Le président du Castres Olympique, Pierre-Yves Revol s’est confié à l’approche du match contre le Rugby Club Toulonnais, programmé ce samedi à 15h00 au Stade Mayol.

Ce-dernier indique que son équipe devra livrer une grosse bataille pour espérer s’imposer à Mayol.

A lire ci-dessous : 

Cette victoire dans le derby contre le Stade Toulousain doit vous rassurer ?

C’est bien que l’équipe se soit montrée à la hauteur de l’évènement et se soit imposée avec la manière. Les anciens connaissaient l’importance de ce rendez-vous et les plus récents ont vite mesuré notre souhait de ne pas rester dans l’ombre du Stade Toulousain. La région Occitanie ne se limite pas à sa grande métropole. Ce genre d’évènement est là pour nous le rappeler et pour nous, cela dépasse même le rugby.

Ce début de saison conforte les ambitions du CO ?

Après un peu plus du quart de la saison, les temps de passages sont bons. Mais c’est top tôt pour en tirer des enseignements probants et comptez sur nous pour que tout le monde reste d’une grande humilité.

Nous avons été opportunistes en profitant du calendrier pour nous imposer à la Rochelle sans ses internationaux et nous nous sommes sortis du piège Palois in extremis. Nos prestations à Bordeaux et Paris ont été très moyennes et celles contre Bayonne, Oyonnax et Toulouse à domicile beaucoup plus abouties. Dans l’ensemble, c’est donc correct mais nous savons pertinemment que nous devons préparer chaque match comme une échéance décisive pour rester dans le haut du tableau. Le temps ou certains matchs pouvaient être appréhender plus tranquillement est révolu. La meute qui chasse derrière nous est vorace. Pour rester bien calé avant les matchs retour, nous avons besoin de trois succès a domicile contre le LOU, l’USAP et l’ASM et de grapiller quelques points à l’extérieur.

Le déplacement à Toulon n’est pas une priorité pour le club ?

Je n’ai jamais dit ça. A Mayol, même si la composition de l’équipe est différente de celle qui a reçu le Stade Toulousain, il faut être prêt à livrer un grand combat sous peine d’être corrigé. Toulon s’est imposé à Clermont et reçoit à deux reprises pour s’installer dans le haut du classement. Ce club possède tout, de la puissance à tous les niveaux, des individualités hors normes, un public fervent. C’est un excellent endroit pour tester la solidité d’un groupe et sa capacité à faire front et à s’exprimer dans l’adversité. J’espère que ce match renforcera la confiance en elle-même que cette équipe commence à accumuler et à certains joueurs moins utilisés jusqu’à présent comme Louis Le Brun de faire valoir toutes leurs qualités.

Les départs de Rory Kockott ou Benjamin Urdapilleta suscitaient des inquiétudes. Vous considérez qu’elles sont levées ?

Nous n’avons jamais douté des capacités de Santiago Arata et Jeremy Fernandez et Pierre Popelin nous démontre qu’il a les qualités pour assurer la relève de Benjamin. C’est le type de pari qu’affectionne le CO : relancer un joueur de talent dont la carrière stagnait. Mais au-delà de ses qualités sportives,  je crois que coté leadership ou relations humaines, il est vraiment à la hauteur de nos attentes, comme d’ailleurs les autres recrues. Et on ne dira jamais assez, pour un club comme le nôtre, l’importance de ces facteurs pour avoir un collectif performant.

Quelles sont vos autres satisfactions cette saison ?

Nathanaël Hulleu amène ce que nous pressentions, de la vélocité, de la spontanéité et beaucoup de propreté dans son jeu. Adrien Seguret est un élément performant qui prend de l’importance dans le collectif et colle très bien a notre identité, Tyler Ardron rayonne comme Adrea Cogagi. Levan Chilachava, délesté de quelques kilos, est en train de nous prouver qu’il mérite notre confiance pour l’avenir. Et puis il y a des jeunes qui s’affirment comme Lois Guerois et Gauthier Maravat ou retrouvent leur niveau comme Wayan De Benedettis. Pour revenir à nos recrues, il nous reste à apprécier sur la durée les qualités de Papali’i qui est là pour nous apporter un surcroit de puissance, en attendant les débuts de Jack Goodhue qui doit nous faire bénéficier de son expérience du très haut niveau. Nous laissons aux plus jeunes, Yann Peysson et Romain Macurdy,  le temps de s’adapter avant de démontrer leurs qualités.

Mais si vous ajoutez ces joueurs à tous les cadres historiques du club qui ont fait leurs preuves, ce groupe a le potentiel pour faire de belles choses. Je constate beaucoup de solidarité et de volonté mais aussi d’humilité et de fraicheur. Donc même si c’est prématuré de se projeter et si nous aurons sans doute des moments difficiles dans la saison, ces dispositions peuvent aussi laisser présager de belles satisfactions.

Depuis son arrivée, les résultats de Jeremy Davidson répondent à votre attente ?

Avec son staff et David Darricarere, il nous a remis sur les bons rails la saison dernière. Et oui son investissement et son niveau d’exigence cette saison  répondent à nos attentes.  Je sais aussi qu’il aime sincèrement ce club et cette ville et c’est un détail qui compte.