Ange Capuozzo répond à ceux qui se demandent si l’Italie a sa place dans le Tournoi

Ange Capuozzo répond à ceux qui se demandent si l’Italie a sa place dans le Tournoi

Le mardi 20 février 2024 à 16:44 par David Demri

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L’arrière du Stade-Toulousain, Ange Capuozzo s’apprête à affronter le XV de France avec l’Italie, ce dimanche après-midi, à l’occasion de la troisième journée du Tournoi des Six-Nations.

Interrogé via Le Dauphiné, ce-dernier est d’abord revenu sur le Mondial qu’il a disputé il y a quelques mois avec l’Italie.

Il évoque un incroyable moment. Extrait:

« Même si elle nous a pris énormément d’énergie, autant physique que psychologique, ça reste un moment extraordinaire dans la carrière d’un joueur et je n’en garde que des bons souvenirs. C’est un moment qui nous fait grandir dans l’approche de notre sport, de notre préparation, de notre motivation. On a eu des chocs d’adrénaline tellement hauts qu’il y a eu un retour à la réalité derrière.

Il fallait digérer cette grosse compétition, mais on a tous été remis plus ou moins vite dans le bain, avec des échéances très importantes et stimulantes en Top 14 et en Champions Cup. Il y a quand même pire comme retour à la réalité. »

Il indique dans la foulée ne pas être totalement satisfait par ses prestations avec Toulouse. Extrait:

« Je sors effectivement d’une année 2023 assez éprouvante individuellement. Il y a déjà eu ce premier Six nations, où j’étais forcément attendu après mon titre de révélation mondiale de l’année fin 2022. Il y a aussi eu la découverte du Top 14. Après quelques années en Pro D2, ça fait un grand saut. Et cette blessure à l’omoplate qui m’a privé de la fin de la saison. La Coupe du monde a un gros pouvoir d’attraction, avec énormément de sollicitations de médias, mais aussi d’attentes individuelles.

En tant que joueur, on se fixe énormément d’objectifs. On se met beaucoup de pression, ce qui nous éprouve forcément. Oui, il y a un décalage. Maintenant, c’est ce qui me motive aujourd’hui, c’est mon moteur pour continuer à évoluer. Ce n’est pas si évident de s’imposer au Stade Toulousain. C’est aussi ce que je suis venu y chercher quand j’ai signé il y a deux ans. Est-ce que je me contente de cette situation ? Bien entendu que non. »

Questionné sur son petit gabarit, Ange Capuozzo explique que même les gros gabarits sont victimes de blessures assez graves. Extrait:

« On voit bien aujourd’hui qu’on est tous sujets aux blessures, peu importe le gabarit ou le poste. Mon gabarit fait que je vais peut-être être plus exposé à certaines blessures que les autres, mais moins à d’autres types de blessures. On a beaucoup d’exemples de joueurs très bien préparés, très costauds, qui malheureusement pour eux se blessent. Ça fait partie du lot de notre sport. Je n’ai pas été épargné par les blessures.

Maintenant, l’objectif est de ne pas subir les situations. J’ai fait évoluer certaines choses après ma blessure à l’omoplate, qui m’a tenu hors des terrains pendant presque cinq mois. Il y a eu une rechute, des sensations que j’ai ressenties avant de reprendre. J’appréhende tout ça différemment aujourd’hui, notamment le fait de prendre soin de son corps, de l’écouter. »

Il a désormais hâte de défier le XV de France. Extrait:

« Je pense avoir passé le cap de l’émotion. J’ai désormais déjà joué deux fois contre la France, dans le Six nations et en Coupe du monde. Même si je l’ai coché bien entendu et que ça restera toujours un match à part, je lui donne aujourd’hui la même importance qu’aux autres. »

Pour conclure, il répond à ceux qui se demandent si l’Italie a encore sa place dans le Tournoi des Six-Nations. Extrait:

« Le Six nations a toujours été une ligue fermée. Il n’a donc pas vocation à avoir une montée et une descente. C’est une très, très vieille compétition et j’invite les observateurs à jeter un coup d’œil aux archives pour voir les périodes de creux qu’ont pu connaître certaines nations. La France notamment, l’Écosse… Oui, ça fait un peu plus de 20 ans que l’Italie est dans ce Six nations.

Ça peut paraître beaucoup, mais c’est aussi très peu en termes de vécu à l’échelle de cette compétition. C’est peu pour créer une vraie politique, un vrai changement de culture dans notre pays. Pour emmener les enfants de plus en plus tôt dans les écoles de rugby, attirer plus de monde dans les stades. C’est un processus qui prend du temps et je trouve que d’où l’Italie est partie, le chemin a été très vertueux pour en arriver là où elle en est aujourd’hui. »

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