L’ailier ou centre du Rugby Club Toulonnais, Leicester Fainga’anuku a effectué une prestation XXL contre le Stade-Toulousain, samedi soir, à l’occasion de son premier match disputé au Stade Vélodrome de Marseille.

Le joueur des All-Blacks a inscrit les deux essais du RCT et s’est clairement distingué lors de ce match.

Lors d’un entretien accordé au journal régional Var-matin, Leicester Fainga’anuku a évoqué son gros raté effectué en début de match.

Alors qu’il avait percé la défense Toulousaine, le Néo-Zélandais a préféré jouer au pied alors qu’il avait son ailier Gabin Villière à ses côtés qui était démarqué et qui aurait pu filer à l’essai.

Il explique cette mauvaise décision. Extrait:

« J’avais l’impression de me rapprocher dangereusement de la ligne de touche, et donc de couper l’espace à Gabin. Et comme je ne savais pas exactement où il était, et que j’ai vu que Charles Ollivon était au soutien à l’intérieur, j’ai poussé au pied. Mais c’était une bêtise. Et quand j’ai revu l’action sur l’écran géant, je me suis dit: « Mais non, il y avait également Baptiste Serin à côté?! » (rires).

La prochaine fois, je garderai le ballon et j’irai tout droit (rires). Par chance, sur l’action suivante les mecs ont fait un bel effort et j’ai pu me rattraper. Mais bon, les statistiques… ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’importe, c’est d’aider l’équipe. »

Il raconte ensuite son deuxième essai avec quatre défenseurs battus. Extrait:

« C’était un mouvement placé. Seta Tuicuvu me donne un bon ballon. Sur le coup j’étais affamé, déterminé à essayer d’aller le plus loin pour marquer et permettre à l’équipe de prendre le large. Ce qui me passe par la tête? Je me disais surtout: « Court jusqu’à ce que tu te retrouves le nez à terre » (rires). »

Il explique s’éclater désormais avec le Rugby Club Toulonnais. Extrait:

« Je m’éclate. Nous avons un groupe génial et une équipe de classe mondiale. On avance petit à petit sans ne jamais perdre de vue cette fin de saison. C’est là que tout se jouera. On peut avoir été bons toute la saison, si on ne se qualifie pas, ça n’aura servi à rien. Il est donc important que l’on reste consistant. On arrive au moment décisif.

Je veux qu’on soit dans les six, j’y pense à chaque instant. Ça fait cinq ans que le RCT n’a pas goûté à la phase finale et je veux faire partie de l’équipe qui permettra à Toulon d’y revenir. Et c’est le cas de chaque mec. J’observe au quotidien une équipe qui a faim. La motivation est immense. J’espère que cette année, ce sera la bonne. »

Dans la foulée, il explique pourquoi il est souvent au bord des rucks pour s’emparer du ballon. Extrait:

« J’ai appris depuis le début de ma carrière que les opportunités ne viennent pas à toi. Il faut aller les chercher, rester dans le mouvement, se proposer et ne pas attendre que les choses se passent. Vous savez, je veux être un joueur différent, qui a de l’influence de partout sur le terrain. Que ce soit dans le jeu placé, sur les turnovers, les rucks: je veux impacter les rencontres, aider les copains et être concerné par tout ce qu’il se passe. Chaque fois que je joue, je reste en mouvement, je sautille pour ne pas manquer une opportunité si elle se présente. Je veux être au bon endroit au bon moment. C’est ce qui m’anime.

Les titres m’ont permis de comprendre que pour soulever un trophée, il faut avoir quelque chose en plus. Dans l’esprit, la tactique… Il y a des choses qu’on ne maîtrise pas, comme les blessures. Mais pour le reste, on ne doit rien laisser au hasard. Nous devons entretenir cette vie de groupe, cette culture de la gagne, rester solidaires, faire des sacrifices à chaque entraînement, chaque match. C’est un rêve pour nous de ramener le RCT à sa place. J’espère qu’on écrira un bout d’histoire. »