Le président de Clermont sort du silence : « Régulièrement, on me dit, président, il faut mettre la main à la poche… »
Le président de Clermont sort du silence : « Régulièrement, on me dit, président, il faut mettre la main à la poche… »
Le mardi 11 juin 2024 à 12:32 par David Demri
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Lors de la conférence de Presse de fin de saison, hier soir au Michelin, Jean-Claude Pats, le président clermontois, et Christophe Urios sont revenus sur la saison des Jaune et Bleu avant de présenter aux journalistes les évolutions à venir, dont le recrutement, officialisé pour la saison 2024-25.
« Si près si loin » c’est ainsi que le président clermontois, Jean-Claude Pats a décrit la saison passée, évoquant « le point manquant sur la pelouse du Stoop qui aurait pu ouvrir les portes de la finale européenne » ou « cet autre point qui sépare du Top 6 ».
« Ce point qui nous manque, il est sans doute le résultat d’un certain nombre de choses… Il y a eu des matchs remarquables, mais à des moments critiques, les choses n’ont pas toujours fonctionné comme prévu. Et tout ça fait qu’à la fin, on n’a pas réussi à se qualifier pour les phases finales du championnat. »
Le constat est lucide et la satisfaction de retrouver la Coupe d’Europe fait remonter au président clermontois le voyage retour d’Angleterre au soir de la défaite en demi-finale de Challenge Cup.
« Quelques semaines avant, beaucoup de gens me tapaient sur l’épaule et me parlaient de match de barrage, voire de Pro D2. Derrière, il s’est passé des choses hyper positives. La campagne européenne et fameux match contre le Stade Français (41-18) ont sans doute permis de faire basculer l’équipe dans la bonne dynamique pour bien terminer cette saison. Après ce match face aux Sharks, on a décidé de se projeter avec ambition vers le Top 8. Finalement, on arrive à l’objectif qu’on s’était fixé et on retrouve la grande Coupe d’Europe, qui nous tient tant à cœur. »
Christophe Urios est plus mesuré quant au bilan qu’il dresse sur un objectif « de substitution » n’hésitant pas à en prendre une bonne partie de la responsabilité.
« Je ne suis pas satisfait de ma saison ni de la saison de mon équipe. L’objectif du groupe était de finir dans le Top 6 et de gagner la Challenge Cup. On n’en a rempli aucun. Sur le plan des résultats, je ne suis pas satisfait et je ne suis pas non plus satisfait de l’atmosphère de travail. Mon rôle, c’est de créer une atmosphère de progrès, de travail qui doit nous permettre de gagner des matchs, parfois quand nous nous retrouvions dans des situations difficiles, nous avions tendance à adopter des comportements individuels plutôt que collectifs ».
Le travail de son équipe et son implication ne sont pas remis en cause et sont même une source d’espoir pour ce groupe qui va évoluer avec un recrutement « que l’on voulait » précise le coach.
« Les joueurs que nous avions ciblés, nous avons réussi à les faire avec l’état d’esprit en ligne directrice. »
Avant de l’officialiser le président Clermontois a repris la main pour expliquer la problématique du recrutement pour l’ASM Clermont Auvergne.
« Régulièrement, on me dit, président, il faut mettre la main à la poche… Les choses sont un peu plus compliquées que ça » a détaillé Jean-Claude Pats. « 4 données sont à prendre en compte dans un contrat : en premier lieu le niveau du joueur et son profil, son statut JIFF, sa catégorie d’âge afin de retrouver un équilibre qui nous a un peu échappé ces dernières années et son impact sur le salary cap ». Le président a ainsi présenté l’enveloppe budgétaire attribué au club clermontois en baisse depuis plusieurs saisons (en raison de la réglementation LNR et de la diminution du nombre d’internationaux au club) . « En 2018-2019, notre capacité de Salary Cap était de 13,3 Millions d’Euros, elle est aujourd’hui de 11,8 Millions et descendra encore de 200 000 Euros lors de la prochaine saison. Ce Salary Cap, assez bas, contraint notre capacité à recruter les joueurs qui pourraient nous intéresser. Par rapport aux grandes années de l’ASM, il y a un écart de 1.7 million d’euros. C’est 4-5 joueurs de très haut niveau que nous ne pouvons plus embaucher, uniquement à cause de ça. »
L’ASM Clermont Auvergne a donc dû cibler ses priorités avec un accent marqué sur le paquet d’avants qui enregistre 7 arrivées.
« J’ai voulu renforcer la première ligne », précise Christophe Urios, « non pas qu’elle n’avait pas été performante. On avait besoin de mettre de la densité, des mecs costauds, des mecs qui portent le ballon. » « Avec des joueurs comme ça, on va pouvoir renforcer notre état d’esprit. On a voulu faire ce recrutement de base pour avoir demain des recrutements un peu différents, avec des joueurs de renommée mondiale. Mais avant cela, il ne fallait pas louper la saison qui arrive. »
Pour conclure, le président clermontois, qui n’avaient pas manqué de féliciter les Filles de l’ASM Romagnat pour leur titre en Réserve et leur excellent parcours ainsi que l’ensemble des équipes de jeunes de l’ASM qualifiées pour les phases finales, a donné quelques perspectives de la cité du Rugby « dont la planification est actée et dont la première pierre sera posée au tout début de l’année 2025. C’est quasiment demain. Nous souhaitons que celle-ci soit opérationnelle au début de la saison 2026-27. »
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Peut etre , je dis bien peut etre regarder du coté du Racing ou de Montpellier pour voir comment ils font ? …Non ? …d’accord.