Antoine Dupont : « Ça les saoulait un peu la lumière braquée sur ma personne… »
Antoine Dupont : « Ça les saoulait un peu la lumière braquée sur ma personne… »
Le lundi 18 mars 2024 à 11:30 par David Demri
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Le demi-de-mêlée international Français Antoine Dupont a un parcours totalement dingue.
Ce-dernier apparaît notamment dans la liste des 50 personnalités préférées des Français.
Il est également l’ambassadeur de Louis Vuitton à l’approche des Jeux Olympiques de Paris.
Lors d’un entretien accordé à Paris Match, il a exprimé sa grande joie. Extrait:
Jamais je n’aurais imaginé le centième de ce que j’ai la chance de vivre aujourd’hui. Et j’espère que ce n’est pas fini. Que ce soit sur le terrain ou en dehors, j’ai l’opportunité de faire des choses incroyables. Comme ce partenariat avec Louis Vuitton et le groupe LVMH qui représente pour moi une forme d’excellence française. Dans mon enfance et mon adolescence, à Auch, j’étais bien loin de la mode. Depuis mon arrivée à Toulouse et mes fréquents séjours parisiens, j’y suis plus sensible. J’adore les défilés, les shootings, les belles choses et les beaux matériaux. J’espère pouvoir rencontrer bientôt Pharrell Williams, le directeur artistique de Louis Vuitton dont j’apprécie le style et qui est aussi une personnalité inspirante.
Questionné sur sa participation aux Jeux Olympiques, il indique y penser depuis un bon moment. Extrait:
Cela fait un an et demi que j’y pense. Bien avant la Coupe du monde de rugby France 2023. Dans notre sport, les saisons sont longues, usantes physiquement et psychologiquement avec très peu de coupures. J’avais besoin de nouveauté, de fraîcheur et surtout de sortir de ma zone de confort. L’idée de participer aux JO, à Paris, en rugby à 7 est venue naturellement. Merci à mon club, Toulouse, qui m’a encouragé à réaliser ce rêve. Cette aventure est, pour moi, une bulle d’air, même si au niveau physique c’est hyper-exigeant.
Il évoque son objectif : remporter la médaille d’or. Extrait:
L’or, c’est l’objectif, même si la route est longue. Pour moi, les Jeux olympiques évoquent des moments de communion, en famille, à s’enthousiasmer, à hurler, crier en regardant à la télé des sports qu’on connaît peu ou pas, parce qu’il y a un Français qui brille. Mes premiers grands souvenirs datent de 2004 ou 2008 surtout avec Laure Manaudou ou Alain Bernard, en natation, Usain Bolt, en athlétisme ou bien sûr Teddy Riner en judo. Me dire que je vais être, à mon tour, sur le devant de la scène olympique, en juillet prochain, c’est émouvant et excitant.
Il dévoile ensuite son analyse du rugby à VII. Extrait:
Le rugby à 7, c’est beaucoup de « un contre un », énormément de courses à haute intensité, plus d’espace et de jeu. Tout va hyper-vite avec six matchs (deux mi-temps de sept minutes) à enchaîner en deux ou trois jours. Par rapport au XV, si on élimine un joueur, en gagnant ou en cassant un placage, on crée vite des espaces pour aller marquer. Cette rapidité et cette fulgurance me conviennent bien.
Le rythme est différent du XV. Il y a énormément de cardio, d’accélérations, de sprints, de courses à haute intensité, d’efforts répétés à enchaîner sans vraiment de phases de récupération. Le dimanche, après six matchs à enchaîner en trois jours, on en a vraiment plein les pattes.
Il avoue que certains joueurs de l’équipe de France à VII ont été fatigués de lire les nombreux articles autour de sa venue au rugby à VII. Extrait:
Au début cela les faisait sourire. Mais j’avoue qu’à la fin, cela devenait redondant. Et même… Ça les saoulait un peu [il rit], la lumière braquée sur ma personne, bien malgré moi. En même temps, cela donne un coup de projecteur sur un sport qui le mérite. Tous les coéquipiers sont des super-athlètes.
Il a ensuite parlé du Tournoi des Six-Nations effectué par le XV de France. Extrait:
C’est triste et difficile de voir l’équipe de France aussi démunie. Nous avons eu, depuis le début de ce tournoi, des scénarios compliqués avec des cartons rouges, l’incapacité à avoir la mainmise. Mais je ne suis pas plus inquiet que cela. Nous ne sommes pas soudain les derniers des derniers. Ce sont les mêmes joueurs qui, ces deux années, gagnaient quasiment tous leurs matchs.
Il assume totalement son choix de privilégier le rugby à VII. Extrait:
J’ai fait le choix du 7 et des Jeux olympiques pour 2024. Je l’assume à 200 %. Dans la vie, on ne peut pas être partout.
Il officialise d’ailleurs son retour au Top 14 dès ce week-end, avec Toulouse. Extrait:
Après une petite semaine de vacances en Californie, je reprends le Top 14 avec Bordeaux-Bègles, le 24 mars. Priorité au XV et à la Coupe d’Europe. Je rejoindrai, si le calendrier est favorable, l’équipe de France de rugby à 7 à Madrid, début juin pour les grandes finales de Madrid et un titre à gagner. Ensuite, retour au XV jusqu’à la préparation pour les JO avec un stage à Capbreton. Et le grand frisson dès le 25 juillet.
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