Un joueur du Stade-Français impressionne le Top 14 : « Sa masse grasse est passée de 9,5 à 7,7 % ! »
Un joueur du Stade-Français impressionne le Top 14 : « Sa masse grasse est passée de 9,5 à 7,7 % ! »
Le samedi 2 mars 2024 à 12:53 par David Demri
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L’ailier du Stade-Français Paris, Peniasi Dakuwaqa a inscrit un essai totalement incroyable contre le Racing 92, le week-end dernier à Paris La Défense Arena, dans le cadre de la 16ème journée du Top 14.
L’ailier Parisien a parcouru plus de 125 mètres pour relancer depuis son en-but et aplatir le ballon dans l’en-but des Franciliens.
Interrogé via L’équipe, le directeur de la performance du Stade-Français, Ange Costella s’est confié.
Il dévoile les qualités incroyables de son ailier. Extrait:
« Sa vitesse est hors norme. Sur le fameux essai face au Racing, sa vitesse max est à 35,8 km/h. Ce qui correspond à 95 % de sa Vmax sur la saison (37,7 km/h). Mais nous ne cherchons pas à lui faire battre un record de vitesse. Je soulignerais donc sa capacité à répéter les efforts à haute intensité. Face au Racing, Peni n’a pas fait que cette action. Sur les 6 à 7 kilomètres parcourus sur ce match (la moyenne pour un trois-quarts), il en a fait 1,3 à plus de 18 km/h et près de 1 à plus de 21 km/h. C’est monstrueux. À titre de comparaison, les autres, comme Joe Marchant, sont entre 500 et 600 mètres à plus de 21 km/h, ce qui est déjà une grosse performance.
Peni est la définition même de la vélocité. Son rapport poids/puissance est optimal (1,86 m/93 kg). Il était à 96,7 kg à l’attaque de la pré-saison. Sa masse grasse est passée de 9,5 à 7,7 %. C’est facile de bosser avec un joueur comme lui. Les qualités naturelles sont là. Mais lui, comme l’ensemble du groupe, a accepté ce travail d’aérobie, autour d’une piste, qui n’est pas le plus rigolo. Aujourd’hui, le principal défi pour Peni est de mettre ses incroyables capacités physiques au service du collectif. Morgan Parra (entraîneur de l’attaque) passe beaucoup de temps avec lui pour le faire travailler tactiquement. C’est dans ce secteur que sa progression depuis le début de saison est la plus grande. »
L’arrière Parisien Kylan Hamdaoui ne manque pas d’encenser son coéquipier. Extrait:
« Il est surhumain. Au quotidien, c’est incroyable. À chaque entraînement, il monte à 36 km/h. Lorsqu’on fait des répétitions de sprint avec des charges de plusieurs kilos, il bat, de loin, tous les meilleurs scores de l’équipe. Il explose tous les records. C’est impressionnant. Toi, tu donnes tout. Lui, le fait avec énormément de facilité. Contre le Racing, je n’ai pas été surpris de le voir relancer. On a l’habitude de le voir remonter les ballons de l’en-but. J’ai revu son essai trente fois ! Être lancé et sprinter, c’est une chose, mais lui décélère quand quelqu’un l’attrape puis il est capable d’accélérer à nouveau derrière. C’est hallucinant. Il n’est pas fait comme nous. Je n’ai jamais vu de mecs aller aussi vite que lui. En plus d’être rapide, il est puissant et véloce. »
L’ailier ou arrière de Perpignan, Louis Dupichot conclut. Extrait:
« Quand je l’ai affronté (7-29, le 19 août, 1re journée), ce qui m’a marqué, c’est sa vitesse. Il va à 10 000 ! C’est également un athlète. Il est costaud, explosif. Il est très bon dans le un-contre-un. Il casse les plaquages. C’est ce qui impressionne aussi : sa capacité à être dur à l’impact. Il a un côté féroce, il aime gagner les contacts. Ce n’est pas évident de défendre face à lui car il peut te mettre un crochet comme il peut venir te défier à l’image d’un Josua Tuisova (Racing), un Alivereti Raka (Clermont) ou un Arthur Retière (Toulouse). Il est très dangereux. Il faut essayer de monter vite pour éviter qu’il puisse lancer la machine. Quand on voit son essai face au Racing, on ne peut qu’être admiratif. Les conditions, avec le synthétique, étaient idéales pour son profil. C’est un vrai facteur X. »
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