Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié en conférence de presse ce vendredi midi pour évoquer le match à venir contre Bayonne, programmé dimanche soir à Anoeta.

Ce-dernier a dans un premier temps parlé de la belle victoire bonifiée remportée contre Montpellier, le week-end dernier à Mayol. Extrait:

« Sur la globalité c’est le match le plus abouti de la saison, notamment sur l’attaque, la défense et l’état d’esprit. Ca a été un match abouti. Est-ce que c’est le plus abouti, certainement. Mais je me souviens qu’on a connu des matches un peu différents contre le Racing 92 ou le Stade-Français à la maison mais c’était abouti aussi dans d’autres secteurs. Forcément quand il y a des essais, qu’il fait beau, que le ballon est sec, c’est différent quand tu joues à 21h00 avec de la pluie. »

Contre Bayonne, il s’attend à des conditions délicates. Extrait:

« Ils annoncent des conditions difficiles avec de la pluie avant le match et tu joues à 21h00 donc le ballon ne sera pas sec. Je ne peux pas maitriser ni le temps, ni la date ni l’horaire. Donc je laisse les gens concerner gérer cela. Il faudra adapter notre jeu à cela. »

Il évoque un gros test pour le XV de la Rade. Extrait:

« Il est clair que c’est un gros test pour nous sur l’attitude et le comportement. Sur l’humilité, sur la capacité à être là par rapport à l’événement. C’est un très bel événement. Cela me fait penser à un grand match de phase finale avec une ambiance incroyable et un stade incroyable. Je veux vraiment voir nos progrès dimanche. »

Il explique pourquoi il est toujours difficile de gagner à l’extérieur. Extrait:

« Il y a de plus en plus de victoires à l’extérieur. Avant, c’était beaucoup plus dur de gagner à l’extérieur. Ca l’est toujours mais on voit de plus en plus d’équipes passer le cap mental et faire abstraction à l’environnement et l’enjeu. C’est vrai que si tu n’as pas une détermination équivalente voire plus que l’adversaire, tu ne peux pas postuler avec n’importe quelle équipe pour gagner à l’extérieur. Il faut se concentrer sur ce qui a été bien à domicile. Je veux voir la même chose. Il faut gagner, bien sûr. Mais il faut qu’on ait cette attitude. L’enjeu est là ! »

Il s’attend à une très grosse ambiance à Anoeta. Extrait:

« Il n’y a pas d’avantage ou de désavantage de jouer à Anoeta. On va jouer une équipe sur son territoire. C’est un environnement plutôt particulier où les gens adorent le rugby. Ils connaissent le rugby et savent faire la fête. C’est un environnement très spécial autour du match et il faudra être concentré sur nous. On aura quelques Toulonnais avec nous mais on sera un peu seuls. Il faudra être déterminés et concentrés sur ce que l’on doit faire. C’est un double challenge. Anoeta c’est une superbe ambiance, c’est un beau challenge. En tant que coach, je trouve cela génial que Bayonne puisse organise un match là-bas. Ca donne du gout à ce que j’espère on va connaitre. Ca ressemble à un match de phase finale et je m’attends à un match aussi dur. »

Il espère que ses joueurs seront excités d’enchaîner deux matches dans deux grands stades. Extrait:

« Marseille on connait bien. Mayol c’est chez nous, c’est Mayol. Marseille on y va une fois par an. On y va pour notre territoire. Mais je me mets à la place des joueurs et je serais trop excité donc qu’ils s’excitent ! Jouer des matches comme ça… J’ai 47 ans donc je ne peux plus jouer mais sinon je jouerais.

On n’aura pas le temps de voir le stade mais ce n’est pas dérangeant. Ils ont le temps de le voir un peu avant le match. Qu’ils regardent bien car après, il ne faut plus regarder autour. Qu’ils regardent bien le stade avant. »

Il ne manque pas d’encenser son demi-de-mêlée Baptiste Serin. Extrait:

« Baptiste Serin ne devait pas rentrer si tôt contre Montpellier. Il apporte une exécution positive sur les gestes qu’il a à faire, ses choix, son impact sur l’équipe et sur les avants, mais aussi sur le jeu. C’est un joueur important, forcément. Les autres l’ont amené à être bien. Chaque individu est important et doit amener l’autre. Il fait partie des joueurs que l’on a besoin, c’est évident. »

Il indique ne pas s’être appuyé sur Charles Ollivon, originaire de Bayonne, pour préparer cette rencontre. Extrait:

« Je ne me suis pas servi de Charles Ollivon par rapport à cela. Peut-être qu’il diffuse cela dans l’intimité du vestiaire mais moi non. On sait d’où vient Charles. On sait que c’est un territoire qu’il connait et que ça lui tient à coeur. Il va jouer devant ses amis et sa famille, les gens qu’il aime. Tout est dit. »

Il explique pourquoi il a aligné Charles Ollivon en 8 contre Montpellier. Extrait:

« J’aime voir Charles Ollivon en numéro 8. Il est formé à ce poste. Pour moi, il est hyper complet. Je lui ai posé la question. Je lui ai demandé s’il voulait jouer en 8 et il était content. Ca l’a surpris mais il était content de jouer à ce poste. Je trouve qu’il a fait un très bon match. C’était l’opportunité car Facundo Isa est blessé. On a des profils absents à ce poste. Tant qu’à faire, mettre un joueur qui est largement capable de combler cela.

On se sert de nos forces. Si en numéro 8 il y a Charles Ollivon à la touche, il ne peut pas être sur les premiers temps de jeu. On réfléchit par rapport à nos forces. On a quand même David Ribbans, Swan Rebbadj, Brian Alainu’Uese, Matthias Halagahu avec divers profils, autant les utiliser. »

Il dit également le plus grand bien de l’Aviron Bayonnais. Extrait:

« Bayonne est une équipe qui se renforce chaque année. Elle est redoutable de partout, très homogène. Ils ont Camille Lopez, un joueur qui leur fait énormément de bien. Ils ont des joueurs costauds au centre, des ailiers rapides qui mettent le feu de partout, des avants qui travaillent incroyablement bien. Si tu regardes l’environnement et que tu les regardes jouer, ça va te faire drôle. Il faut se concentrer sur nous. Comment on va être en capacité de répéter les tâches, d’être sur le terrain et de répondre présent. Il faut donner des réponses à ces questions et il faut le faire sinon tu ne peux rien espérer, c’est évident. »