Romain Buros : « Vous me dites que mes performances sont saluées unanimement, mais je ne suis pas dans le groupe France ! »
Romain Buros : « Vous me dites que mes performances sont saluées unanimement, mais je ne suis pas dans le groupe France ! »
Le samedi 13 avril 2024 à 9:55 par David Demri
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Ce samedi, l’Union Bordeaux-Bègles affrontera les Harlequins à Chaban-Delmas dans le cadre d’un quart de finale de la Champions Cup.
Interrogé via L’équipe, l’arrière Bordelais Romain Buros a évoqué cette rencontre.
Dans un premier temps, il explique se sentir bien. Extrait:
J’ai un peu galéré en début de saison. J’avais les restes d’une pubalgie. Là je me sens plutôt bien, il faut maintenant maintenir ce rythme sur les matches importants. Être en forme en milieu de saison, ce n’est pas très utile.
Il concède être devenu un leader de l’équipe, lui qui est arrivé à l’UBB il y a six ans. Extrait:
Par le poste que j’occupe, il y a une certaine logique à ce que je sois leader sur le terrain. Et dans le rugby actuel, l’arrière ressemble de plus en plus à un second 10. C’est quelque chose sur lequel j’ai travaillé parce que j’étais plus un arrière-ailier à la base. À Bordeaux, nos 10 prennent beaucoup l’initiative, peuvent se retrouver dans les rucks. Il faut donc quelqu’un capable de les suppléer. Je suis plutôt bon là-dedans, sans être exceptionnel. Pareil au niveau de la contre-attaque ou du jeu au pied. Mon point fort, c’est plutôt les ballons hauts, que j’affectionne particulièrement. J’ai un profil d’arrière assez complet parce que j’essaye de travailler le maximum d’aspects du poste. C’est le joueur que je veux être.
Il est ensuite revenu sur la période délicate traversée par Bordeaux, durant les doublons. Extrait:
C’est nouveau pour le club d’avoir beaucoup d’internationaux. Donc forcément, il faut un temps d’adaptation. On espérait faire mieux parce qu’il y a beaucoup de qualités dans l’effectif. Mais il faut qu’on s’en serve. Il y a quand même des joueurs qui ont été bons et qui auraient moins joué si les internationaux avaient été là, comme Matéo Garcia qui a fait un gros match le week-end dernier (contre les Saracens).
Il espère que l’UBB va réussir à se détacher de l’étiquette d’équipe inconstante. Extrait:
Pour enlever cette étiquette, il faut gagner les matches importants. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Samedi, on a un quart de finale. C’est là qu’on voit les bonnes équipes, quand elles sont capables de reproduire week-end après week-end les grandes performances. On y travaille parce qu’il y a une part mentale là-dedans.
Dans la foulée, il explique ce que le nouveau staff sportif apporte à l’équipe. Extrait:
Quand un nouveau staff arrive, il y a toujours un discours frais. Yannick essaye de donner des responsabilités à l’effectif. Quand les choix viennent des joueurs, on a tendance à beaucoup plus y adhérer. J’espère que ça durera, on verra si l’UBB est une grande équipe. Pour l’instant, l’ambiance de travail est très bonne.
Le meilleur rugby, pour n’importe quelle équipe, c’est celui-là : des bases fortes qui sont connues par tout le monde, que tout le monde maîtrise, et qui sont sublimés par les initiatives des joueurs.
Selon Romain Buros, la Champions Cup est une très bonne compétition pour attaquer un maximum. Extrait:
Pendant la phase de poules, si tu marques quatre essais, tu as déjà un point. On l’a vu quand on a été en Afrique du Sud aux Bulls, on rentre avec deux points (bonus offensif et défensif). C’est ce qui nous a permis de recevoir le quart de ce week-end. Le jeu offensif est top pour cette compétition. Maintenant, on s’attaque à une équipe qui est très offensive aussi. Là, c’est notre défense qui va devoir resserrer ses rangs.
Il rappelle qu’en cas de défaite, l’aventure s’arrêtera-là pour l’UBB. Extrait:
Sur une semaine de Top 14, on va parfois être moins attentifs sur les détails. Si tu perds à l’extérieur en Championnat, ça peut ne pas être trop grave. Là, ce week-end, si on perd l’aventure s’arrête. Il faut être vigilant sur tout et être capable de jouer libérer, sans subir cette pression du résultat.
Pour conclure, Romain Buros ne cache pas que l’équipe de France reste un objectif, dans sa tête. Extrait:
C’est impossible de dire que ce n’est pas un objectif. Je suis joueur de rugby, dans une équipe qui joue pour gagner des titres. Forcément, l’étape d’après c’est un trophée ou l’équipe de France. Mais il ne faut pas que ça devienne une obsession parce que ça peut inhiber. Et puis c’est indépendant de ma décision.
Vous me dites que mes performances sont saluées unanimement, mais ce qui est un fait, c’est que je ne suis pas dans le groupe France. Mon objectif, c’est d’être performant dans les grands matches avec l’UBB. Et après, si vraiment je suis très performant, en découlera une sélection avec l’équipe de France.
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