Le demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais, Baptiste Serin s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin à l’approche de la reprise du championnat.

Ce-dernier a dans un premier temps parlé des deux capitaines Toulonnais pour cette saison 2024 / 2025 : David Ribbans et Charles Ollivon.

Il évoque un choix logique et a une grosse pensée pour Teddy Baubigny, le capitaine du RCT de la saison dernière. Extrait:

« Je n’ai pas d’ego par rapport à cela. Je ne cours pas après. Charles et David sont deux mecs charismatiques, leaders. Il n’y a pas eu de débat. C’est naturel comme choix. Nous, on sera à fond derrière eux. Et puis par mon poste, j’ai un caractère qui va me faire parler sur le terrain même si je n’ai pas ce galon-là.

J’ai une pensée pour Teddy Baubigny. Il a été notre capitaine dans tous nos moments compliqués. C’était la pièce derrière laquelle tout le monde s’est replié. Nous les joueurs, on sait l’importance qu’il a eue. Il a fait front et tenu le club toute l’année. Je pense, par contre, qu’il a été laissé seul à un moment donné. A une période, on a perdu beaucoup de matches et je l’ai trouvé bien esseulé. Teddy, c’est un mec tellement dévoué pour le club. Il prend tout à coeur et ce n’est pas toujours évident de tout gérer. Il fait toujours partie de notre groupe de leader. Il est écouté et respecté. Il n’y a pas de souci. »

Dans la foulée, Baptiste Serin tient un discours assez inquiétant, concernant son état de forme physique et mental.

Il estime ne pas avoir eu suffisamment de vacances et précise ne pas du tout avoir fait de préparation physique cet été. Extrait:

« J’ai eu trois semaines et demi de vacances. Avec tous les événements qui se sont passés, j’aurais eu besoin de bien plus. Mais le calendrier est comme ça, on ne peut rien y faire. Enchaîner les saisons, psychologiquement c’est difficile. Tellement que cette année, c’est la première prépa où je n’ai rien fait. Je n’ai même pas couru une fois. Parce que j’en avais ni la force, ni l’envie. J’étais rincé psychologiquement. Physiquement, j’aurai pu enchainer mais dans la tête, on ne s’imagine pas. On nous demande beaucoup.

Alors oui, on est très bien payé, mais c’est très dur. J’ai enchaîné des moments compliqué dans la saison. Je me suis blessé à l’épaule, j’ai loupé une période en équipe de France, après on ne gagnait plus un match avec le RCT puis il y a eu le barrage où ça s’est arrêté net. Je suis reparti en Argentine avec le statut qui était le mien… et il y a eu tout l’extra-sportif. Cette accumulation fait que c’est dur. »

Il explique s’être reposé auprès des siens durant ses vacances. Extrait:

« Je suis resté avec les miens. Ma femme est enceinte. J’essaye d’être là au maximum. Je m’occupe des choses qui sont importantes pour moi. En ce moment, c’est ma famille. Je suis beaucoup allé voir mes grands-parents, mes parents, mes amis. J’ai fait des choses simples et j’ai essayé d’être aux petites soins de ceux qui me sont chers. »

Pour conclure, Baptiste Serin parle de son éventuel retour à Parentis à la fin de sa carrière. Extrait:

« C’est vrai que mes potes remontent le club et reprennent. Mais je suis à la bourre ! Je ne l’ai toujours pas annoncé au président. Il faut que j’y pense. Je rigole mais le projet me tient à coeur. J’essaye de les aider un peu comme je peux, avec mes sponsors par exemple pour organiser quelques trucs et participer. Mon club formateur retrouve ses couleurs, évidemment que je suis heureux et que ça me touche. Je vais demander à Bernard Lemaitre s’il peut me libérer sur un match mais ce n’est pas gagné. »