Mis en examen pour viol aggravé en Argentine, les deux joueurs du XV de France Hugo Auradou et Oscar Jegou sont défendus par l’avocat argentin Rafael Cuneo Libarona et son homologue français Antoine Vey. Ce dernier a pointé des interrogations dans le témoignage de la plaignante.

Un avocat offensif. Alors que ses clients Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été mis en examen vendredi pour viol aggravé en Argentine, Maître Antoine Vey estime dans l’Equipe qu’il existe des zones d’ombre dans le témoignage de la plaignante.

Laquelle accuse les deux joueurs du XV de France de l’avoir agressée sexuellement dans la nuit de samedi à dimanche la semaine passée, après le test-match des Bleus.

« Dans la chronologie, telle qu’elle semble ressortir, il y a quand même des éléments favorables à une forme de relation consentie, même si cela ne veut pas dire que le rapport sexuel l’a été. Mais apparemment, personne n’a forcé la plaignante à prendre de l’alcool et à rentrer (dans la chambre). Il va falloir que l’histoire se rééquilibre et à ce stade, la version qui est fournie est largement contestable« , note d’abord Maître Vey, qui considère que certaines déclarations de la plaignante sont « ahurissantes« .

« Il y a probablement un rééquilibrage à opérer par rapport aux déclarations vues dans la presse »

« J’appelle à une certaine réserve. Sur le fond, il faut rappeler que ces deux joueurs n’ont pas des personnalités qui laissent présumer qu’ils aient agressé sauvagement une victime dans le cadre décrit », insiste l’avocat d’Hugo Auradou et Oscar Jegou.

« Elle (la plaignante) a pu échanger avec un téléphone portable avec des tiers. Tout l’enjeu sera de savoir ce qu’elle a pu dire à ce moment-là. Elle est repartie de la chambre librement. On a des éléments qui nous laissent confiants et il y a probablement un rééquilibrage à opérer par rapport aux déclarations vues dans la presse jusqu’à présent. »

Me Vey précise espérer l’obtention d’un régime de contrôle judiciaire pour ses clients, qu’il veut exposer le moins possible.

Rappelant « qu’à aucun moment, aucun des deux joueurs n’a reconnu la moindre qualification pénale aux faits qui sont poursuivis ».

Via RMC Sport