L’émotion d’Arnaud Costes après le titre Européen remporté par son fils Paul avec Toulouse
L’émotion d’Arnaud Costes après le titre Européen remporté par son fils Paul avec Toulouse
Le mardi 28 mai 2024 à 16:12 par David Demri
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Le fils d’Arnaud Costes, Paul était titulaire au centre de l’attaque du Stade-Toulousain, samedi contre le Leinster, à l’occasion de la finale de la Champions Cup.
Auteur d’une belle prestation, le jeune joueur de 21 ans a remporté son premier titre majeur avec le club de la Ville Rose.
Interrogé via Le Parisien, son papa, Arnaud Costes a exprimé son émotion. Extrait:
« Quand ils ont fait leur tour d’honneur, je me suis débrouillé pour m’approcher du terrain. Et j’ai pu le voir. C’était rapide, quarante secondes, on n’avait pas besoin de plus mais il fallait qu’on soit ensemble. C’était important, pour lui comme pour moi. Juste ça, être là tous les deux. »
Il explique comment il a vécu ce match très stressant. Extrait:
Comme un père et un ancien joueur. Et ce n’est pas du tout la même chose. Nous sommes venus avec mon épouse et le petit frère de Paul avec l’avion affrété par le Stade toulousain. Quand ta progéniture est sur le terrain, c’est l’affectif qui parle. Je ne vis pas par procuration. J’ai juste envie que ça se passe bien pour lui. Je connais son désir de gagner et de réussir. J’ai vu aussi que ce n’était pas un match pour les attaquants, il fallait surtout ne pas se louper en défense. Et à son poste, ça peut aller très vite si on se rate. Mais ils ont tous été à la hauteur. C’est stressant pour un papa.
La maman était aussi stressée. Extrait:
Pour une maman, que son fils joue une finale départementale ou une finale de Coupe d’Europe, c’est exactement pareil. Elle a peur durant tout le match. Et pourtant, on pourrait penser qu’elle a été habituée durant ma carrière… Nous en avons encore pour une douzaine d’années. Peut-être même plus car Jules, qui a 13 ans et qui faisait du hand, à l’abri dans des salles chauffées, vient de se mettre au rugby (sourire)…
Il indique avoir vu son fils lors de la garden-party, dimanche. Extrait:
Nous avons été invités à boire une coupe au Stade toulousain lors du retour le soir du match mais je n’ai pas voulu. Ce n’est pas la place des parents. C’est un moment pour les joueurs, pour le staff, pour tous les membres de l’équipe. Il faut savoir rester à sa place. En revanche, il y a eu une garden-party ce dimanche avec les joueurs et leur famille et c’était très sympa.
Je n’ai pas débriefé le match avec lui. D’habitude on le fait à chaque fois mais là, il n’y a pas grand-chose à débriefer. Une finale, l’important c’est de la gagner. De toute façon, je suis très heureux de la réussite de Paul mais ce dont je suis fier par-dessus tout, c’est de l’homme qu’il est.
Ce qui nous tient à cœur, c’est que malgré sa réussite, il reste le même. Il est toujours pareil avec nous, il pense à son petit frère. Il a gardé ses amis d’enfance. Ce n’est parce qu’il est passé à la télé ou qu’il a eu des interviews ou sa photo dans les journaux que ça change quoi que ce soit. Il est beau gosse en plus. Je suis heureux car ce que je souhaite avant tout, c’est qu’il s’épanouisse dans ce qu’il fait.
Il est forcément très fier de son fils qui pourrait se rapprocher de l’équipe de France. Extrait:
Il est dans un grand club, il dispute de grands matchs, c’est bien. Il a intégré l’équipe professionnelle du Stade toulousain, ce qu’il voulait depuis très jeune. Ce succès, il se l’est forgé tout seul. Mais le plus dur, c’est de durer. Rien n’est facile et rien n’est donné. Le Stade toulousain, c’est le Real Madrid de rugby.
C’est quelqu’un d’altruiste mais il sait ce qu’il veut. Il est opiniâtre. Quand il a un objectif, il fait tout pour y arriver. C’est même excessif des fois. Il va très loin, trop loin des fois dans le travail et l’abnégation. Il s’est construit un chemin de vie à travers le rugby, il donne tout pour ça.
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