Siya Kolisi brise le silence sur son départ : « J’avais le sentiment de voler le Racing ! »
Siya Kolisi brise le silence sur son départ : « J’avais le sentiment de voler le Racing ! »
Le lundi 9 septembre 2024 à 9:55 par David Demri
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C’est officiel depuis ce dimanche : le troisième ligne international Sud-Africain Siya Kolisi va quitter le club Francilien.
Arrivé au Racing 92 à l’issue de la Coupe du monde, le capitaine des Springboks a décidé de mettre un terme prématuré à son expérience avec le Racing 92.
Celui-ci va retourner aux Sharks, en Afrique du Sud.
Un accord a été trouvé entre toutes les parties ce dimanche.
Interrogé via L’équipe, Siya Kolisi explique la raison de son départ.
Il tente d’arrondir les angles comme il le peut en évoquant sa sélection nationale. Extrait:
Je ne reviendrai pas au Racing cette saison. On a trouvé un accord avec le club. Je suis reconnaissant de la manière dont il a géré la situation. Quand j’y suis arrivé, je ne savais pas ce que deviendrait ma carrière internationale. Puis quand j’ai recommencé à jouer en sélection, je suis allé voir le Racing, on a discuté et ils m’ont dit : « C’est tout bon, va jouer pour ton pays. » Mais j’ai réalisé que pour mon corps… Je ne peux avoir de repos ! Et surtout, si je joue pour l’Afrique du Sud, je manque trois mois de la saison de Top 14.
Je suis très bien payé et ça me donne le sentiment de voler le Racing. Alors pour moi, ma santé physique et le club, je veux faire ce qui est juste, je ne veux pas m’investir qu’à moitié. Quand ils m’ont recruté, ils pensaient avoir un Siya Kolisi à temps plein. Et j’aime tant jouer pour l’Afrique du Sud, je suis compétitif, alors je voulais continuer avec les Springboks. Il n’y a pas eu de malentendu entre nous, les discussions se sont bien passées. C’est triste, parce que je voulais aussi continuer, j’étais tellement content de venir, mais les choses ont changé.
Il explique pourquoi il a décidé de poursuivre sa carrière internationale après avoir signé au Racing. Extrait:
Je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer. Je n’étais même pas sûr que je continuerais à être sélectionné en jouant à l’étranger. Puis on m’a redonné l’opportunité de jouer en sélection. Et là je réalise que je n’ai pas eu de coupure depuis la dernière Coupe du monde ! Juste une ou deux semaines.
C’est un autre élément important. Quand j’ai rejoué avec la sélection, je me suis rendu compte que je pouvais toujours apporter, mais avec le Top 14, et vous savez comme cette compétition est dure et longue, ça serait difficile. C’est ce qui m’a fait prendre cette décision.
Il revient sur son flop en Top 14. Extrait:
Je venais pour faire une différence. Mais ils ont compris mes raisons, et qu’ils ne pourraient pas tirer le meilleur de moi si je jouais en club et en sélection. Et pour moi, ça n’aurait pas été bon pour ma santé comme pour ma carrière. Je repars sans titre, mais on avait commencé avec un nouvel encadrement, on était en train de construire et ça prend du temps. Il faut créer du lien, parfois tu rates des choses.
J’aurais aimé gagner quelque chose, et le club est ambitieux. Et je suis sûr qu’il réussira bientôt, avec les nouvelles recrues et ce que propose Stuart Lancaster. J’adhérais dans ce projet, on s’améliorait mais quand ça comptait, on n’a pas su être performants.
Il explique ensuite les difficultés qu’il a rencontré au Racing 92. Extrait:
Que le Top 14 est, de loin, le Championnat le plus dur dans lequel j’ai joué ! Chaque match a un sens, parce qu’il y a la relégation, ou un autre enjeu. Et la durée de cette compétition ! J’ai tout donné à l’entraînement, j’ai travaillé dur, c’est tout ce qu’on peut faire comme joueur. A mes débuts, j’ai bien joué, puis quand j’ai été blessé au pouce (en mars), avec une opération, puis à la cheville (en avril), j’ai galéré. Ça m’a pris du temps pour revenir, j’ai lutté en fin de saison.
J’ai toujours voulu rejouer aussi vite que possible, même si je n’étais pas tout à fait en forme, je voulais être sur le terrain. J’ai donné le meilleur de moi-même mais les deux blessures n’ont pas aidé. Je n’ai pas pu retrouver mon niveau. Mais je ne regrette rien. Je n’ai que de bons souvenirs et que des bonnes choses à dire sur le Racing. Et qui sait, peut-être qu’un jour je pourrai revenir et m’y consacrer pleinement.
Il explique ensuite sa décision de retourner chez les Sharks. Extrait:
Parce que c’est le dernier club où j’étais avant de venir au Racing, et tous mes amis et ma famille sont là-bas.
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6 Commentaires
C’est surtout la coupe du monde que t’as volé…
A mon avis et à celui de Jacky ce n’était pas une impression de vol mais un véritable braquage.
Vu son salaire et son rendement sur le terrain, peut être que Biggar pourrait faire le même constat.Mais non je rêve.
Un sentiment de vol … lui il a une place assurée de ministre de la Justice !
Sentiment de vol … lui a une place de ministre de la justice qui l’attend au chaud !
Ce mec est taillé pour la politique. Il pratique la langue de bois comme un vieux politicards. Mais n’est pas Mandela qui veut.