Cet international Français qui s’est reconverti au poste de talonneur : « C’était vraiment catastrophique, je lançais de ces trucs… »
Cet international Français qui s’est reconverti au poste de talonneur : « C’était vraiment catastrophique, je lançais de ces trucs… »
Le vendredi 19 juillet 2024 à 14:48 par David Demri
0 Commentaire
Publicité
Le pilier international Français Eddy Ben Arous évolue sous les couleurs du Racing 92.
Lors de la saison 2023 / 2024, ce-dernier a accepté de dépanner au poste de talonneur étant donné les difficultés rencontrées à ce poste par le club Francilien.
Plus que du dépannage, Eddy Ben Arous a finalement joué les deux tiers de sa saison au talon.
Interrogé via Actu Rugby, le joueur du Racing 92 explique comment est venue l’idée de basculer au talon. Extrait:
C’était la semaine après le match contre Montpellier (4e journée, ndlr). Cette rencontre, Janick Tarrit n’avait pas pu la jouer car il a appris qu’il devait se faire opérer de l’appendicite. Du coup, Peni Narisia, qui est le 3e talonneur du club, est entré dans le groupe mais il s’est blessé en fin de partie. C’est là qu’on m’a demandé, au début de la semaine suivante, si je pouvais dépanner au talon. Du coup, je n’ai fait que bosser le lancer avec Dimitri Szarzewski à l’entraînement et c’était vraiment catastrophique. Je lançais de ces trucs…
Il n’avait alors jamais joué au talon. Extrait:
J’avais joué une fois talonneur, il y a deux ou trois ans, contre Pau. Il y avait aussi des blessés au poste et je devais le couvrir derrière un Espoirs, Jonathan Maïau, qui était titulaire. Bon, il a pris un K.O au bout d’un quart d’heure et j’avais dû jouer au talon plus d’une heure. Sinon, chez les jeunes, j’avais à peu près tout joué : centre, 2e ligne, 8, à droite, à gauche, mais jamais talonneur !
Il se rappelle de son premier match au talon. Extrait:
C’était contre Lyon à la maison. À l’avant dernier action, je ne suis toujours pas entré et Camille se déchire le pectoral. Je rentre donc sur une touche pour nous à 5 mètres de leur ligne d’en-but, avec la possibilité pour nous de gagner alors que nous étions menés au score. J’adore la pression et ces matchs très serrés qui se jouent à rien. Quand j’ai eu à faire ce lancer, je me suis dit : « Tu la lances au milieu, peu importe où ça arrive mais il faut que ça reste dans le couloir ! » .
Il ne cache pas avoir été chambré par les bancs adverses, et parfois les supporters adverses. Extrait:
J’entendais parfois des choses dans les tribunes mais beaucoup plus des bancs adverses ! Ces enf**** ! Que ce soit les joueurs ou les coachs, mon dieu, c’était horrible ! « C’est bon c’est Eddy, il ne va pas lancer droit ». Je n’entendais que ça… C’était affreux. Ce qui vient des tribunes, on ne distingue pas tout, mais là c’était dans les moindres détails. S’ils avaient pu se coller à moi pour me le dire dans l’oreille, c’était pareil !
Je suis le premier à chambrer, mais toujours en dehors du terrain car je crois au retour de bâton. Il peut se passer quelque chose à chaque action et tu n’es jamais à l’abri de te faire humilier. Je comprenais pourquoi ils chambraient, mais dans ma tête, à chaque fois que je réussissais un bon lancer, je me disais « Allez bien vous faire voir! ».
Il pourrait encore dépanner au talon la saison prochaine. Extrait:
Je ne peux jurer de rien pour l’instant. Je ne sais pas à quelle sauce je serai mangé. Cela va encore dépendre des blessures.
Publicité
0 Commentaire