Dans sa chronique « Mourad de Toulon » diffusée sur Eurosport, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal est revenu sur la conférence de presse tenue par Fabien Galthié pour expliquer l’échec des Bleus durant le Mondial.

Il évoque une conférence de presse lunaire.

Il ne manque pas de recadrer Fabien Galthié à sa manière. Extrait:

« Ce n’est pas l’info de la semaine mais je suis obligé de revenir sur les déclarations de Fabien Galthié et cette conférence de presse lunaire.

Que nous apprend Fabien Galthié ? La première chose, c’est que d’après les « data », la France s’est créé les occasions de marquer 37 points et les Sud-Africains uniquement 24. Et comme ils en ont marqué 29 au tableau d’affichage, je suis allé recompter le nombre d’essais, de pénalités et de transformations pour voir si par hasard ils ne s’étaient pas trompés sur le tableau d’affichage et que l’Afrique du Sud n’a pas seulement 24 points. Et bien non, ils ont 29 ! Ils ont donc marqué 5 points qui n’existent pas d’après les data. C’est comme ça.

Ensuite, il dit qu’il n’a perdu que d’un point. Mais plus le niveau s’élève plus les écarts se réduisent. En finale du 100 mètres, c’est pour un dixième de seconde que l’on perd une finale du 100 mètres. C’est rien un dixième, mais on a perdu et on va travailler pendant des années pour rattraper ce dixième de seconde. Et ce point que nous perdons contre l’Afrique du Sud, ce n’est pas un point, c’est une défaite. Et par rapport à cela, il faut réfléchir à comment faire en sorte que la prochaine fois, cette défaite se transforme en victoire. Il ne faudra pas seulement réfléchir comment on pourra marquer un point de plus la prochaine fois. Cette conférence de presse était lunaire.

Et pour terminer : un entraineur, même quand il a un contrat, il ne fait pas le beau car il a un contrat de quatre ou cinq ans car ça coûte très cher de s’en séparer. D’autant que quand on est allé à l’école de Mohed Altrad, ce n’est pas Florian Grill qui fait peur en matière de pression sur le licenciement. Mais quand on est entraineur de l’équipe de France, il n’y a pas de contrat, il y a juste l’adhésion. Et pour l’instant, tu as l’adhésion du pays, mais maintenant, la prochaine fois que tu viens en conférence de presse, il faudra expliquer pourquoi la France a gagné. Et si possible, pas avec des data, mais dans le monde réel, avec des essais marqués derrière la ligne. Même si ce n’est pas prévu par les data, on s’en tape ! Car ce que l’on veut, c’est gagner ! »