World Rugby a communiqué de nouveaux éléments concernant les essais d’un processus révisé de sanctions par carton rouge, incluant des sanctions automatiques hors du terrain pour les joueurs concernés.

Le rugby unit ses forces pour élargir son audience mondiale en rendant le sport plus accessible et pertinent.

Les délégués de Shape of the Game ont pointé du doigt le processus disciplinaire du rugby, le jugeant souvent complexe, long et difficile à suivre pour les supporters, susceptible de nuire à leur engagement.

Un groupe de travail spécialisé, réunissant arbitres, administrateurs, joueurs et organisateurs de compétitions, a élaboré une nouvelle version simplifiée de la procédure de sanction par carton rouge pour le jeu élite. Cette réforme vise à garantir la cohérence, la simplicité et à faciliter la compréhension pour les joueurs et les supporters, tout en préservant la santé des joueurs

Des sanctions automatiques seront appliquées pour les cartons rouges, avec des suspensions prédéterminées, sans circonstances atténuantes. Cela s’appliquera en fonction de la nature du plaquage, qu’il soit licite ou non.

Les actes de jeu déloyal plus graves seront soumis à l’instance disciplinaire lors des audiences habituelles pour examen.

Sanctions spécifiques combinées à la possibilité de remplacer un joueur ayant reçu un carton rouge après un délai de 20 minutes à compter de l’infraction dans le cadre de tests limités lors des compétitions de World Rugby, telles que le WXV, la Pacific Nations Cup, le Championnat du monde U20 et le U20 Trophy de cette année.

Les résultats de ces tests seront évalués, et une recommandation sera soumise au Conseil en novembre.

World Rugby a communiqué de nouveaux éléments concernant les essais d’un processus révisé de sanctions par carton rouge, incluant des sanctions automatiques hors du terrain pour les joueurs concernés.

La procédure révisée sera mise en œuvre dans le cadre d’un programme d’essais limités lors des compétitions à XV propriétés de World Rugby cette année. Son objectif est de favoriser la cohérence des résultats et la compréhension des supporters en simplifiant un environnement disciplinaire qui peut parfois s’avérer complexe. Les résultats des essais seront évalués par le Comité Exécutif et le Conseil de World Rugby en novembre.

L’essai, réalisé dans un cadre limité et mandaté par le Comité Exécutif de la fédération internationale, répond à la demande formulée lors du forum Shape of the Game en février. Cette initiative vise à revoir les processus disciplinaires sous l’angle de l’engagement du public, tout en réduisant la charge administrative.

Dans le cadre de cet essai, des sanctions automatiques clairement définies seront appliquées pour les cartons rouges liés à des actes de jeu déloyal. Cela favorisera la cohérence des résultats, les rendant plus compréhensibles, tout en veillant à ne pas compromettre la santé des joueurs :

Jeu déloyal – deux semaines automatiques : si un joueur a tenté d’effectuer une action de rugby légale et/ou a commis un geste imprudent mais a fait des erreurs mineures telles que des problèmes de technique ou de timing

Jeu déloyal aggravé – quatre semaines automatiques : si un joueur a commis une action très imprudente et/ou une action de jeu illicite telle qu’un bras replié, l’absence de tentative d’enveloppement, ou un plaquage en force

Un Comité des Sanctions composé de membres disposant d’une expérience dans le domaine du rugby évaluera toutes les sanctions par carton rouge infligées lors d’un round ou d’un week-end de matchs. Aucune circonstance atténuante ne sera appliquée dans les scénarios de sanction automatique, ce qui créera un environnement cohérent tout en rendant le processus plus facile à comprendre pour les joueurs et les supporters.

