Dans sa chronique « Mourad de Toulon » diffusée sur Eurosport, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a évoqué la Champions Cup.

Ce-dernier explique notamment pourquoi les clubs gérés par des millionnaires et des milliardaires rencontrent de grosses difficultés dans cette compétition, contrairement aux clubs qui vivent sur une économie réelle.

Selon lui, les joueurs évoluant dans des clubs gérés par des mécènes ne se battent pas autant que des joueurs évoluant dans une équipe à l’économie réelle.

Il s’explique. Extrait:

« Week-end de Coupe d’Europe : quel enseignement tirer ? D’un côté le Stade-Français, le Racing et Toulon, des clubs de millionnaires et de l’autre, Bordeaux, Toulouse et La Rochelle, clubs qui vivent sur une économie réelle.

Les clubs de millionnaires sont quasiment éliminés et les clubs qui vivent sur une économie réelle sont qualifiés ou quasiment qualifiés. Entre vous et moi, ne pas se qualifier en Coupe d’Europe, c’est quasiment plus dur que de se qualifier ! 

Mais pourquoi les clubs de millionnaires sont à la traine ? Car il y a des patrons de club qui disent avoir mis des millions d’euros et avoir investi des millions. Les joueurs se disent qu’ils n’ont pas besoin de résultat car le patron payera quoi qu’il se passe ! Alors profitons ! 

De l’autre côté, il y a l’économie réelle. Les joueurs signent un contrat et savent pertinemment que le président galère et va chercher des partenaires et qu’il a besoin de résultats. Ils se disent : si pas de résultats, à la fin du mois ça risque d’être compliqué et on ne sera pas payé à temps. Donc, ils sont dans le projet et ils se sentent impliqués dans le club, ils se sentent responsables d’avoir des résultats, chose qui n’existe pas chez les clubs de millionnaires.

Pour moi, c’est l’explication du pourquoi ça marche bien dans ces clubs et pourquoi ça marche pas dans les autres. Donc à l’avenir, si vous voulez impliquer tout le monde, arrêtez de parler de millions, parlez simplement à vos joueurs en disant que vous êtes dans un projet et qu’on pourra gagner uniquement si vous nous aidez sinon on n’y arrivera pas car on ne dépensera pas de l’argent que nous n’avons pas. »

Dans la foulée, Mourad Boudjellal prend pour exemple la défaite du Rugby Club Toulonnais concédée au Stade Mayol contre le Munster.

Et la punchline est de sortie pour l’ancien patron du RCT qui vise l’arrière Toulonnais Melvyn Jaminet le président Bernard Lemaître. Extrait:

« Et le meilleur exemple pour moi c’est le match RCT – Munster. Il y a une chandelle du Munster, Jaminet va en-dessous, il est seul, résultat le 14 du Munster récupère le ballon et va à l’essai entre les poteaux. Pourquoi personne ne le suit ? Le mec dit de partout qu’il a coûté 500 000 euros de transfert, donc son coéquipier se dit qu’à 500 000 euros, ce n’est pas moi qui saute mais toi car moi je n’ai pas pris 500 000 euros ! Le résultat : il n’a pas sauté et c’est essai entre les poteaux pour le Munster. Comme quoi il faut parfois savoir fermer sa gueule sur les sommes. »