Virimi Vakatawa se lâche : « Certains disent que je suis fou et que je risque ma vie »
Virimi Vakatawa se lâche : « Certains disent que je suis fou et que je risque ma vie »
Le jeudi 23 novembre 2023 à 17:24 par David Demri
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Interdit de jouer en France en raison d’un problème cardiaque, l’ancien international Français Virimi Vakatawa a depuis rebondi en Angleterre.
Ce-dernier s’est engagé en faveur du club de Bristol.
Et pour cause, la réglementation en Premiership n’est pas la même qu’en Top 14. Par conséquent, le trois-quarts centre a été autorisé à poursuivre sa carrière en Angleterre et c’est le club de Bristol qui profite désormais des services du joueur Français.
Interrogé via Midi Olympique, Virimi Vakatawa a expliqué aller très bien. Extrait:
« Je vais bien. Nous n’allons pas parler de médical et du passé. Évoquons simplement le présent et l’avenir. »
Il se dit très heureux de pouvoir poursuivre sa carrière à l’étranger.
Pour autant, il ne veut pas trop s’étendre sur le sujet pour éviter de dire des choses qu’il pourrait regretter. Extrait:
« Le spécialiste que j’ai vu ici m’a donné l’autorisation de rejouer. Je ne veux pas parler de la France. J’aime ce pays et je n’ai pas envie de dire n’importe quoi. Je respecte la décision qui a été prise par les médecins français. »
Il ne regrette en aucun cas d’avoir pris la décision de rejouer. Extrait:
« J’ai passé un moment très difficile mais j’ai toujours eu l’espoir. Même si certains ne veulent pas le croire, disent que je suis fou et que je risque ma vie, je suis content de la décision que j’ai prise de rejouer. Dans mon for intérieur, je savais que j’allais le faire. Ma foi en Dieu m’a guidé vers cela. »
Être joueur est tout ce dont je rêvais depuis que j’étais gamin aux Fidji. Le rugby, c’est mon boulot. Je suis le seul qui travaille et qui aide ma famille aux Fidji. Le rugby, c’est ma vie. Deux semaines après que le médecin m’a dit d’arrêter, je m’entraînais déjà et je ne restais pas à la maison à manger des pizzas. »
Il explique comment il s’est pris en main après avoir été interdit de rugby en France. Extrait:
« Quand j’étais à Paris, je m’entraînais seul. J’essayais de rester en forme en courant et en faisant de la musculation. Ce n’était tout de même pas la même chose que de s’entraîner avec une équipe de rugby. Il n’y a pas grand-chose à faire quand tu es seul. »
Il explique ensuite comment s’est présentée l’opportunité de rejoindre Bristol. Extrait:
« Pour être honnête, avec Pat Lam, nous nous sommes rencontrés lors du match des Barbarians contre les Samoa mais nous n’avons pas vraiment eu de discussion à propos de cela. C’est seulement un peu plus tard que Pat m’a appelé, pour me demander si je voulais venir. J’étais un peu surpris mais je cherchais un club donc j’ai dit : « Pourquoi pas. » Tout cela m’avait manqué, vous savez… »
Il estime avoir besoin d’encore deux ou trois semaines avant de retrouver son niveau optimal. Extrait:
« Rien n’a changé sur la façon dont je joue au rugby ! Cet essai était le premier depuis mon retour donc j’ai ressenti quelque chose de spécial. Pour la suite, c’est simplement une question de temps avant que je ne sois de retour à mon vrai niveau. Encore deux ou trois semaines et ça ira. »
Dans la foulée, il compare le Top 14 et la Premiership. Extrait:
« Ce sont deux compétitions différentes. Le Top 14 est pour moi une des compétitions les plus dures au monde. La Premiership est très rapide et beaucoup plus amusante. C’est différent, tout comme la langue et la bouffe (sourire). »
Il pourrait d’ailleurs rejouer en France à l’occasion de la Champions Cup puisque Bristol est dans la poule de l’UBB. Extrait:
« Cela va être spécial mais ça va me faire du bien aussi de jouer en France. Lors de ma signature à Bristol, c’était la première fois que je quittais le Racing 92 et la France. »
Pour conclure, Virimi Vakatawa a exprimé sa peine de ne plus pouvoir jouer pour le XV de France. Extrait:
« C’était dur parce que c’était une chose pour laquelle je m’étais investi. J’ai participé à la préparation et la compétition avait lieu en France… Mais j’ai suivi la Coupe du monde. J’ai regardé deux matchs en France et le reste ici, en Angleterre. J’ai suivi tous les matchs des Bleus. Cette défaite n’était pas le résultat que tout le monde attendait…
Lors des quarts de finale, j’ai passé un mauvais week-end parce que les Fidji et la France ont perdu en même temps. »
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