Les mots forts de Yannick Bru après l’élimination de Bordeaux-Bègles en Champions Cup
Les mots forts de Yannick Bru après l’élimination de Bordeaux-Bègles en Champions Cup
Le dimanche 14 avril 2024 à 11:20 par David Demri
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Le manager de l’Union Bordeaux-Bègles, Yannick Bru a exprimé sa déception après la courte défaite de son équipe concédée à domicile contre les Harlequins en quart de finale de la Champions Cup.
Interrogé via L’équipe, Yannick Bru a indiqué traverser un moment difficile.
Il estime que son équipe a commis beaucoup trop d’erreurs lors de cette rencontre.
Il pointe du doigt le non-match de ses joueurs lors des quinze premières minutes de jeu.
Il l’affirme : cette claque va renvoyer son équipe au travail avec beaucoup d’humilité pour la suite de la saison. Extrait:
« C’est un moment difficile, comme en offre la Champions Cup, c’est-à-dire des très belles joies et aussi des moments douloureux. Quand on affronte des très belles équipes dans une enceinte comme ça (Chaban-Delmas), avec ce public magnifique qui nous a portés, ça se joue sur certaines petites erreurs que les champions ne commettent pas. Aujourd’hui, au-delà de la douleur, on a eu l’état d’esprit pour revenir dans ce match mais on a aussi commis beaucoup d’erreurs qui nous montrent qu’il y a une séparation entre les meilleurs et nous. On va apprendre de ce match.
Il y a plein de petites déceptions qu’on a essayé de surmonter. La première, c’est notre non-match sur les quinze premières minutes où on est menés 14-0, on perd énormément de collisions. On savait très bien que cette équipe des Harlequins, il ne fallait pas la laisser jouer en avançant, notamment au milieu du terrain. On loupe nos lancements de jeu. On a nos passes par terre. On a un manque de précision pour un match de ce niveau qui nous interpelle.
À la pause, on est encore menés de 16 points (12-28). Il y a beaucoup d’erreurs accumulées qui ont nécessité beaucoup d’énergie pour revenir dans la partie. Dans les faits, on meurt à une transformation à la fin (ratée par Maxime Lucu), mais il y a quand même eu beaucoup d’erreurs, dont la mêlée qui nous a coûté cinq pénalités aujourd’hui. Ça nous montre que la route est encore longue pour qu’on fasse partie des meilleurs.
L’énergie de notre équipe et l’état d’esprit sont toujours très positifs et incroyables, on sait que c’est une force. On a pu s’appuyer là-dessus, heureusement. Parce qu’on aurait pu totalement s’écrouler en étant mené de 16 points à la mi-temps, vu la chaleur qu’il y avait. Mais ça renforce aussi notre rage d’avoir perdu ce match. Des lumières rouges se sont allumées dans certains secteurs. On ne pourra rien ambitionner dans nos objectifs si on ne corrige pas ces secteurs.
La claque qu’on prend nous renvoie au travail, en toute humilité. Mais ça n’efface pas tout ce qu’on a fait de bien dans cette compétition. Ça n’efface pas la confiance qu’on a les uns envers les autres. On n’a pas fait un match dégueulasse. Mais on a fait un match qui est loin du meilleur niveau quand on veut entrer dans les quatre meilleures équipes européennes. Cette compétition a cette capacité à t’envoyer d’énormes tartes dans la figure parce que tu as été trop moyen. Il faut se retrousser les manches pour ce deuxième chantier qu’est le Top 14. On va voir si on est des grands garçons pour se remobiliser. »
Le troisième ligne Bordelais Bastien Vergnes-Taillefer a évoqué un match cruel.
Selon lui, les Bordelais ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Extrait:
« C’est un peu cruel mais on pêche sur cette première période où on court après le score. On marque beaucoup de points mais on en encaisse aussi beaucoup. C’est ce qui nous fait défaut quand on sait le niveau que demande cette compétition. On ne peut s’en prendre qu’à nous-même. Il ne faut pas penser qu’à attaquer, il faut aussi défendre. Et à chaque fois que les Harlequins sont venus dans notre zone de marque, on a pris des essais trop facilement.
C’est le sport, c’est dur à encaisser, mais ce n’est pas la fin du monde non plus. Il ne faut pas se mettre la tête plus au fond du sceau sinon la fin du Championnat va être très longue. Il ne faut pas se chercher d’excuse. On voulait faire partie des quatre meilleures équipes européennes. Aujourd’hui, on voit qu’il nous manque encore quelques trucs. »
De son côté, l’arrière Romain Buros espère que l’UBB rebondira rapidement en Top 14. Extrait:
« Perdre à la maison, ce n’est jamais plaisant, en plus sur un match éliminatoire qui était à notre portée. C’est d’autant plus difficile. On a un peu de mal à mettre notre jeu en place quand on est mené. Ça ne nous a pas aidés. Ils ont pris la confiance. Ils ont mis leur jeu en place.
Il faut être capable de jouer notre rugby quand on est mené. Parce qu’on a tendance à se mettre sous pression. La marque des grands, c’est de réagir et de jouer son rugby n’importe quand. Il faut essayer d’enchaîner les bonnes performances parce que depuis le début de la saison, on a un peu de mal à faire ça. Souvent on fait une grosse performance puis on s’écroule un petit peu. C’est ce qui s’est passé sur les derniers week-ends.
À chaud, on estime qu’on a juste perdu le droit de jouer le reste de la phase finale de Champions Cup. Maintenant, on est un groupe de compétiteur, et je sais qu’on va rebondir et faire du mieux possible jusqu’à la fin de la saison. Mais ce soir, ce qui prime, c’est la déception. »
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