René Bouscatel : « Ce que je crains, c’est que les investisseurs cèdent la place à des fonds d’investissement »

René Bouscatel : « Ce que je crains, c’est que les investisseurs cèdent la place à des fonds d’investissement »

Le jeudi 13 juin 2024 à 17:33 par David Demri

6 Commentaires

Publicité

Le président de la Ligue Nationale de Rugby, René Bouscatel s’est confié via Sud-Ouest.

Ce-dernier a expliqué être très satisfait de la belle revalorisation des droits télé pour le Top 14.

Il l’affirme : l’appel d’offres sur les droits télé à répondu à ses attentes. Extrait:

Quand on voit la situation de concurrence médiatique des sports, quand on voit aussi ce qui se passe dans les autres pays, on peut se féliciter. Les clubs anglais ont subi une baisse de plus de 10 % alors qu’ils touchaient le quart des droits français. Les clubs ont visibilité sur huit ans. C’est énorme. On a bâti avec Canal+ un véritable partenariat depuis plus de 25 ans.

Je préfère une augmentation maîtrisée de nos droits plutôt qu’une explosion. Dans l’hypothèse où nous aurions doublé nos droits, est-ce que nos joueurs joueraient deux fois mieux ? Je ne le crois pas. C’est beau de rêver mais je n’aimerais pas me retrouver dans la situation du football.

Il explique ensuite pourquoi le rugby Anglais fait face à de gros problèmes financiers contrairement au Top 14. Extrait:

Les Anglais ont investi dans les structures de leurs clubs, pas dans la compétition. Or c’est le produit. Et si vous n’en avez pas, il ne peut pas y avoir de valeur économique. C’est pour cela que c’est important de construire une compétition attractive. Le déficit du rugby professionnel est de l’ordre de 10 %. C’est beaucoup et rien à la fois. Ça concerne un petit nombre de clubs, les autres sont plus ou moins à l’équilibre. Je suis admiratif du travail réalisé dans les clubs. Il n’y a pas de véritable surchauffe.

Pour conclure, René Bouscatel indique craindre les mécènes qui font vivre actuellement certains clubs du Top 14. Extrait:

Ce que je crains, c’est que les investisseurs cèdent la place à des fonds d’investissement. En Angleterre, ils ont touché une grosse somme et les présidents de clubs en ont récupéré une partie sur leurs comptes courants. Or s’ils n’ont pas augmenté leur recette, ils donnent 27 % de leurs bénéfices à CVC. C’est invraisemblable.

Publicité

6 Commentaires

  1. Polux 13 juin 2024 at 21h- Répondre

    Cette fois je suis d’accord René

    J'aime 5
    J'aime pas 1
  2. Parceque+Toulon 13 juin 2024 at 22h- Répondre

    Qu’il ferme sa bouche le Mafieux Toulousain.
    C’est une honte ce mec.!

    J'aime 1
    J'aime pas 12
    • COM'PARHASARD 14 juin 2024 at 05h- Répondre

      Bravo, ca c’est de l’argumentaire qui étaye parfaitement ton point de vue !!

      • jmbégué 14 juin 2024 at 18h- Répondre

        faut pas lui en vouloir à Parcequetesc.o.n.
        C’est juste de la franche camaraderie et de l’ironie de second degré.

      • jmbégué 14 juin 2024 at 18h- Répondre

        faut pas lui en vouloir à Parcequetesc.o.n.
        C’est juste de la franche camaraderie et de l’ironie de sec.o.nd degré.

  3. marius 14 juin 2024 at 08h- Répondre

    Ce sera inéluctable, de toutes façons.

    A l’époque amateur : le même débat avait lieu avec la professionnalisation. « Si des millionaires prennent les clubs en main, les petits clubs ne pourront plus suivre ! » et c’est ce qui est arrivé. Le rugby des campagnes à disparu, les villes moyennes peines à suivre, les métropoles ont récupéré les clubs et les mécènes le pouvoir.

    Aujourd’hui, ces millionnaires quand ils veulent passer la main n’ont pas d’autre choix que de vendre à plus riche qu’eux : c’est la perversion du professionnalisme. Une fois qu’on met la main dans le capitalisme, il en faut toujours plus. A commencer par les droits TV sans trop regarder à qui appartiennent ces TV.

    Donc, comme au foot et autres sports : les fonds de pension et d’investissement, les groupes médias qui leurs appartiennent, les fonds souverains du Moyen-Orient avec quelques politiques corrompus… Le rugby n’est déjà plus tout à fait un sport, c’est un produit, un programme. Qui deviendra bientôt préfabriqué et jetable.