Toulouse – Leinster : Stuart Lancaster refuse de miser !

Toulouse – Leinster : Stuart Lancaster refuse de miser !

Le samedi 25 mai 2024 à 16:23 par David Demri

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L’ancien manager du Leinster, Stuart Lancaster entraine désormais le Racing 92.

Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, ce-dernier a analysé la finale de Champions Cup qui se joue ce samedi entre Toulouse et le Leinster.

Il refuse totalement de donner un favori.

A lire ci-dessous :

« Cinq titres pour Toulouse, quatre pour le Leinster, deux habitués du dernier carré… C’est une finale que tout le monde veut voir. Il y a les stars de ce jeu sur le terrain mais toutes sont au service de philosophies de jeu qui sont différentes. Cette différence ne les empêche pas d’être aussi performantes en attaque, ce qui me fait penser qu’on devrait voir beaucoup d’essais.

L’idée du Leinster reste d’imposer de longues séquences où tout est structuré, millimétré. C’est presque devenu traditionnel là-bas. Là où les Toulousains ont cette faculté à garder le ballon en vie avant ou après le contact, de jouer parfois dans le désordre, le Leinster préfère passer par le sol. C’est moins risqué mais tellement bien réalisé que les mouvements peuvent s’enchaîner avec la même impression de vitesse. Attention, il y a quand même des joueurs comme (Jamison) Gibson-Park, le demi de mêlée, qui peuvent sortir du cadre et attaquer en bord de ruck, ce qui rend la menace multiple. Son duel avec Antoine Dupont promet beaucoup.

La différence avec l’arrivée de Jacques Nienaber au Leinster (depuis novembre 2023), c’est la défense, qui est beaucoup plus agressive, sur le modèle de rush defence de l’Afrique du Sud. C’est un système rare dans le rugby de clubs et Toulouse devra s’adapter. Cela ne veut pas forcément pas dire plus jouer au pied mais y jouer de façon pertinente par des transversales ou des coups de pied derrière ce rideau défensif qui monte très vite.

Nous avions battu Toulouse deux fois en demi-finales en 2022 et 2023 (lorsque Lancaster était l’entraîneur du Leinster) mais cette équipe a encore progressé. D’abord en termes de condition physique. C’est une équipe plus affûtée, avec un banc de touche tellement costaud. Il le faudra pour résister au Leinster et prendre les bonnes décisions quand la fatigue arrivera en deuxième période. Vous devez faire des choix très difficiles à haute fréquence . Quel joueur plaquer ? Le porteur ? Celui qui vient à son intérieur ? Celui qui est dans son dos ? Il faut du fitness pour tenir et Toulouse en a. Ça se voit en défense, où ils sont encore plus consistants cette saison à mon avis. Même chose pour la bataille du sol. Avec un phénomène comme Jack Willis, qui m’impressionne cette saison, Toulouse a évidemment intérêt à batailler dans cette zone, comme il le fait toujours, pour gagner ces ballons de turnover qu’il apprécie tant.

Le Leinster s’est aussi densifié devant, avec un joueur ultra-complet comme le deuxième-ligne Joe McCarthy, ce qui rend la bataille physique encore plus excitante et déterminante . Dominer les collisions, avoir des ballons rapides, mettre la pression sur l’adversaire pour le faire reculer… C’est la même recette pour chaque match, sauf qu’on parle de deux équipes tellement fortes offensivement… Elles se sont tellement affrontées et nourries l’une de l’autre que tout va se jouer sur des détails. La discipline, l’impact du banc, l’arbitre et sa façon d’interpréter le jeu au sol qu’il faut vite assimiler mais aussi la taille du terrain… C’est une finale où tout peut compter. Un favori ? Impossible à prédire, demandez aux bookmakers anglais ! »

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