Pascal Papé : « Il y a une semaine il était magnifique, aujourd’hui c’est soi-disant le pire joueur de l’équipe de France »
Pascal Papé : « Il y a une semaine il était magnifique, aujourd’hui c’est soi-disant le pire joueur de l’équipe de France »
Le vendredi 9 février 2024 à 9:36 par David Demri
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L’ancien deuxième ligne international Français, Pascal Papé s’est longuement confié via Midi Olympique.
Ce-dernier explique qu’à son époque, les critiques ne le touchaient pas vraiment.
Il rappelle que lorsqu’il était encore en activité, les réseaux sociaux n’étaient pas encore très développés. Extrait:
« Les critiques ? Moi ça ne me touchait pas. À vrai dire, je ne regardais rien : la critique positive comme négative. J’avais des coéquipiers qui étaient à fond là-dessus. Ils regardaient les étoiles dans le Midol et ils prenaient très à cœur les remarques. Après, quand les critiques sont virulentes, elles viennent à toi car il y a toujours un copain ou la famille pour envoyer un message ou passer un coup de fil.
A mon époque, nous avions les téléphones mais les réseaux étaient moins prédominants. Ce n’était pas complètement la même époque. Aujourd’hui, c’est multiplié par dix parce que ‘Jean-Michel Personne’ peut envoyer un message pour te dire que tu es une brêle. Il faut mettre des barrières et se dire que ça fait partie du job. Mais en aucun cas ça ne doit toucher personnellement car sinon ça peut nuire à la santé mentale mais surtout altérer la performance. »
Dans la foulée, il tente d’expliquer comment les joueurs peuvent se prémunir des critiques et comment ils doivent y faire face. Extrait:
« Il faut se rapprocher de personnes qui permettent d’être dans la réflexion et l’analyse des critiques négatives, j’appelle ça l’entraînement invisible. C’est se préparer psychologiquement à vivre des émotions géniales ou pourries comme le week-end dernier. Prenons l’exemple de Matthieu Jalibert : il y a une semaine il était magnifique, aujourd’hui c’est soi-disant le pire joueur de l’équipe de France. Il faut savoir s’équiper parce que ce n’est pas naturel d’être aussi rapidement adulé comme détesté. »
Dans la foulée, il parle du type de management de Fabien Galthié qu’il a connu au Stade-Français Paris. Extrait:
« Au Stade français, il n’avait pas besoin d’élever la voix parce que Domi (Christophe Dominici) s’en chargeait déjà assez. Avoir des relais comme ça en intra-équipe, c’est extraordinaire. Moi, Fabien, je n’ai jamais eu de problème de management avec lui. Au contraire, je l’ai eu une saison (2007-2008) et il m’avait fait jouer toute l’année. J’avais beaucoup progressé et je m’étais régalé. Mais c’est vrai que les anciens du club qui étaient avec lui depuis quelques années n’en pouvaient plus » (rires).
Selon lui, c’est Fabien Galthié qui sera en première ligne en cas de nouvel échec des Bleus dans ce Tournoi. Extrait:
« Galthié risque d’être en première ligne et il n’a plus son ‘super manager’ Raphaël Ibanez avec lui qui l’accompagnait à toutes les conférences de presse et lui donnait l’opportunité de se concentrer uniquement sur le terrain. D’autant plus qu’aujourd’hui, nous sommes devenus des bourgeois du rugby, c’est-à-dire qu’on ne veut plus du tout que l’équipe de France perde. » Attention donc à ne pas se brûler les ailes. « En 2011, Marc Liévremeont était en « guerre » ouverte avec notre presse. Nous, les joueurs, en avions souffert.
Vivre des moments plus délicats est un passage quasi obligatoire pour chaque génération. Ça va être excitant de voir comment cette équipe répond et si elle a du caractère. »
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