La magnifique histoire de Christian Ambadiang, la nouvelle pépite du Castres Olympique !
La magnifique histoire de Christian Ambadiang, la nouvelle pépite du Castres Olympique !
Le jeudi 12 septembre 2024 à 9:51 par David Demri
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L’ailier Christian Ambadiang a quitté Nevers cet été afin de rejoindre le club de Castres et découvrir ainsi le Top 14.
Pour son premier match en Top 14 avec le CO contre le Racing 92, Christian Ambadiang a impressionné tout le monde.
Il a sauvé un essai après une incroyable course, puis il a marqué l’essai de la gagne dans les dernières secondes de jeu.
L’occasion pour Midi Olympique d’accorder un beau reportage sur le joueur.
Son ancien entraineur à Nevers, Xavier Péméja n’a pas manqué de dire le plus grand bien de son ex-ailier. Extrait:
« Quand Christian est arrivé chez nous, il avait déjà ce physique incroyable. Mais il était aussi très brut du collier (sic). Au départ, il jouait donc très peu chez nous parce qu’il souffrait d’un grand manque de maîtrise. Moi, ça me rendait fou de ne pouvoir utiliser un tel athlète.
Christian, il monte à 36 km/h et mon pauvre, quand tu vois l’animal d’1,90m et 105 kg t’arriver dessus à cette vitesse… Et puis, vous voyez le plaquage qu’il a réalisé samedi ? Il y a quatre ans, Christian serait probablement arrivé sur Spring aussi rapidement mais il l’aurait surtout décapité. En somme, il avait beaucoup de déchets sur le rugby pur : il était assez maladroit, avait du mal à se fondre dans un plan de jeu… Son corps était une Formule 1 mais le pilote était trop habitué à rouler en Clio. […]
Avant de devenir un phénomène, Christian a donc énormément écouté, patienté et surtout, travaillé. La saison dernière, il a en effet débloqué beaucoup de nos matchs. Alors, quand Castres l’a contacté, j’ai dit à Matthias Rolland (le directeur général du CO, N.D.L.R.) qu’il ferait nécessairement la maille. Christian n’a pas attendu longtemps pour me donner raison… »
Le président du club de Nevers, Régis Dumange a enchainé. Extrait:
« Chez nous, on n’a pas les moyens de recruter des stars. Alors, on passe notre temps à chercher des pépites. C’est ce qu’il s’est produit avec Christian. […] Au-delà d’être un bon rugbyman, il est un chouette garçon et un bon camarade. Lorsque le CO s’est manifesté, je n’ai donc pas hésité à le libérer de sa dernière année de contrat. Je n’avais pas le droit de le priver d’une telle opportunité.
Christian, il a en lui une souffrance et ne peut s’épanouir que dans un environnement très protecteur. Si tu as à son égard une approche superficielle, tu n’arriveras à rien. En revanche, si tu l’écoutes et tu l’aimes, il te le rendra au centuple. Samedi, je lui ai même écrit ce message : « Si tu continues comme ça avec Castres, tu deviendras leur dieu du stade ». J’étais sincère ».
De son côté, Christian Ambadiang raconte sa jeunesse.
Il avoue avoir eu une enfance difficile. Extrait:
« La vie était difficile au Cameroun et mon père, qui travaillait alors dans le marketing en Afrique du Sud, a souhaité que je le rejoigne à Pretoria : il pensait simplement que ce pays m’offrirait d’avantage d’opportunités, plus tard.
Même si mon papa a toujours été formidable, quitter ma mère et ma grand-mère fut vraiment très difficile. Derrière ça, j’ai pourtant passé quinze ans sans voir les deux femmes les plus importantes de ma vie. En fait, je ne les ai retrouvées que très récemment, au mois de juin dernier. Je n’oublierai jamais nos retrouvailles à l’aéroport. Il n’y a pas de mots pour décrire ce genre d’émotions : à leurs yeux, je n’avais pas vraiment changé ; j’étais toujours leur « bébé Dylan », du nom qu’elles me donnaient quand j’étais petit ».
