Atonio : « Quand tu vois des gars de 20 ans à Toulouse qui ont déjà deux Boucliers, tu te dis ce n’est pas possible ! »

Atonio : « Quand tu vois des gars de 20 ans à Toulouse qui ont déjà deux Boucliers, tu te dis ce n’est pas possible ! »

Le vendredi 8 décembre 2023 à 11:16 par David Demri

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Le pilier droit international Français Uini Atonio s’est confié via Midi Olympique.

Ce-dernier s’est exprimé sur sa montée en puissance en club et en équipe de France.

Il remercie Fabien Galthié, William Servat et Karim Ghezal de l’avoir pris « comme il était » et qui n’ont pas cherché à le faire changer. Extrait:

« En équipe de France, jusqu’alors, j’avais le sentiment de ne pas avoir ma chance. Dans cette deuxième carrière dont on parle, au lieu de me dire ce qu’il fallait faire, j’ai eu l’impression qu’on m’a laissé faire, que l’on m’a laissé jouer sur mes points forts. Pour ça, chapeau à Fabien Galthié, à William Servat, à Karim Ghezal. Ils m’ont pris comme j’étais et ils n’ont pas cherché à me changer en me disant : « Fais ci, fais ça… » Tout le travail que j’avais fait pendant des années payait enfin.

Une fois que l’on m’a redonné ma chance, je me suis dit que je devais être à mon meilleur niveau. C’est grâce à eux et à Ronan qui me pousse tous les jours, en club, que j’y suis arrivé. Plus tu es heureux, plus tu t’exprimes bien sur le terrain. Sur les trois ans et demi jusqu’à la Coupe du monde, je trouve que j’ai été plutôt correct. Je suis fier de ce parcours mais je suis surtout content que l’on m’ait laissé être celui que j’étais. C’est ce qu’ils ont fait avec tout le monde. Et c’est ce qui nous a permis d’être à 80 % de victoires, d’unir un pays, d’être dans le top 3 mondial. »

Aussi, Uini Atonio indique avoir eu un déclic.

Il ne supportait plus de voir de jeunes joueurs Toulousains avec déjà deux Boucliers de Brennus à 20 ans alors qu’il n’avait jamais rien remporté dans sa carrière. Extrait:

« J’avais fait neuf saisons sans rien gagner (grimace). C’était cool, hein : il y avait eu des quarts de finale, des demies, des premières places… Mais quand tu vois des mecs à la télé soulever les trophées, quand tu vois des gars de 20 ans à Toulouse qui ont déjà deux Boucliers, par exemple, tu te dis : « Ce n’est pas possible. »

À un moment, je me suis bougé : « Stop. C’est cool d’avoir 200 matchs en club mais que diront les gens dans 20 ans ? Ils ont gagné quoi, avec leurs 200 matchs ? Bah, rien. » Je n’étais alors plus tout jeune. De gagner enfin des titres, ça m’a fait un bien fou. Ça avait commencé par le Grand chelem et puis il y a eu les deux Champions Cup. Et j’ai encore envie d’en remporter. Les enfants sont contents, en plus, de les voir à la maison. »

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