Ce dimanche après-midi, Grenoble s’est incliné contre Montpellier lors de l’access match.

Les Grenoblois ont échoué d’un rien et évolueront donc toujours en Pro D2 la saison prochaine.

Les Montpelliérains se sauvent et continueront en Top 14.

Interrogé via Midi Olympique à l’issue de la rencontre, le capitaine Grenoblois Steeve Blanc-Mappaz a exprimé sa fierté mais également ses regrets. Extrait:

Ce qui était important pour nous, c’était notre histoire. Ce qu’on y allait y mettre, le souvenir qu’on allait se laisser entre nous. Sur ces derniers matchs, malheureusement, on retient que le résultat avec le temps. On voulait juste tout lâcher. Malgré notre défaite en finale, on avait encore la montée pour marquer l’histoire du club… ça ne sera pas le cas. Quand on échoue à deux points, il y a forcément beaucoup de regrets, mais je veux surtout retenir la fierté d’avoir vécu cette aventure.

Il refuse de parler d’un hold-up de la part du MHR. Extrait:

Je n’appellerais pas ça un hold-up… Montpellier a été une équipe pragmatique, qui a su faire le dos rond. Nous, on n’a pas su tuer le match, comme souvent cette saison, notamment lors de la finale. J’ai en mémoire cette action en début de deuxième mi-temps, où on traverse, mais où on échoue proche de la ligne… C’est encore une occasion qu’on ne met pas au fond, comme la semaine dernière… Eux, quand ils sont venus dans notre camp, ils ont pris les points et ont maîtrisé leur sujet, même si je trouve qu’on a fait le nécessaire pour les mettre en difficulté.

Il revient sur la belle aventure humaine qu’il a vécu à Grenoble. Extrait:

C’était une aventure humaine que j’ai eu la chance de partager avec mes amis, mes frères… On est passé par toutes les émotions, on a toujours fait face. Après cette finale perdue, on a réussi à se remobiliser alors que l’affiche était quand même impressionnante… On a répondu. Après ce match, je retiens l’amour que j’ai pour eux.

Tout ce qu’on nous amis sur la tête, je l’ai transformé en challenge. La priorité, c’était le club, bien sûr. Je suis un garçon proche de mes racines, de mes montagnes, je suis attaché à ça. Puis, le challenge a évolué. Collectivement, on s’est mis à rêver et à titre personnel, j’essaie de trouver des sources de motivation partout. Ce qui m’a gonflé c’est que, passé la trentaine, on se retrouve vite dans la case du « trop vieux ». L’important, ce n’est pas forcément l’âge. J’ai gardé le souvenir de Deon Fourie, qui réalisait des matchs de dingue en Pro D2 avec nous et qui est devenu champion du monde à 37 ans. J’espère qu’avoir prouvé cela pourra servir pour la suite.

Pour conclure, il exprime son émotion de quitter Grenoble. Extrait:

Je suis arrivé à Grenoble en Top 14, grâce à l’access game victorieux contre Oyonnax. Le stade était magnifique… Et aujourd’hui, on a encore une haie d’honneur qu’on termine à la limite de ne pas pouvoir traverser, devant un public qui a crié tout le match. On n’a pas toujours été très bon mais chaque fois qu’il y en a eu besoin, on a su lui montrer du cœur et de la détermination. Je pense que les gens se sont reconnus là-dedans, et on les remercie de leur soutien.