoir pris un essai à la 80′. Mais sur ce match, il faut croire qu’on avait une étoile au-dessus de la tête.

Plus que jamais, cette pénalité, je me devais de la réussir. Je suis juste content pour l’équipe. Individuellement, quand tu es buteur, ce sont des moments dont tu rêves toute ta vie. Comme je vous l’ai dit, c’est la première fois que ça m’arrive. Même si j’ai bien conscience que ces trois petits points ne sont qu’une partie infime du match et des vingt-huit autres que nous avons inscrit.

Il explique que son équipe n’a jamais lâché, bien au contraire. Extrait:

On se l’est dit sous les poteaux : on avait beaucoup subi dans notre camp, on avait pris pénalité sur pénalité avant cet essai de Damian Penaud mais il nous restait encore une munition dans le barillet pour aller chercher cette victoire. L’an dernier encore, on aurait probablement sombré.

Là, c’est difficile à expliquer, mais on était persuadé que ça pouvait encore tourner en notre faveur. Tout le monde est resté positif, des attitudes aux discours. Et ça nous a souri. C’est bien parce que cela souligne le caractère de l’équipe. On n’a rien lâché, nous sommes allés chercher le ballon sous le dernier renvoi, avant d’aller provoquer cette pénalité. L’état d’esprit a changé.

Pour conclure, il rend hommage à son ami Quentin, soudainement décédé dans un accident de la route. Extrait:

Comme j’ai pu le dire au micro de Canal, oui, cela me tenait à coeur de rendre hommage à Quentin, avec qui nous étions plusieurs à avoir joué en espoirs. J’avais eu son papa au téléphone dans la journée, nous étions nombreux dans le groupe à être très proches de lui. Après la pénalité, instinctivement, j’ai levé les bras au ciel. (il souffle) Oui, je crois qu’il était avec moi au moment de taper. C’était dur, au matin de la rencontre, de se lever et d’apprendre la nouvelle avant d’aller jouer.

On avait à coeur de faire un petit quelque chose pour sa famille, c’est pour cela que nous avons demandé à ce qu’il y ait cette minute d’applaudissements avant le coup d’envoi. Ça a été difficile, il y avait beaucoup d’émotion et je tiens une dernière fois à rendre hommage à sa famille. On va se croiser dans les jours à venir, forcément, mais on tient à leur dire que nous avons eu plus qu’une grosse pensée à lui.

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