Pierre Mignoni peste contre certains supporters : « A Toulon tout est exagéré parce qu’une minorité fait beaucoup de bruit »

Pierre Mignoni peste contre certains supporters : « A Toulon tout est exagéré parce qu’une minorité fait beaucoup de bruit »

Le lundi 25 mars 2024 à 0:23 par David Demri

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Suite à la victoire bonifiée remportée contre Montpellier ce samedi à Mayol, le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié via Midi Olympique.

Cette fois-ci, Pierre Mignoni ne s’est pas présenté en conférence de presse d’après match.

Il explique pourquoi. Extrait:

Non, il n’y avait pas de raison particulière à ça. Je parle déjà beaucoup dans les médias, je fais beaucoup de choses dans ce club. Alors, quand ça gagne comme face à Montpellier, c’est aussi bien que mes adjoints qui y aillent.

Il affirme n’avoir jamais imaginé quel aurait été l’impact d’une défaite contre Montpellier.

Il ne manque pas de pointer du doigt certaines personnes sans jamais les citer, comme il le fait depuis plusieurs mois désormais. Extrait:

Ce contexte, il était particulier du fait d’une minorité de personnes, qui l’ont rendu particulier. Il ne faut pas faire d’amalgame. À Toulon, on reçoit aussi -et surtout- beaucoup de soutien de la part de personnes qui aiment profondément l’équipe et le club, même dans la difficulté. C’est juste une minorité qui veut… (il marque une pause). Je ne sais pas ce qu’elle veut, en fait. On va plutôt parler, dans ces moments, de ceux qui nous soutiennent.

Pour moi, l’important dans ces moments, c’est que les joueurs entrent sur le terrain avec un sentiment de liberté plutôt qu’avec la peur au ventre. L’objectif de la préparation, c’était ça. On n’a rien fait de particulier pour autant, on s’est juste bien préparés en cherchant à ôter la pression négative pour que les joueurs parviennent à se lâcher, sortir de leur zone de confort, prendre des risques. C’est dans ces moments-là qu’il faut être comme ça. Sinon, on peut commencer à jouer petit bras, et tout simplement ne pas faire ce qu’il faut.

Il rappelle que le staff sait où il veut aller et peste contre une certaine minorité de supporters qui fait beaucoup de bruit. Extrait:

On sait où on veut aller, où on va et avec qui on va. Malgré tout, en tant que staff, tu dois aussi t’adapter en permanence, notamment à tes joueurs. Je l’ai dit à mes adjoints : à un moment donné, il faut réajuster certaines choses. On l’a fait mais après cela, il fallait aussi le temps que les choses prennent… La tâche n’est pas simple, qui plus est à Toulon où tout est exagéré parce qu’une minorité fait beaucoup de bruit.

Il a rapidement compris que ses joueurs allaient répondre présents pour ce match contre Montpellier. Extrait:

Je savais même avant le match qu’on y était. Il y a des jours où on ne le sait pas, on ne le mesure pas, on ne le perçoit pas. Mais je commence un peu à connaître ce groupe et à leurs attitudes, à leurs discours, à leurs regards, je sentais que les joueurs allaient répondre présent. On peut toujours se tromper, bien sûr mais j’étais persuadé que même si le défi proposé par Montpellier serait dur, on était en mesure d’y répondre. Il suffit d’un, deux, trois plaquages positifs qui rassurent, pour générer une contagion positive. C’est toujours pareil, en fait.

C’est un état d’esprit retrouvé, parce que cette équipe est capable de l’avoir mais n’en a malheureusement pas toujours la consistance. Ce qu’on cherche, justement, c’est cette consistance dans l’état d’esprit, dans la philosophie de jeu, dans la solidarité et le supplément d’âme.

Il indique dans la foulée avoir croisé Bernard Laporte peu avant le coup d’envoi du match. Extrait:

Avec Bernard, on s’est vus juste avant le match. On avait un peu échangé par messages aussi. Mais en réalité, un jour comme celui-là, on ne se croise qu’en coup de vent. Comme j’ai pu le lui dire, c’était normal que Bernard soit bien reçu à Mayol, on a passé ensemble ici des années exceptionnelles. Mais le contexte du match fait qu’au final, on ne se voit pas autant qu’on le voudrait.

Pierre Mignoni explique que le RCT a pu, pour la première fois de la saison, jouer avec tous ses cadres. Extrait:

Les années de Coupe du monde son toujours des années compliquées. Par expérience, je sais qu’il y a des joueurs qui reviennent au club gonflés à bloc, mais beaucoup d’autres pour qui c’est plus difficile de retrouver le quotidien. Comme pour Toulouse ou les autres, vous allez me dire… Mais pour nous, le retour de Coupe du monde a été franchement très dur. Ce ne sont pas des excuses, c’est un constat : certains sont rentrés fatigués, d’autres déçus, d’autres blessés, d’autres en fin de carrière internationale, qu’il leur fallait digérer…

Et plus tu as de facteurs de la sorte qui se multiplient, plus c’est difficile de repartir. Notre championnat, vous le connaissez aussi bien que moi : il est très difficile, très énergivore, tu dois repartir sans avoir pratiquement eu le temps de respirer. Et on a eu des soucis étroitement liés à ça : après la Coupe du monde, beaucoup de joueurs n’étaient pas à leur niveau. Ajoutez à cela que nous avons eu quelques soucis « normaux » dans la compréhension par le groupe de ce qu’on voulait mettre en place, et cela a pris d’autant plus de temps…

Il espère désormais que son groupe réussira à enclencher une dynamique positive pour la fin de la saison. Extrait:

Ce qui sera déterminant, ce sont les sept matchs qui restent. Anoeta, c’est juste notre prochain rendez-vous. Ce dont a besoin notre groupe et qui est le plus important à mes yeux, c’est d’un travail précis, guidé dans une direction claire (c’est notre job), de consistance dans les efforts (ce qui est l’affaire de tous), et surtout d’humilité dans le travail. Si on parvient à mettre en œuvre tout cela, on sera en mesure de proposer des choses sur le terrain. Gagner ou perdre n’en sera que la conséquence.

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