Les belles confidences sur Leicester Fainga’anuku : « Je venais le chercher à 5 heures du mat’ pour l’amener à la muscu ! »
Les belles confidences sur Leicester Fainga’anuku : « Je venais le chercher à 5 heures du mat’ pour l’amener à la muscu ! »
Le samedi 11 mai 2024 à 12:05 par David Demri
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L’entraineur des arrières du Leinster, un certain Andrew Goodman s’est confié via L’équipe pour évoquer un joueur qu’il connait très bien : le centre Toulonnais Leicester Fainga’anuku.
Les deux hommes se connaissent très bien.
Et pour cause, Goodman enseignait le sport au Nelson College, en Nouvelle-Zélande, sur l’île du Sud, quand a débarqué Fainga’anuku, en 2012.
Le centre Varois évoque avoir vécu une période délicate à South Auckland, un coin malfamé. Extrait:
« Le coin le plus dur du pays. Des embrouilles en permanence, de la drogue partout. On était cernés, se souvient le Toulonnais. On a su déjouer les pièges. Nos parents avaient fait des sacrifices. Ils enchaînaient deux-trois boulots pour joindre les deux bouts, pas question de les décevoir. Quand on n’avait pas de quoi payer les factures, il fallait déménager, parfois trouver refuge chez des proches. »
Andrew Goodman explique pourquoi il a directement apprécié Leicester Fainga’anuku. Extrait:
« Leicester c’était un bonheur pour un éducateur : un gamin vif, avide d’apprendre. Très réceptif. Bon en athlé, en rugby. Rapide, costaud, puissant. Mais il ne se reposait pas sur ça. Il était curieux, travaillait son jeu au pied, il était bon du gauche. Il enquillait des pénalités. Ou alors avec son frère Tima (ailier des Moana Pasifika) ils bossaient inlassablement le « catch and pass » pour améliorer leurs transmissions. Quand Leicester portait le ballon avec l’équipe du lycée, il était iconique. Il transperçait ou trouvait des passes après contact. Mon petit frère Chris s’occupait de lui pour les à-côtés du rugby. »
Justement, Chris Goodman se confie à son tour. Extrait:
« Je venais le chercher à 5 heures du mat’ pour l’amener à la muscu. Fallait le freiner, parfois il s’infligeait une seconde séance le soir. »
Leicester Fainga’anuku voulait jouer troisième ligne comme l’explique son éducateur de l’époque. Extrait:
« Leicester me harcelait pour que je le fasse jouer troisième-ligne. On l’a essayé derrière la mêlée. Il adore, se fait un point d’honneur à gratter des ballons. Il aime le combat de près.
Je le préfère ailier, pour dézoner puis réapparaître à l’autre bout du terrain, se porter au soutien, créer des brèches. Il a un gros abattage, et peut enchaîner des pick-and go dans les 22 adverses. Au centre il est tout aussi efficace avec son impact physique et ses bonnes mains. »
Un jour, le Néo-Zélandais a reçu une proposition pour jouer à XIII. Mais son père lui a conseillé de rester au XV.
Andrew Goodman explique avoir été ému en voyant Leicester jouer avec Toulon contre Toulouse, au Stade Vélodrome de Marseille. Extrait:
« Mon intention était de superviser les Toulousains, qu’on avait une probabilité de retrouver en Coupe d’Europe. En voyant jouer Leicester, j’avoue, j’ai eu de l’émotion. Leicester aime les responsabilités, vous verrez c’est un « fighter », un compétiteur ultime ! »
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