La grosse mise au point de Benoit Paillaugue sur son arrivée dans le staff Montpelliérain !
La grosse mise au point de Benoit Paillaugue sur son arrivée dans le staff Montpelliérain !
Le jeudi 1 août 2024 à 11:24 par David Demri
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L’ancien demi-de-mêlée Benoit Paillaugue a intégré le staff sportif du club de Montpellier.
Passé par Toulon, Benoit Paillaugue est désormais l’entraineur des trois-quarts de son club de coeur : le MHR.
A seulement 36 ans donc, l’ancien demi-de-mêlée va entamer une carrière d’entraineur en Top 14.
Interrogé via Midi Libre, Benoit Paillaugue a parlé de la reprise de l’entraînement. Extrait:
Nickel, ça fait une semaine. Il nous manque les deux internationaux français (Lenni Nouchi et Arthur Vincent), les deux Bordelais (Madosh Tambwe, Maël Moustin), Cobus Reinach (sélectionné avec les Springboks) et Joshua Moorby, qui arrivera d’ici novembre. Le talonneur australien Jordan Uelese est arrivé mardi.
Selon lui, la page de la saison dernière n’est pas encore totalement tournée. Extrait:
Alors, vous dire qu’elle est totalement tournée, je ne pense pas. En tout cas, on sent des joueurs qui ont envie de passer à autre chose. Mais je pense qu’il ne faut pas oublier. Ca serait une erreur. C’est bien qu’ils la gardent en tête pour avancer.
Il explique ensuite comment il a été désigné entraineur des trois-quarts Montpelliérains. Extrait:
Ça s’est fait rapidement. Moi, dès qu’on a su qu’on allait faire le match de barrage, j’ai été approché par M. Altrad et Bernard Laporte pour donner un coup de main au groupe pro. Les missions étaient d’accompagner les mecs et de faire un rapport au staff sur les équipes qu’ on risquait de jouer en barrage.
Après, j’ai senti au fur et à mesure du temps que l’envie du président, et par le biais de la parole de certains joueurs, était que je fasse un peu plus.
Il précise cependant ne pas avoir fait un putsch pour prendre la place des techniciens qui étaient en place la saison dernière. Extrait:
Déjà, ce n’était pas du tout dans mes projets. Je n’ai certainement pas tapé derrière la porte ou fait un putsch pour aller entraîner (cf les déclarations de Vincent Etcheto). Absolument pas. Je venais d’arrêter ma carrière de joueur.
Entraîner demande énormément de temps. Je voulais apprendre mon métier « tranquillement » avec les espoirs. Ca se passait super bien. Mon contrat courait sur deux ans. C’était une volonté de ma part de ne pas brûler les étapes. Après, et surtout, ma vie familiale ne va pas être la même qu’avec les espoirs.
Il explique pourquoi il a rapidement accepté cette opportunité. Extrait:
C’est un peu à l’image de ma carrière. J’avais signé deux ans en Pro D2 à Auch en 2009, je n’ai fait que six mois avant d’aller à Montpellier pour treize ans. Des fois, le train ne passe qu’une fois.
Ce qui a guidé mon choix, aussi, c’était de savoir avec qui j’allais bosser. Quand tu intègres un staff qui ne t’a pas choisi, ça peut être compliqué. Et je parle de tous les staffs, je ne vise personne et ne montre aucune amertume envers quiconque.
Ma priorité était donc de travailler avec des gens qui avaient envie de bosser avec moi. Et inversement. Tu partages les mêmes idées, les mêmes philosophies de club. C’était primordial.
Mais avant d’accepter, il a tout de même pesé le pour et le contre. Extrait:
Bien sûr. Je me suis posé des questions, j’ai échangé avec des amis, ma famille, mes filles, même si elles ne sont pas en âge de tout comprendre. Mais je leur ai expliqué que les week-ends seraient comme quand j’étais joueur, voire plus intenses. Parce que quand tu es entraîneur, tu n’es pas malade, tu n’es pas blessé.
Lorsque le journaliste lui demande si cette opportunité n’arrive pas à un peu trop tôt, il botte en touche. Extrait:
Je ne sais pas. On le verra avec le temps. En tout cas, je suis motivé et j’ai envie de bien faire, de m’envoyer. Et surtout avancer avec beaucoup d’humilité. Je ne me prétends pas grand entraîneur. J’ai beaucoup de choses à apprendre. Je suis bien entouré pour apprendre le métier.
Bernard (Laporte, directeur sportif) est derrière nous. On va s’appuyer sur son expérience. Joan (Caudullo) a déjà entraîné, Didier Bès est là depuis longtemps, Antoine Battut a une expérience du haut niveau sur le thème de l’entraînement.
Je vais essayer d’apporter ma jeunesse, mon envie, ma philosophie de jeu, ma grinta que j’ai pu avoir quand j’étais joueur. Des choses comme ça, et surtout l’amour du club et du maillot.
Il est conscient qu’il va devoir mettre de l’eau dans son vin, lui qui a un fort caractère. Extrait:
Je l’ai déjà mise. Mais je pense qu’un entraîneur ne doit pas être trop lisse. J’ai été très présent avec les jeunes, j’ai aimé les entourer. Mais quand il a fallu monter le ton, je l’ai fait. Ta personnalité, tu ne peux pas la changer. Mais tu peux la gérer, aborder les choses autrement. J’ai toujours été un compétiteur et je resterai toujours un compétiteur.
Il n’appréhende pas d’entrainer certains joueurs avec qui il a récemment joué. Extrait:
Les joueurs le savent. Les joueurs ont choisi d’avoir un encadrement qui connaît le club. Donc ils me connaissent, savent ma façon d’être. Je suis exigent envers moi, donc envers les autres. « Doum » (Geoffrey Doumayrou, en charge de la défense) est pareil. C’est aussi pour ça qu’ils ont voulu qu’on soit là. Donc je ne pense pas que ça soit un réel souci.
Et quand j’étais joueur, les meilleurs devaient jouer. Il n’y avait pas de passe-droit. Le maillot n’appartient à personne. Le club non plus. Puis je sais que Bernard sera là pour nous aider, pour taper du poing sur la table quand il le faudra.
Pour conclure, Benoit Paillaugue explique que tous les techniciens du staff s’entendent très bien. Extrait:
On a la même vision du club. On espère qu’on aura le temps de travailler longtemps. C’est un peu la politique du club d’avoir mis des jeunes entraîneurs, mais surtout des entraîneurs du club. On s’entend très bien tous ensemble. Jérémy (Valls), Didier (Bès), Antoine (Battut), « Doum », Benson Stanley qui est là depuis un an mais on dirait qu’il est là depuis des lustres… Et Jo (Caudullo), qui est le chef. Jo est très bon dans toute cette vision club. On a tous une raison personnelle pour que ça marche. Tout le monde va donner le max.
La vie d’un entraîneur est très précaire. Après, si on peut prendre l’exemple de clubs comme Toulouse, un club stable, c’est le top. C’est ce que je nous souhaite, c’est ce que je souhaite au club.
Si ce n’est pas nous, ce sera peut-être un autre. Là-dessus, il n’y a pas de problème.
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Mouais…Maintenant il va falloir montrer. Succéder c’est facile, s’imposer s’en est une autre.
Je n’ai pas l’impression qu’il dise le contraire !?