L’ailier et capitaine de l’USAP, Mathieu Acébès s’est confié via Sud Radio ce samedi.

Ce-dernier explique à quel point il est dur de jouer pour l’USAP en raison de la forte pression des supporters sur l’équipe.

Il ne le cache pas : Perpignan peut-être le plus bel endroit pour jouer au rugby si tu gagnes mais aussi être le pire si tu perds.

Il se confie. Extrait:

« Je ne vais pas faire de langue de bois : on a été traumatisé par le passé et par les deux access matches qui ont été véritablement difficiles à vivre car c’est toujours difficile de tout jouer sur un match et de pouvoir tout perdre et seulement gagner le droit de rester en Top 14. Il reste sept matches et on veut se concentrer sur nos prestations, livrer des prestations abouties sur les sept matches qui arrivent et on fera les comptes à la fin.

L’équipe a montré un gros caractère car commencer avec quatre défaites et revenir de là où on est revenu avec un climat hostile autour de Perpignan car les supporters… Patrick Arlettaz disait que Perpignan est le plus bel endroit pour jouer au rugby si tu gagnes mais ça peut aussi être le pire si tu perds ! Les supporters sont très exigeants et ne laissent rien passer. Il faut vivre avec cette pression sur les épaules. On ne fait pas partie des top clubs du Top 14 et on se bat pou exister dans ce championnat. On veut pérenniser le club en Top 14. »

Dans la foulée, Mathieu Acébès a confirmé son départ de l’USAP en fin de saison. Extrait:

« Je pense que c’est le moment pour moi d’arrêter à l’USAP. On m’a donné une mission quand on m’a donné le capitanat, c’était de remonter en Top 14 et de pérenniser le club en Top 14. Ca fait des années que je suis sur le terrain et que je donne physiquement et mentalement. Je suis très bien physiquement mais aujourd’hui, je sens qu’il faut que j’arrête à Perpignan. C’est le moment pour moi. Je me sens fier, je n’ai pas de honte à le dire, je me sens bien dans ma tête, j’ai préparé mon après carrière, j’ai fait beaucoup de choses durant ma carrière et je suis bien. 

Depuis mon plus jeune âge, je travaille à côté, j’essaye d’avoir un équilibre et bien entendu que le rugby a fait partie de ma vie mais il faut savoir aussi à un moment donné passer à autre chose. Je n’ai pas dit que je ne resterais pas dans le rugby mais pour le moment dans ma tête je veux profiter avec Perpignan. Il me reste sept matches, je veux prendre tout ce qu’il y a à prendre avec l’USAP, communier avec les supporters, mes amis et ma famille puis finir sur une très bonne note avec Perpignan. Pour le reste, je trouverais toujours quelque chose à faire car j’ai encore de l’énergie. »