C’est au collège, à Pretoria, que l’ailier Castrais s’est fixé des objectifs. Extrait:
« Je me suis alors fixé différents objectifs : celui de jouer avec l’équipe de l’école, puis celui d’intégrer une province sud-africaine, de développer mon rugby en France avant de me faire, enfin, une place en Top 14. Pour valider chacune de ces étapes, j’ai fait beaucoup de sacrifices… »
Son agent Raphaël Jechoux avoue être impressionné par son client. Extrait:
« J’ai rarement connu un joueur aussi professionnel. Christian, c’est un garçon qui, lorsqu’il se rend en vacances à Paris, vous demande le nom d’un bon kiné de la capitale pour y accomplir une séance de récup. Un kiné qu’il prend évidemment à sa charge… »
Questionné sur ses larmes à l’issue de la victoire remportée avec Castres contre le Racing 92, Christian Ambadiang s’explique. Extrait:
« Si j’étais aussi ému, c’est parce que ma grand-mère Dorothée, que je considérais comme ma deuxième maman, venait de perdre la vie quelque temps plus tôt. […] Le jour où j’ai quitté le Cameroun en juin dernier, elle semblait d’ailleurs savoir que son heure arriverait bientôt et m’avait dit peu avant que je ne décolle : « Ne t’inquiète pas, bébé Dylan. Quoi qu’il se passe, je ne serai jamais loin de toi ». Contre le Racing, j’ai senti sa présence. Au-dessus de moi, il y avait un ange ».
Il ne manque pas d’exprimer sa reconnaissance envers le club de Nevers. Extrait:
« J’ai une reconnaissance infinie envers Nevers, d’abord, où Xavier (Péméja) et Régis (Dumange) ont su me donner ma chance. Ils ont été très patients, avec moi ! J’éprouve aussi beaucoup de gratitude envers Castres, qui m’offre aujourd’hui la plus grande opportunité de ma vie d’homme. Ce club est sain et lorsque ma compagne a passé cet été plusieurs semaines dans un service de réanimation à la suite d’un ennui cérébral, le CO a été très compréhensif avec moi : les dirigeants m’ont soutenu, m’ont laissé le temps. Ils ne m’ont jamais mis la pression ».
Pour conclure, Christian Ambadiang est brièvement revenu sur les propos racistes dont il a été victimes, ceux émis par l’ancien demi-de-mêlée Ludovic Radosavljevic. Extrait:
« Cet épisode restera pour toujours gravé en moi. Je n’avais jamais été confronté au racisme avant ça et je suis tombé de haut, ce jour-là… Ce genre de propos, c’est grave… Et le rugby, ce n’est pas ça… Mais Ludovic Radosavjlevic m’a présenté ses excuses et je lui ai aujourd’hui pardonné : mes parents m’ont toujours dit qu’on ne répond pas à la violence par la violence ».
Le président de Nevers, Régis Dumange conclut. Extrait:
« Christian n’a pas compris ce qui lui est tombé dessus, ce jour-là. Il nous a ensuite fallu beaucoup de temps pour le rassurer. On a essayé de lui faire comprendre que cette personne, Radosavljevic, n’était probablement pas un raciste primaire mais juste un type appartenant au rugby d’antan, ce rugby qui se complaisait dans un chambrage souvent limite, pour ne pas dire ordurier… Des années plus tard, je me dis juste que cette histoire était aussi conne que celle qu’est en train de vivre Melvyn Jaminet… »
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5 Commentaires
Apparemment ça lui a bien profité de manger des bananes…..
En tout cas , moi, c’est ce qu’on m’a dit : le jumeau du dacquois !
C’est la CAF qui lui les paye les siennes, hein, fils de put. ?
À ce stade il faut consulter.
Ta place n’est pas sur un blog de rugby.
Le vrai Eric me manque
Pilou-Pilou !
Punaise en répondant à l’autre fou, c’est moi qui passe en modération…
Il faudrait quand même être sérieux 2 minutes.
C’est insupportable de laisser passer des commentaires odieux et de modérer les réponses parce que je n’ai pas écrit c.nsulté.
Ce qui est odieux c’est le racisme primaire, d’ailleurs condamné par la loi, tu savais pas, pauvre niais ? L’inversion des valeurs c’est très contemporain comme phénomène de société……