Leicester Fainga’anuku raconte son enfance

Leicester Fainga’anuku raconte son enfance

Le mardi 28 novembre 2023 à 13:01 par David Demri

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L’ailier international Néo-Zélandais Leicester Fainga’anuku est arrivé à Toulon ce lundi.

Le joueur des All-Blacks s’est confié via L’équipe.

Il a raconté son enfance. Extrait:

Comme bon nombre de Polynésiens, on habitait à Auckland Sud, le coin le plus dur de la Nouvelle-Zélande. Ce qu’il y avait à la télé dans les films de gangsters, c’était une réalité pour nous. Des embrouilles en permanence, la drogue omniprésente. Un gamin, c’est très influençable, ça capte un tas de choses. J’étais cerné, je suis parvenu à éviter les pièges. J’ai appris que c’était important de rester soi-même, de garder son cap.

Nos parents avaient fait tant de sacrifices, je ne voulais pas les décevoir. On allait à l’église. On a appris les notions de bien et de mal. Quand je regarde le passé, je suis fier de mes parents. Ils nous ont permis de prendre le bon chemin. D’autres n’avaient pas ces repères. L’époque où on vivait à Auckland, nos parents enchaînaient chacun deux à trois boulots différents. On a vécu à huit dans un deux-pièces. Parfois on dormait par terre, juste sur une couverture. Quand on n’avait pas de quoi payer les factures, il fallait déménager. On a aussi trouvé refuge chez des proches qui nous ont hébergés quelques mois. Quand j’ai eu 12 ans, tout a changé : on a été vivre à Nelson, sur l’île du Sud. C’était un autre monde, une ville multiculturelle, peuplée d’artistes. Un endroit bien plus lumineux. Nelson, c’est ma maison.

Sa vie a ensuite changé. Extrait:

Mon père est devenu pasteur et il a eu la charge d’un ministère à Nelson. Maman a pu y trouver un job avec de bons horaires dans une maison de retraite. On vivait dans un endroit tellement plus agréable et plus favorable. J’ai décroché une bourse pour être pensionnaire au Nelson College grâce au rugby (un établissement prestigieux d’où sont issus vingt-trois All Blacks). J’ai eu des profs passionnants, pu côtoyer un tas de cultures différentes. Je me suis fait des potes japonais, coréens, thaïlandais. C’est pas mal pour débuter dans la vie. Et puis j’étais motivé de sentir que Gary O’Shea, le proviseur, et Peter Grigg, le manager du rugby, croyaient en moi.

Au Nelson College, ils ont un savoir-faire pour identifier les talents et les bonifier. Beaucoup d’anciens intègrent ensuite les Crusaders, comme Ethan Blackadder et David Havili. Au lycée, mon modèle, c’était James Lowe, qui joue ailier avec l’Irlande. J’ai joué face à lui l’an passé ! (le 2 juillet 2022, victoire 42-19 pour sa première sélection avec les All Blacks). Il était au Nelson College aussi. On s’est retrouvés après le match. Les anciens de Nelson, on forme une fraternité.

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