Le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaitre s’est longuement confié via Var-matin.

Ce-dernier a notamment expliqué sa décision de se mettre en retrait et de ne plus communiquer comme il le faisait avant.

Il se confie. Extrait:

C’est un choix. Ici à Toulon, on est dans un milieu plutôt difficile. Je ne porte aucun jugement, c’est un constat. Avec beaucoup d’extrêmes. À chaque fois qu’on prend la parole, elle est ensuite découpée en petits morceaux. Et après, il y a les réseaux sociaux qui prennent le relais, qui déballent.

Il précise ne pas lire les réseaux sociaux. Extrait:

Non, très peu. Je me tiens en courant, c’est important, mais je ne passe pas mon temps à les lire. On me rapporte quelques éléments. Mais j’ai très peu de temps. Je suis là à 8h du matin, je viens de Marseille, et je pars vers 18h. Là, je commence une nouvelle journée. Je dois m’occuper de ma holding et de ma fondation.

Mais il estime que le moment est venu pour lui de prendre la parole. Extrait:

Maintenant, je me dis que le moment est venu. Je pense que c’est nécessaire parce que je me rends compte de la quantité de choses qui sont dites sur le club. Et cela relève d’une méconnaissance totale.

Questionné sur la lettre ouverte publiée par des supporters du RC Toulon sur les réseaux sociaux, Bernard Lemaitre explique que tout ce qui est écrit est faux. Extrait:

Dans la lettre ouverte, tout est faux, tout est déformé. Ce n’est pas à cause de cette lettre que j’exprime, mais je crois qu’il est important qu’il y ait une meilleure connaissance de ce que l’on essaye de faire et qu’on est en train de faire au sein du club.

Il avoue avoir été attristé en lisant cette lettre. Extrait:

Je suis plutôt attristé. Il y a beaucoup de choses qui vous rendent tristes, ici. Heureusement qu’il y a quelques moments de plaisir et de joie. Cette lettre, ça veut dire qu’il y a un divorce. Mais après, il faut être relatif. Il y a quelques personnes derrière ça. Des personnes identifiées mais qui ne veulent pas se nommer. C’est une infime minorité. Mais oui, ça marque et ça me touche quand même. C’est évident.

Il est certain qu’il y a une frange, quelle que soit son importance, qui n’est pas contente. C’est normal. Les résultats du club n’ont pas été à la hauteur de ce qu’on attend. Après, il y a une différence entre le fond et la forme. Quand vous travaillez avec beaucoup d’affect, vous êtes touché par la forme. Moi, je préfère débattre du fond.

Il précise que le quotidien n’est pas facile avec ce sentiment de défiance qui existe autour du club. Extrait:

Non, ce n’est pas facile. Et cela touche tout le monde. Les gens qui travaillent ici, du sportif aux commerciaux, aiment profondément ce club. Eux aussi prennent des coups. C’est comme si dans votre famille, votre frère ou votre fils vous insulte. On devrait être une communauté plus unie, plus homogène, plus fraternelle.