Thierry Louvet s’est confié dans l’émission Tribune Mayol diffusée sur BFM Toulon Var pour évoquer l’élimination du Rugby Club Toulonnais en match de barrage contre La Rochelle.

Ce-dernier n’a pas mâché ses mots.

Dépité, il estime que les Toulonnais n’ont as su faire la guerre aux Rochelais.

Il pointe clairement du doigt les avants qui n’ont pas su mettre l’intensité nécessaire sur le terrain pour se faire respecter.

Selon lui, le RCT a des leaders de jeu mais manque de leaders de combat. Extrait:

« Malheureusement, ce n’était pas un simple match mais un quart de finale à la maison. Je m’imaginais tout à l’heure un quart de finale à la maison à mon époque, je n’aurais pas pu ouvrir les portes si on était passé au travers. On me dira que c’est le rugby d’avant. Ouai d’accord, mais le rugby d’avant, si tu ne fais pas la guerre même maintenant, tu ne gagnes pas les matches. Et ce match, ce n’était pas un match qu’il fallait faire, c’était la guerre qu’il fallait faire ! 

Un match de rugby se gagne devant, il se gagne dans les têtes, il se gagne quand tu prends le dessus sur l’adversaire, il faut que l’adversaire comprenne qu’il ne faut pas qu’il mette son doigt sinon on va lui couper, il ne faut pas qu’il mette sa tête sinon on va la lui casser, il faut que je gagne un mètre sinon ils vont me fusiller. Et sur ce quart de finale tu ne le fais pas. C’est dommage car tu avais le stade plein, la ville n’attendait que cela depuis six ans et on passe à travers. C’est la tristesse du lendemain. Deux jours après, tu te dis que la saison a été comme ça : on est arrivé en quart de finale, on a fait un quart de finale et c’est tout. C’est mitigé. »

Plus globalement, il pointe du doigt le jeu pratiqué par le Rugby Club Toulonnais qui a été trop facile à décrypter pour les Rochelais. Extrait:

« Puis notre jeu a été trop facile à décrypter pour La Rochelle. L’attaque Toulonnaise était d’une facilité déconcertante. La Rochelle n’avait rien à faire ! Il suffisait de se mettre devant et c’est tout. On n’a trouvé aucune solution, aucun par-dessus, on a rien tenté. On ne sait pas faire face à une grosse défense. On ne s’adapte pas alors qu’on devrait être en capacité de s’adapter et changer de fusil d’épaule.

Dans le rugby, tu as besoin de leader de jeu et de leader de combat. A Toulon, je pense que tu as des leaders de jeu. Il nous manque des leaders de combat. Ce n’est pas péjoratif. Ce sont des leaders et non pas un seul leader de combat. S’il est seul… c’est compliqué. Quand tu as des leaders de combat, c’est que tu as un groupe prêt à s’engager. Et tous les autres vont te suivre. Mais sur un match comme ça, on n’était pas sur le même tempo et le même rythme de ce match de rugby que tu dois gagner à tout prix. Will Skelton a mené les autres avec lui. Dans le combat et l’agressivité, ils étaient présents car Skelton nous a fait de tout et c’était insupportable !

Pierre Mignoni est clair en conférence de presse, il a vu le même match que nous. Sur les 18 000 qui étaient au Stade, les 18 000 doivent dire la même chose. »

Il revient aussi sur l’essai casquette encaissé après une pénalité qui a tapé sur le poteau. Extrait:

« Cette pénalité, c’est quelque chose que l’on apprend à l’école de rugby. Quand on apprend à jouer au rugby, on dit aux troisième ligne de se positionner sous les poteaux et regarder ce qu’il se passe pour être dessous. »

Il explique avoir un goût amer dans la bouche. Extrait:

« Avant le match, tu te dis que la saison est réussie avec un quart à la maison. Vu comme c’était mal embarqué en décembre, tu te dis que la saison est réussie. Mais à la fin de ce match, tu as la mauvaise note, ce mauvais goût qui te dis que la gamelle a été bonne mais qu’il manquait du sel. Il manque quelque chose ! »

Il ne manque pas d’encenser plusieurs joueurs Toulonnais pour leur saison : trois avants. Extrait:

« David Ribbans, depuis ses débuts à Toulon, il fait des matches d’un bon niveau, sauf le dernier. Teddy Baubigny ce n’est pas évident car il a été nommé capitaine et il a été à la hauteur sur de nombreux matches. Puis le petit Coulon je le trouve très intéressant. Il a prolongé et il fait des choses intéressantes sur le terrain. »

Pour conclure, Thierry Louvet estime que le RCT devrait recruter un centre créatif et surtout un très puissant pilier droit. Extrait:

« J’aurai vu un centre, un centre un peu joueur et créatif qui nous amène quelque chose dans notre ligne. Ca ne doit pas trop matcher avec Duncan Paia’aua je pense. Il nous faudrait un gros gros pilier droit. Mais un gros ! Quand tu vois La Rochelle avec Atonio et derrière Colombes, l’axe droit fait 400 kilos. Et toi, même si tu as un gros deuxième ligne avec Ribbans et Alainu’Uese, ton pilier est bon, mais il se prend des mecs qui font 150 kilos. Même si tu es très bon, tu prends des coups. Il nous faudrait un gros gros pilier droit. »