Si l’on se base sur l’application du nouveau cadre aux affaires antérieures, on s’attend à ce qu’environ 70 % des infractions (cartons rouges délivrés jusqu’à présent en 2024) soient traitées par le biais de la sanction automatique. Cependant, reconnaissant que certains cas peuvent être plus graves ou plus complexes, il est toujours possible de convoquer un comité pour déterminer la sanction finale :

Le recours à une audience du comité pour déterminer la sanction sera envisagé dans les situations où les faits ou les intentions ne sont pas immédiatement clairs et/ou nécessitent des éclaircissements supplémentaires, lorsque des informations ou des preuves supplémentaires sont nécessaires, lorsque l’affaire est complexe et/ou grave, ou lorsqu’il s’agit d’un acte de jeu déloyal pour lequel une suspension de quatre semaines pourrait être jugée trop indulgente, insuffisante ou inadéquate

Les essais prévus cette année lors du WXV, de la Pacific Nations Cup, du Championnat U20 de World Rugby et du U20 Trophy permettront également à un joueur exclu suite à un carton rouge d’être remplacé par un autre joueur après 20 minutes. Cette mesure, combinée aux sanctions automatiques, vise à punir fermement l’individu sans altérer le déroulement du match, maintenant ainsi la compétition.

L’introduction du carton rouge de 20 minutes a été soutenue suite à l’analyse des retours d’expérience et des données provenant des essais en cours. Ces données révèlent un changement culturel dans l’approche du plaquage dans le sport, avec une diminution générale du nombre de cartons rouges et une stabilisation des taux de commotions cérébrales. En outre, une réduction de 37 % du nombre de demandes de « Tackle School » – ceux qui acceptent de suivre une formation ad-hoc afin de réduire leur suspension de jeu suite à une sanction – a été constatée en 2023-24 par rapport à 2022-23, tandis que moins de 6 % des joueurs ont récidivé en moyenne.

Avec un mandat clair pour élaborer un processus visant à soutenir la mission de croissance de l’audience du rugby tout en préservant le bien-être des joueurs, les essais seront soumis à un examen et à une évaluation minutieux, en tenant compte de la santé et de l’expérience de jeu. Les conclusions seront ensuite présentées au Comité Exécutif et au Conseil de World Rugby pour examen en novembre.

Principes clés

Le processus sur le terrain demeure inchangé : les arbitres conservent le pouvoir d’accorder un carton rouge direct, tandis que le « Bunker » peut être sollicité pour les cas relevant du seuil du carton jaune. Cette démarche illustre l’engagement à garantir des résultats justes et à dissuader le jeu déloyal

Un carton rouge reste un carton rouge : Cependant, avec la nouvelle règle, après 20 minutes, l’équipe sanctionnée pourra remplacer le joueur exclu par l’un de ses remplaçants disponibles. Cela promet plus de suspense et une compétition accrue le jour du match. Cette approche de la sanction cible spécifiquement le joueur fautif sans compromettre l’intégrité du match

Les interdictions de jouer seront strictement appliquées : les joueurs expulsés pour jeu déloyal seront soumis à des interdictions prolongées dans le cadre d’une procédure de sanction automatique, sans possibilité de circonstances atténuantes sans un appel

La priorité absolue reste la santé : Bien que l’évolution de la technique de plaquage ait été significative en réponse aux préoccupations en matière de santé et de performance, le processus de sanction hors du terrain restera très dissuasif pour les joueurs. Parallèlement, la formation sur la technique de plaquage en tant que composante de la performance sera renforcée

Le président de World Rugby, Sir Bill Beaumont, a déclaré : « Ce processus de sanction hors terrain rationalisé a été conçu par les acteurs du jeu, pour le jeu, et découle directement des retours exprimés lors de la conférence Shape of the Game. Cette conférence a souligné la nécessité de simplifier le processus disciplinaire du rugby afin de le rendre plus accessible aux joueurs et aux supporters, tout en préservant la santé et l’intégrité du sport.

« Il est crucial de souligner qu’il s’agit d’un essai, et la possibilité de remplacer un joueur exclu par un carton rouge après 20 minutes est associée à des sanctions fermes et non modérées. Cette approche vise à maintenir la cohérence et la flexibilité tout en réduisant l’influence des avocats sur le processus disciplinaire. Nous sommes particulièrement enthousiastes de voir les résultats et les enseignements qui en découleront. »