L’art de faire abstraction
L’art de faire abstraction
Le vendredi 26 août 2011 à 11:12 par David Demri
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Voilà, c’est enfin officiel. Philippe Saint-André est bien le futur sélectionneur de l’équipe de France de rugby. Réunie en comité directeur, hier après-midi, la Fédération française de rugby (FFR) a officialisé sa nomination à partir du 1er décembre prochain. On peut se réjouir que l’un de nos meilleurs techniciens accède au poste le plus prestigieux de notre rugby. La parenthèse Lièvremont va donc se refermer sur son absence de légitimité.
Numéro dix
Philippe Saint-André devient donc le dixième entraîneur dans l’histoire du rugby français et le premier issu du RCT (jusqu’en 1963, c’est le capitaine de l’équipe qui assurait cette fonction). Les Toulonnais peuvent être fiers et s’inquiéter. Certes, le Drômois n’a rien gagné, mais en l’espace de deux saisons, il a réussi à projeter le club dans l’ère du professionalisme et accessoirement, dans le peloton de tête des prétendants au titre. Toulon perd donc gros. C’est une certitude. Perdre ne veut cependant pas dire sombrer. Demain, avec un autre homme à sa tête, le RCT sera tout aussi fort et craint. C’est une autre certitude. Hier matin, en conférence de presse, Saint-André a refusé de s’exprimer, préférant évoquer le match de demain. Il s’exprimera sur ses motivations mardi prochain en compagnie de son président Mourad Boudjellal, à Toulon. En attendant, il y a un match qui se profile. Le premier de la saison de Top 14. Rien que ça. La question qui se pose avec force est de savoir quelle répercussion a eu cette semaine sur le groupe, l’annonce de son départ.
« On n’y pense pas »
Premier élément de réponse avec Dean Schofield (lire ci-dessous), qui l’avait connu à Sale avant de le rejoindre dans le Var, l’an dernier : « Affecté ? Non, pas du tout. C’est vrai que suis ici grâce à Philippe, mais j’espère que mon avenir est à Toulon, avec ou sans lui. Nous sommes des joueurs professionnels. Ce n’est pas la première et la dernière fois que ce genre de choses se passe. C’est le lot du sport professionnel. Nous sommes concentrés sur le match. C’est la chose la plus importante.» « On n’y pense pas, c’est son choix. On se concentre sur ce début de championnat qui est très important pour nous», avance, à son tour, le demi d’ouverture Julien Dumora. La force du club plus forte que tout ? C’est l’idée que les joueurs et le président essaient de faire passer depuis le début de la semaine. On veut bien les croire, comme admettre avec eux que le match face à Biarritz est plus important que la perte d’un manager. « Je me suis bouffé dix-huit heures de vidéo depuis cinq à six jours», explique Philippe Saint-André qui, mine de rien, joue gros en ce début de saison. Sa crédibilité, voilà ce qui est en jeu à partir de demain et jusqu’à la onzième journée (25-26 novembre), date supposée de son départ. La vérité des chiffres est la suivante : avant de quitter le navire toulonnais, « PSA » aura quasiment disputé la moitié du championnat. La réussite de cette saison rédemptoire dépend donc grandement de lui. Nul doute qu’il aura à cœur de réussir sa sortie et de filer les clés de la maison rouge et noire dans les meilleures conditions. Propre et sans dette.
Source Var Matin
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Texte en noir sur fond noir…
Histoire sans parole ! Place aux actes ……..
" Toulon perd donc gros. C’est une certitude." C'est vrai qu'il a bien grossi depuis son arrivée à Toulon le "Goret"… Pour le reste no comment.
peuvent pas nous lacher un peu les journalistes à 2 balles!