Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié en conférence de presse pour évoquer le match à venir contre le Racing 92, programmé ce dimanche soir à l’Arena.

Ce-dernier a hâte de voir son équipe évoluer à l’Arena, sur une pelouse synthétique. Extrait:

« Quand les semaines sont longues, tu as le temps de bien travailler en début de semaine. Cela te permet d’être plus court en fin de semaine. On s’est entraîné normalement. Mais nous avons fait des entrainements un peu moins longs et un peu moins durs. On a été efficaces pour garder de l’énergie car dimanche soir, c’est un dimanche soir sur cette surface mais aussi dans cet environnement car c’est plaisant de jouer dans un tel environnement en plein hiver. Le dimanche soir on joue souvent avec des ballons mouillés. Là, ce sera sec. »

Il estime que ses joueurs étaient soulagés à l’entraînement, cette semaine, suite à la victoire remportée contre l’USAP. Extrait:

« J’ai senti du soulagement cette semaine à l’entraînement mais on ne se guérit pas si facilement. Il faut continuer à voir notre talent et voir les joueurs tenter des choses, se régaler et prendre du plaisir. Il faut continuer de prendre cette confiance et essayer de faire encore mieux.

On sait que le contexte sera difficile, un match très rapide sur cette surface. Mais justement, il y a de quoi s’y atteler. Il faut que notre défense soit beaucoup plus consistante par rapport au match dernier car on a pris des essais trop facilement contre Perpignan, même si l’USAP a le droit de bien jouer. »

Il s’attend à un match très rapide sur cette pelouse synthétique. Extrait:

« Est-ce que ça vaut le coup de s’entraîner davantage sur le synthétique ? Aujourd’hui, nous avons fait un entraînement très rapide surtout sur les séquences de libération. Ca ne sera jamais les mêmes conditions donc ça ne sert à rien. Par contre, on peut chercher de la rapidité tout au long de la semaine et c’est ce que nous avons essayé de faire.

Le Racing est beaucoup plus habitué que nous à jouer sur une telle surface, mais quand tu passes d’un terrain très humide en hiver à cette surface incroyable, automatiquement le temps de jeu est beaucoup plus élevé. Donc il faut s’attendre à ça. C’est évident. On essaye de préparer cela à l’entrainement. Mais on ne retrouve pas les mêmes conditions car on ne peut pas avoir une salle fermée ici. Il faut être prêt. »

Il évoque un match très coriace contre des Franciliens très accrocheurs. Extrait:

« C’est sûr qu’un adversaire comme ça, il faut s’attendre à une opposition très coriace. Mais ce sont tous les matches pareils. Tous les matches sont difficiles. On a été dans une position difficile la semaine dernière et on a su réagir. Il faut se concentrer sur nous. On sait que le Racing 92 est très dangereux offensivement car c’est une équipe capable de mettre le feu de partout. Notre défense va être mise à rude épreuve et il faudra répondre présent.

On ne va pas faire du large – large. On a des atouts en attaque et il faut que les joueurs expriment leur talent. Il y a un terrain et il y a de quoi se régaler si tu fais ce qu’il faut car c’est une surface où le ballon gicle beaucoup dans les rucks car le ballon roule et la moindre tape sur le ballon, tout est beaucoup plus rapide. Je trouve aussi qu’il y a beaucoup d’en-avants sur cette surface. Tout est accéléré. Il faut être prêt.

Il y a beaucoup de rythme donc le tempo est assez haut et les timings sont trop tôt donc tu es trop en avance. Il y a pas mal de mêlées sur cette surface. Mais il faudra être précis et il faudra mettre de la vitesse, être bon dans les rucks, ça ne change pas. Il faudra bien tenir le ballon et être précis dans le jeu au sol. »

Il explique ce qui manque à son équipe pour faire un match plein. Extrait:

« Quand tu fais 50 minutes de bon niveau et qu’après tu deviens absent, c’est que tu ne travailles plus bien, tu ne circules plus, tu as des absences. Ces absences, tu les payes surtout quand l’équipe en face joue bien et ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible d’encaisser deux ou trois essais si facilement. Ce sont des choix. Quand ils sont dans les zones de rucks, il faut faire les bons choix, être précis dans les espaces, être connectés. Si tu ne fais pas bien cela, tu créés des espaces dans les défenses et tu donnes la possibilité à l’attaque de jouer dans le dos et de marquer. Il faut être plus clair dans les choix. »

Dans la foulée, il a dit le plus grand bien de son talonneur Teddy Baubigny. Extrait:

« Teddy Baubigny était venu ici à Toulon avec un gros challenge, le challenge de s’imposer. Le Racing 92 et Toulon ce n’est pas pareil, chacun a sa culture. Et aujourd’hui, il est bien intégré à Toulon. Il a envie de s’imposer dans ce club et de montrer l’exemple. Il montre tous les jours qu’il est leader dans ce qu’il faut faire. On est très content de l’avoir avec nous, c’est sa deuxième saison et je pense qu’il va monter en puissance au fil des années. C’est le capitaine et c’est un rôle pas évident pour un talonneur. C’est beaucoup de responsabilités mais il s’en sort bien et on discute beaucoup avec lui sur le momentum pendant le match.

On travaille avec Romain Poite sur le rapport à l’arbitre. Il a un bon rapport avec les arbitres, il échange bien, c’est quelqu’un de juste, il ne va pas parler pour parler. Il fait cela très bien. Avec le temps, il prend de la confiance. Je crois qu’il peut encore s’améliorer et il le sait car il est très intelligent. On travaille et on essaye de développer ce leadership, on en a besoin. Je sais que c’est un match qui lui tient à coeur mais il n’a rien dit de particulier. C’est la 100ème de Bruce Devaux, on a davantage parlé de cela. »

Pour conclure, Pierre Mignoni se réjouit des nombreux supporters Toulonnais attendus à l’Arena, ce dimanche. Extrait:

« C’est génial d’avoir des supporters. Ces supporters sont incroyables ! Je me rappelle du match contre le Stade-Français à Jean-Bouin. On était descendu du bus et on ne s’y attendait pas du tout ! On s’était pris des frissons comme à Mayol. Je ne savais pas qu’ils allaient être là donc c’est super car on aura besoin d’eux. Tant mieux, c’est génial ! »