C’est lors d’un entretien exclusif accordé au journal régional Var-matin que le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaitre a envisagé son départ du club dans les mois à venir.

Arrivé au Rugby Club Toulonnais en 2018, Bernard Lemaitre pourrait prochainement céder le club Varois.

S’il se dit en bonne santé, le président du RCT indique que les journées de travail sont très longues et qu’il va bientôt souffler sa 86ème bougie.

Il est conscient de ne pas pouvoir continuer sur un tel rythme de travail. Extrait:

Je vais avoir 86 ans à la fin de l’année. Même si je suis en bonne santé, personne n’est maître de sa vie. Il est normal, il est de ma responsabilité, de penser à l’après Lemaitre. Les conditions que je mets pour trouver un repreneur ne sont pas du tout financières. Elles pourraient l’être, compte tenu de tout ce que j’ai mis dans ce club. Mais je l’ai fait de manière désintéressée et bénévole.

Il cèdera donc le club uniquement à une personne qui remplira toutes les conditions nécessaires pour mener à bien le RCT.

Il dévoile justement le portrait du repreneur idéal. Extrait:

Il faut avant tout être un amoureux de rugby. S’imprégner de ce qu’est vraiment Toulon. C’est spécial. Il faut intégrer cet environnement. J’ai moi-même mis pas mal de temps, bien que j’aie une longue expérience du rugby. Il faut également être capable de perpétuer la politique désormais en place. Pas seulement pour la gestion du sportif de l’équipe première, mais sur la formation.

Je veux absolument que Toulon ait un recrutement naturel à travers les produits de sa formation. Avec, en amont de tout ça, le projet RCT Passion qui travaille sur les minimes et cadets avec plus de 100 clubs qui sont déjà en partenariat avec nous. Dans deux trois ans, j’espère qu’on aura un recrutement naturel comme Toulouse peut l’avoir.

Une chose est sûre : Bernard Lemaitre ne continuera pas simplement pour continuer et cédera la main si un sérieux repreneur venait à se présenter. Extrait:

Non, non. Il n’est pas question de continuer pour continuer. Je passerai la main. On a tous des limites et j’en ai une qui s’impose de plus en plus. C’est dur. Je suis là tous les matins, je pars tard le soir, je fais des journées complètes. Et dans la journée, il y a un nombre incalculable de questions qui se posent.

Toutefois, Bernard Lemaitre affirme être prêt à rester encore deux ou trois ans s’il ne trouvait pas le repreneur idéal. Extrait:

Mais si les circonstances font que je dois rester deux ou trois ans de plus, je le ferai. D’autant plus que je vais être aidé par un nouveau directeur général (Jessica Casanova en provenance de Montpellier). C’est une personne professionnelle de cette fonction dans le rugby. Un véritable plus. Mais je le redis, si les conditions se présentent, je passerai la main.

Affaire à suivre…