Les confidences de Guillaume Rouet avant d’affronter Toulon à Anoeta !
Les confidences de Guillaume Rouet avant d’affronter Toulon à Anoeta !
Le vendredi 29 mars 2024 à 15:46 par David Demri
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Le demi-de-mêlée de Bayonne, Guillaume Rouet s’est confié via Midi Olympique sur le match à venir contre Toulon, programmé dimanche soir à Anoeta.
Ce-dernier savoure dans un premier temps son retour à la compétition, lui qui était écarté des terrains depuis plusieurs semaines. Extrait:
Je me suis fait une fissure externe au niveau du ménisque lors du match contre Oyonnax. Il a fallu le temps que le genou dégonfle. Le problème, c’est qu’il regonflait souvent. Là, ça faisait trois semaines qu’il me laissait tranquille.
C’est sûr que je ne suis pas rentré au meilleur moment du match, car nous n’avons eu aucun ballon à jouer, nous avons plutôt subi, mais j’étais très content de retrouver la pelouse de Dauger. En plus, il y a la victoire au bout, donc ça fait toujours plaisir.
Il estime que cette pause forcée lui a fait du bien. Extrait:
Physiquement, avec l’enchaînement des 15 matchs, j’ai pris pas mal de coups. Pour être frais en fin de saison, j’espère que le fait de ne pas avoir joué pendant cinq semaines va m’être bénéfique. J’espère que j’aurai de la fraîcheur pour cette fin de saison qui s’annonce assez intéressante.
Il ne sait cependant pas si Bayonne réussira à accrocher le top 6 cette saison. Extrait:
Ça, on ne sait pas. Quand on voit le championnat, avec une victoire ou une défaite, tu peux te retrouver 13e comme 4e ou 5e. Franchement, je dis bon courage à celui qui arrive à deviner les qualifiés et le relégable. Le championnat n’a jamais été aussi serré que cette année.
Après Toulon, on ira au Stade français, où ce sera un match très dur. Puis il y aura la réception de Bordeaux… Honnêtement, je pense que jusqu’à la 26e journée, on ne connaîtra pas les six et le treizième.
Contre Toulon, il s’attend à un match événement. Extrait:
Le mot d’ordre, c’est d’essayer, par rapport à l’événement qu’il y a, d’être vraiment présent, de ne pas passer à côté du match comme l’an dernier. Il faut essayer de jouer notre jeu habituel, ne pas être obnubilé par l’événement et si jamais défaite il doit y avoir, au moins, qu’on ait proposé un contenu.
Je pense que ce sera, déjà, un gros défi physique, devant. Nous connaissons Toulon, ils ont un gros paquet d’avants. À l’aller, on n’avait pas réussi à mettre notre jeu en place, car ils ont d’excellents gratteurs dans l’équipe et après un ou deux temps de jeu, on se faisait gratter les ballons. Un peu comme contre La Rochelle, ce sera un gros combat, défensivement, dans la zone de ruck et j’espère qu’on aura l’opportunité de développer notre rugby.
Il se remémore du match perdu à Anoeta la saison dernière contre Pau. Extrait:
Je pense qu’on n’avait pas retrouvé l’agressivité qu’on avait à Jean Dauger. Étions-nous pris par l’événement ? Je n’en sais rien… Quand on revoit le match, il ne se joue pas à grand-chose. Nous avons une action, en deuxième mi-temps, où nous finissons à 20 centimètres de la ligne. Le match peut basculer, mais nous n’avions pas mis les ingrédients nécessaires pour le gagner, notamment dans le combat et dans la défense.
Il faut s’en servir pour jouer différemment, c’est sûr, mais en travers de la gorge, non. Nous étions passés à côté du match. C’est comme ça. Ça ne sert à rien de se ressasser ça. La saison avait quand même été très belle sur le plan comptable et sportif.
Il garde cependant de bons souvenirs d’Anoeta. Extrait:
J’en garde de très bons souvenirs, notamment mon premier match contre Toulon (2013). C’était une rencontre de gala, à la fin de la saison, on ne pouvait plus se qualifier ou descendre. On voulait vraiment profiter de l’événement. Mon meilleur souvenir, ça restera la rencontre face au Stade français (2014). C’était un match à enjeu pour le maintien. Eux venaient chercher la qualification et on avait fait une très, très belle partie.
À Anoeta, l’an dernier, ce qui m’avait vraiment marqué, c’était l’entrée sur le terrain. Le stade est plus impressionnant qu’à Jean Dauger. Après, dès que le match commence, ce sont des choses auxquelles on ne prête pas trop attention. L’an dernier, nous avions été menés quasiment toute la rencontre, donc le stade ne s’était jamais vraiment enflammé. J’espère qu’on fera tout pour qu’il s’enflamme, cette année.
Il se réjoui de pouvoir croiser le chemin de Charles Ollivon dimanche soir. Extrait:
Charles, ça fait longtemps que je ne joue plus avec lui. Il était parti l’année de la descente et a fait son bout de chemin. J’ai eu la chance de le croiser l’an dernier, nous avions pu échanger après le match. Charles a eu des moments très difficiles avec de grosses blessures, mais il est très sûr de lui, de sa force et il a un gros mental. Il a réussi à revenir au meilleur niveau et a fait une très belle Coupe du monde. Respect pour sa carrière.
Je pense qu’il aura plaisir d’aller jouer sur ce terrain, ça lui rappellera de bons souvenirs, mais il ne faut pas qu’il soit trop content, car ça voudrait dire qu’il a gagné à la fin du match.
Dans la foulée, il explique sa décision de prolonger son contrat avec Bayonne. Extrait:
Pour l’instant, je ne me sens pas lassé. Je prends toujours du plaisir à aller à l’entraînement, à jouer les matchs. Avec ma blessure pendant cinq semaines, j’ai remarqué que j’avais toujours envie de jouer. Regarder le match des tribunes n’est pas quelque chose qui me plaît. Du moment que les coachs avaient donné leur accord pour prolonger un an, on s’était vu avec le président et ça s’est fait naturellement. Je suis content de prolonger et j’espère que la saison va se terminer comme elle a commencé. J’espère être compétiteur, aussi, l’an prochain. Je sais que je suis sur les dernières années, mais j’essaye de profiter un maximum.
Il ne s’est pas fixé une limite d’âge pour jouer. Extrait:
Franchement, non, je ne me fixe pas de limites. Hier, je mangeais avec Jean Monribot et Gaëtan Germain. Jean disait qu’il sentait que le corps avait dit stop. Il n’avait pas du tout de regrets. Moi, pour l’instant, je n’ai pas ça. Après, j’ai commencé plus tard ma carrière. J’essaye d’en profiter. Tant que le corps, le physique et, surtout, la tête, suivent, je ne me fixe pas de date. Après, j’aurai la lucidité d’arrêter lorsque je ne serai plus dans le coup.
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